« La terre des morts » de Jean-Christophe GRANGE

Informations :

Titre : la terre des morts

Auteur : Jean-Christophe Grangé

Editeur : Albin Michel

Nombre de pages :  560 pages

Format  et prix : broché  23.90  € / numérique  15.99 €

Date de publication : 2 mai 2018

Genre : thriller

Résumé :

Quand le commandant Corso est chargé d’enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c’est d’un duel qu’il s’agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu’un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d’un flic peut totalement basculer, surtout quand il s’agit de la jouissance par le Mal.

Mon avis :

Vous êtes plutôt du genre à faire l’amour une fois par mois dans la position du missionnaire et dans le noir complet ? Passez votre chemin, car votre pudeur va en prendre un sacré coup !

Le lecteur est ligoté façon Shibari dès les premières pages et le moindre mouvement peut le faire manquer d’air. J’aime ces livres qui vous happent dès le départ et qui ne vous lâchent plus.

L’histoire est hard, tourmentée, tout comme notre héros, Stéphane Carso, chef de la brigade criminelle au passé plus que sombre, et au présent vraiment merdique, tiraillé entre Emiliya, son ex-femme un peu (beaucoup) secouée sur les bords et son fils de 10 ans, Thadée, pour qui il va se battre jusque dans ses derniers retranchements pour en obtenir la garde et essayer de le protéger des déviances de sa mère. Au milieu de tout cela, il peut compter sur sa collègue, Barbie, solide comme un roc, le phare dans la tourmente de sa vie.

Au fil de meurtres sordides, on s’immerge dans les bas-fonds de notre société, là où le sexe extrême règne en roi. On ne peut pas dire que les descriptions vous soulèvent le cœur, car tout est subjectif (enfin, pas tout le temps..). Pour ma part, cela ne m’a pas dérangé, il est vrai que j’ai l’habitude de ce genre de lecture. Mais je conçois que cela puisse en heurter certains.

Le dernière partie consacrée, entre autre, au monde de la peinture et de ses contrefaçons m’a vraiment passionnée. J’ai découvert le peintre espagnol Francisco Goya, reprenant dans certaines de ses toiles la violence ou encore les vices de la société.

 

L’écriture est nerveuse, le sujet maîtrisé, le travail de documentation a dû être énorme, les rebondissements nombreux, et surtout, Jean-Christophe joue avec son lecteur, comme un chat avec une souris, ne lui laissant aucun répit, et le confondant de fausse piste en indices diaboliquement posés.

Quant à la fin, je l’ai juste trouvée sublime. C’est tortueux, au paroxysme de la perversité  et du vice.

Et la couverture ? Je la trouve tout simplement magnifique. Elle raconte le livre, l’art et la débauche réunis.

Vous l’aurez compris, je vous conseille vraiment cette lecture, sauf si vous êtes trop sensible. Foncez !

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