« Le Teorem des grands hommes » de Jean-Louis NOGARO

sonia boulimique des livres

Titre : Le Teorem des grands hommes

Auteur : Jean-Louis Nogaro

Éditeur : Arcane 17

Nombre de pages : 286 pages

Formats et prix : broché 23€ 

Date de publication : 21 septembre 2023

Genre : polar

blog littéraire

Lorsque les gendarmes de St Malo découvrent un cadavre dans le Combi Wolkswagen d’un marginal, ils ne se doutent pas qu’ils viennent de déclencher un road-trip qui les mènera jusqu’à la région d’Aix-en-Provence, en passant par le Diois et le Massif du Pilat. Le tout au grand dam d’une officine cherchant à instrumentaliser des thèses complotistes afin de renouveler le pouvoir en place…

chroniques littéraires

 

Un polar sombre où les thèses complotistes nous semblent si réelles…

Il faut savoir que « Le Teorem des grands hommes » est le dernier volet d’une trilogie, commencée par « La morte des tourbières », puis continuée avec « Niglo ». Nous retrouvons notre duo de personnages, Yvon et Ludovic, mais les trois romans peuvent se lire indépendamment, c’est d’ailleurs ce que j’ai fait , car je découvre la plume de Jean-Louis avec cette toute nouvelle sortie.

Le prologue donne le ton. Un pirate informatique sous couverture, la mort soudaine du responsable historique du laboratoire de paléontologie, on sent de suite que l’on ne va pas s’ennuyer en lisant « Le Teorem des grands hommes ». 

Tiens, d’ailleurs, savez-vous ce qu’est un Teorem ? Oubliez vos cours de maths, un Teorem est un vieux téléphone mobile à clapet (bien moche et bien has been…) mais ultra-sécurisé, crypté, et destiné aux hauts fonctionnaires de l’État ou à l’Armée. 

Mais reprenons notre histoire…

Jean-Louis nous entraîne dans un récit complexe, aux multiples ramifications. Les personnages sont assez nombreux, attention à ne pas vous perdre ! Prenez des notes au besoin. J’avoue que le premier tiers de cette lecture m’a laissée dubitative, je me demandais vraiment où Jean-Louis allait m’emmener. Trop de protagonistes, des histoires n’ayant, en apparence, aucun lien entre elles (c’est vrai, quoi ? Trouvez-moi le point commun entre un os de dinosaure, un cadavre dans un coffre de voiture, un geek féru de piratage informatique et une mystérieuse société secrète ?). 

A Saint-Malo, Yvon Ben Ouassil, marginal engagé, se retrouve avec un cadavre dans le coffre de son camping-car. Le major Joseph Digoin est chargé de l’enquête. Son équipe est composée, entre autre, de Pauline, jeune gendarme fraîchement arrivée. J’ai aimé le mélange de génération. Joseph (Jo pour les intimes) est réfléchi, il a de l’expérience, de la bouteille. Pauline, plus fougueuse, agit souvent en premier et ne réfléchit qu’ensuite…Elle a une personnalité forte, ce qui est plutôt indispensable puisqu’elle ne travaille qu’avec des hommes, l’équipe s’avère donc assez machiste, on ne peut pas le nier. Mais malgré tout humaine et solidaire.

Yvon, quant à lui, peut compter sur Ludovic Mermoz, journaliste de son état, pour l’aider et le tirer de ce mauvais pas. Voilà un autre duo qui dépote ! Yvon est une vraie tête brûlée qui n’hésite pas à prendre tous les risques pour retrouver…son chien, Ghriba ! Pour son compagnon à poils, il n’a aucune limite. Et il a également des idées bien arrêtées… Ludovic, lui, même s’il a les mêmes convictions qu’Yvon, est bien plus raisonnable et surtout ne s’écarte jamais du droit chemin. Le Yin et le Yang quoi.

« Tout allait mal. C’est ce que ressassait la radio. Tout allait mal dans le monde, en France, partout. Il n’y avait que la Bourse qui semblait résister. »

Nos protagonistes vont traverser la France pour se retrouver à Aix-en-Provence, là où le fameux squelette de dinosaure a été retrouvé. En passant bien entendu par le Pilat et la Loire, d’où est originaire l’auteur, et où je vis.

La plume de Jean-Louis est fluide, nette, agrémentée d’une pointe d’humour, ça ne fait pas de mal ! Le récit est très bien documenté, ce qui le rend riche et intéressant.

D’indices en révélations et avec l’aide de nombreux rebondissements, le tableau prend forme, et la légèreté ressentie au début du récit se transforme peu à peu en analyse profonde de notre société et de ses travers. La politique et ses machinations, les complotistes et leurs thèses visant à convaincre les plus faibles, la dangereuse ascension d’un parti d’extrême droite, j’ai eu l’impression que l’actualité rattrapait la fiction.

Si vous aimez les polars bien noirs, foncez, « Le Teorem des grands hommes » est pour vous !

« Il s’est volatilisé en gare de Rennes. On s’est renseignés sur ces journalistes. Des Pieds Nickelés du Massif Central doublé de « Fouille-merde » comme vous dites chez vous. Ils ont déjà levé quelques scoops par le passé ».

Je remercie Jean-Louis pour cette lecture.

#LeTeoremdesgrandshommes   #JeanLouisNogaro

Le Teorem des grands hommes

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Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : le titre était assez intriguant, le résumé encore plus !

Auteur connu : j’ai rencontré Jean-Louis plusieurs fois mais je n’ai jamais pris le temps de le lire. « Le Teorem des grands hommes » est pourtant son 8ème roman..

Jean Louis Nogaro

Émotions ressenties lors de la lecture : agacée et révoltée, perplexe, dégoûtée, mais aussi amusée et curieuse. Les émotions ont bien été là.

Ce que j’ai moins aimé : un peu perdue au départ, mais après, que du bonheur !

Les plus : les personnages, la plume, l’ambiance, les rebondissements.

Si je suis une âme sensible : RAS

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