« La nostalgie des sentiments » d’Hanni MÜNZER

sonia boulimique des livres

Titre : La nostalgie des sentiments

Auteur : Hanni Münzer

Éditeur : L’Archipel

Nombre de pages : 480 pages

Formats et prix : broché 24 € / numérique 16.99 €

Date de publication : 14 septembre 2023

Genre : roman historique

blog littéraire

Une famille face à la montée du nazisme.

Au milieu des années 1920, Laurenz Sadler rencontre Anne-Marie.
Le coup de foudre est immédiat, et réciproque. Le jeune homme ne connaît alors ni le passé mouvementé de la jeune femme, ni son secret.
Laurenz rêvait de devenir musicien ; il se voit contraint de reprendre la ferme familiale. Pourtant, dans ce village allemand à proximité de la frontière polonaise, il connaît le bonheur aux côtés d’Anne-Marie et de leurs deux ­filles, Kathi et Franzi.
Mais le climat politique change. Le national-socialisme gagne du terrain. Au village, le climat se tend, entre farouches partisans et opposants, dont la famille Sadler, qui préfère taire ses opinions pour vivre en paix.
Jusqu’au jour où Kathi, âgée de quinze ans, remporte un concours national de mathématiques et attire sur elle l’attention de Berlin, où les dignitaires nazis voudraient la faire venir pour qu’elle participe à un programme de recherche.
Anne-Marie s’y oppose, déclenchant par sa rébellion une série d’événements dramatiques qui bouleverseront le destin de la famille Sadler…

chroniques littéraires

 

Le destin dramatique de la famille Sadler, de 1928 à la Seconde Guerre Mondiale, une histoire d’amour et de souffrance, de bonheur et d’espoir.

Premier volume d’une saga qui en comptera deux. 

L’ouvrage commence avec une liste des personnages, cela permet de ne pas se mélanger entre les différents protagonistes. 

Nous sommes à Petersdorf, un petit village de Haute-Silésie, près de la frontière germano-polonaise, en 1928. Laurenz Sadler rêve de devenir musicien, mais les aléas de la vie l’obligent à reprendre la ferme familiale. Marié à Anne-Marie, ils ont deux filles, Kathi et Franzi. Cette dernière souffre d’une maladie rare et handicapante

Dès le début du récit, nous savons qu’Anne-Marie cache un secret, mais l’auteure se garde bien de nous le révéler ! Frustration !!

Le rythme est assez tranquille, au début, tout du moins. Car, même si le contexte politique change, avec l’émergence des nazis à Berlin, on sent une certaine sérénité et un grand calme à Petersdorf. Peu à peu, la guerre éclatant, les conditions changent, le rythme prend de la vitesse, les drames se multiplient. Laurenz s’interroge quant à fuir à l’Ouest.

Les personnages sont décrits de manière riche et authentique. Certains ont réellement existé, et font parfaitement le lien avec l’imagination de l’auteure pour les autres protagonistes. Kathi, notre personnage principal, est une fillette pétillante et pleine de rêves, qui va découvrir la dure réalité de la vie. Franzi est extrêmement touchante. Si Charlotte, la mère de Laurenz, paraît dure et antipathique au début, au fil du temps, on apprend à mieux la connaitre et elle s’est révélée forte et finalement, plutôt avenante. Elles vont se serrer les coudes avec Anne-Marie pour tenter de surmonter un drame un peu plus grave que les autres. Autre personnage phare, Dorota, la cuisinière, toujours aux petits soins pour tout le monde ; elle possède un don particulier, elle a des visions sur l’avenir et ses prophéties, un peu compliquées à interpréter, se réalisent bien souvent. 

La plume d’Hanni est fluide, empathique. Elle arrive à capter le lecteur. J’ai aimé sa manière de planter le décor. Elle prend son temps pour permettre au lecteur de s’imprégner de la vie et des habitants de Sadlerhof. Quelques longueurs en résultent forcément, mais rien d’insurmontable. 

Cette histoire passionnante s’appuie sur celle de l’auteur, on l’apprend dans la postface. Hanni nous livre les expériences émotionnelles et profondes ayant façonné son histoire familiale, elle raconte l’amour, la souffrance, les doutes, le bonheur et l’espoir. J’ai été emportée par l’attrait de l’intrigue, ainsi que par les références historiques. En particulier, les répercussions de l’émergence des nazis à Berlin sur la modification de la vie rurale de Petersdorf. Autre point à souligner : dans « La nostalgie des sentiments », Hanni décrit parfaitement le rôle terrifiant joué par les animaux (et en particulier les chevaux) dans la guerre. J’ai rarement trouvé cela dans les romans historiques sur la Seconde Guerre Mondiale.

La fin, avec de multiples rebondissements et au rythme plus que soutenu, promet le meilleur pour la suite. Beaucoup d’interrogations subsistent, je suis vraiment impatiente de lire la suite ! Nul doute que je la lirai lorsqu’elle sera traduite en français. Je me remettrai bien à l’allemand pour pouvoir l’attaquer immédiatement, lol, mais vu mon niveau, ce ne serait vraiment pas raisonnable.

La famille Sadler possède une histoire ayant beaucoup de profondeur et nous tenant en haleine. Enivrant, passionnant et poétiquement raconté. J’ai passé de très belles heures de lecture.

Amateurs d’Histoire et de saga familiale, ne passez pas à côté de « La nostalgie des sentiments ». Perso, j’ai déjà hâte de retrouver Kathi !

« – Tout va bien petit cœur. On ne choisit pas toujours ses larmes. Elles sont comme les nuages dans le ciel, qui vont et viennent mais ne restent jamais. N’oublie jamais ça, petit cœur : le soleil revient toujours et assèche toutes les larmes. »

Je remercie les Éditions L’Archipel pour cette lecture.

#Lanostalgiedessentiments    #HanniMünzer    #LArchipel

La nostalgie des sentiments

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Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteure. J’aime beaucoup sa manière d’écrire. Et puis, le sujet. Si vous me connaissez, vous savez que j’ai une appétence pour la Seconde Guerre Mondiale.

Auteur connu : j’ai découvert Hanni il y a deux ans avec « Marlène ». Une très belle lecture également.

Émotions ressenties lors de la lecture : espoir, peur, panique, effroi, dégoût, tristesse, révolte, les émotions étaient nombreuses et intenses.

Ce que j’ai moins aimé : les longueurs ici et là, mais ce n’est que mon ressenti personnel.

Les plus : les personnages, le contexte, la plume, le côté campagne paisible face à la montée du nazisme, la place des animaux dans ce conflit, la fin. 

Si je suis une âme sensible : RAS

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6 réflexions sur “« La nostalgie des sentiments » d’Hanni MÜNZER

  1. Bonjour. Allez encore un à prévoir. Tu vas me faire déborder ma bibliothèque 😂😂🤣🤣. Mais c’est pas grave. Là je lis « on n’est jeune que deux fois » d’Adena Halpern. Je te dirai ce que j’en ai pensé. Bonne journée 💕💕💕💕

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