Informations
Titre : Noir comme l’orage
Auteur : Sonja Delzongle
Éditeur : Fleuve
Nombre de pages : 560 pages
Formats et prix : broché 22.90 € / numérique 9.99 €
Date de publication : 11 janvier 2024
Genre : thriller
Résumé
Après une nuit d’orage, et alors que la saison touristique commence à peine, des corps sont découverts sur l’île d’Oléron et d’autres îles alentour, attachés à des pieux métalliques plantés dans le sable face à l’océan, foudroyés. Sept dépouilles au total. Et des modes opératoires très proches.
Le capitaine Max Fontaine, en poste à la PJ de La Rochelle, va aussitôt être chargé d’investiguer sur ces meurtres. Sa priorité : trouver le lien qui unit chacune des victimes pour espérer remonter jusqu’à leur assassin. Il ne se doute cependant pas de la douloureuse épreuve personnelle qu’il s’apprête à traverser, ni de la solitude, de l’impuissance et de la rage qui vont l’habiter durant cette enquête. Car de nombreux obstacles se dresseront sur sa route avant de pouvoir accéder à la vérité.
Mon avis
❤️ Alerte au coup de cœur !❤️
Un thriller bouleversant et addictif.
Ile de Ré. Sortez votre parapluie et votre ciré jaune, on part découvrir les mystères des orages et des éclairs. Et les cadavres pleuvent comme des gouttes de pluie. Sonja ne fait pas dans la dentelle, comme toujours me direz-vous.
Un couple de quinquagénaires en balade à VTT se trouvent, bien malgré eux, non pas devant des paysages splendides, mais sur une scène de crime atroce. Je ne résiste pas à l’envie de vous la partager :
« Quatre corps attachés à de gros pieux métalliques plantés dans le sable et qui, à première vue, ont l’air d’être ceux d’un homme, d’une femme et de deux adolescents, tournés vers l’océan. Chacun est enveloppé dans du papier aluminium des pieds à la tête. Seuls sont visibles leurs visages aux yeux grands ouverts, comme sous l’effet d’une peur intense. Une peur qui les aurait figés à jamais. »
Avouez qu’une scène pareille, ça en jette !! Se servir de la foudre pour tuer, c’est ingénieux ! J’ai trouvé l’idée de départ vraiment originale, avec ces victimes offertes aux forces de la nature, papillotes grillées par la foudre. J’ai été accrochée dès les premières pages.
J’ai eu des atomes crochus avec Max, le policier chargé de l’enquête. Plus on avance dans le récit, plus on en apprend sur sa vie privé. On est loin, très loin, du flic tourmenté alcoolique. Non, Sonja nous brosse le portrait d’un personnage riche, et surtout, jamais vu dans le monde du polar, et ça fait du bien ! Max m’a énormément touchée. Je ne vous dirais pas pourquoi, je veux vous laisser l’effet de surprise (j’ai été scotchée !). Max est l’archétype même de la question : « Jusqu’où peut-on aller par amour ? ». Max, lui, a été très loin pour l’amour de sa vie…
Les personnages secondaires sont tout autant fouillés et intéressants, plus ou moins attachants. Thomas, le bras droit de Max, est aussi son ami, sur lequel il pourra compter. Farida, la stagiaire, m’a horripilée dès le départ. Quant à Bénédicte, c’est un personnage que j’ai adoré et qui m’a intriguée. Touchée par la foudre, elle est sujette depuis à des crises d’angoisse. J’ai été happée par ce personnage, à la fois mystérieux et haut en couleurs.
La construction de « Noir comme l’orage » est redoutable. Les rebondissements ne nous lâchent pas, les révélations et les crimes s’enchaînent, la lecture est difficile à lâcher. Plusieurs enquêtes se mêlent, on ne sait pas trop quels sont les liens, on tâtonne, tout comme Max et son équipe. Parallèlement, on en apprend sur les orages, leur formation, sur la foudre et les foudroyés. Le lecteur se passionne pour la kéraunopathologie, c’est-à-dire l’étude et l’observation des phénomènes et traumatismes causés par la foudre sur le vivant. Une mine d’informations. Même si, au départ, j’étais plutôt indifférente sur le sujet, j’ai lu avec avidité toutes les explications, et la prochaine fois que j’assisterai à un orage, je le regarderai d’un autre l’œil.
La plume de Sonja est implacable, minutieuse, fine. Elle plonge son lecteur dans une ambiance oppressante et dramatique, le poussant dans ses retranchements, le plaçant face aux aléas climatiques et à la colère des éléments. Si le lecteur a la chance de pouvoir dévorer ce roman un soir d’orage, l’immersion sera totale et la lecture prendra tout son sens.
Dans toute cette noirceur, Sonja arrive à y ajouter des touches d’humour grâce à ses personnages, ainsi qu’un clin d’œil aux Louves du Polar : la commandante s’appelle Cabanac. Je n’ai eu aucune difficulté à l’imaginer physiquement, pour moi, elle était le sosie de Cécile Cabanac, l’autrice de thrillers. Je me demande bien pourquoi….
L’air de rien, Sonja nous distille des phrases chocs à propos de l’environnement, du réchauffement climatique, des relations humaines, et de la vie en général. J’ai beaucoup apprécié ses réflexions qui sont lourdes de sens.
Un mot de la fin, enfin, des fins, plutôt. Le dénouement des affaires de meurtres est conforme à mes attentes. Et le coupable n’était pas celui auquel je m’attendais (je me suis fait balader, c’est clair, et j’ai adoré !). Quant au dénouement concernant Max, j’ai juste adoré. Et il me conforte dans mon admiration de cet homme, qui, malgré tout ce qu’il a pu subir, a su rebondir, avancer, et croire encore à la vie.
Sonja nous apporte un vent de fraîcheur, de nouveauté dans le monde du thriller, et que c’est bon ! J’en redemande !
Ah oui, et quand on me parlera de papier alu ou de papillote, nul doute que mon esprit déviera direct, non pas sur « Masterchef », mais sur le roman de Sonja…Chacun ses références lol.
Je vous recommande « Noir comme l’orage », vous verrez, c’est un thriller qui change de tout ce que vous avez pu lire jusqu’à présent. Laissez-vous foudroyer par le talent de Sonja, vous ne le regretterez pas. Pour moi, cette lecture a été un coup de cœur, je me suis régalée de la première à la dernière page.
Je remercie les Éditions Fleuve et NetGalley pour cette lecture.
« Je crois que la vie, c’est ça, poursuit Théo, en proie à une émotion soudaine. Un ciel dégagé, lumineux, brusquement envahi de nuages noirs qui l’assombrissent et forment une masse incontrôlable, imprévisible, comme les évènements auxquels elle nous confronte. »
#Noircommelorage #NetGalleyFrance #SonjaDelzongle

En bref…
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : Sonja ! Je la suis depuis ses débuts et le fabuleux « Dust ». Elle fait partie de mes valeurs sûres. Un thriller de Sonja, c’est l’assurance d’un super moment de lecture.
Auteur connu : j’ai eu la chance de rencontrer Sonja à de multiples occasions, j’attends les prochains Quais du Polar pour lui acheter « Noir comme l’orage » en version papier et le lui faire dédicacer. J’ai quasiment lu tous les romans de Sonja, je vous laisse le lien vers la page où vous pourrez retrouver toutes les chroniques la concernant.
Fête du Livre de Saint Étienne en 2018

Émotions ressenties lors de la lecture : bouleversée, effrayée, impuissante, passionnée, angoissée, curieuse, admirative. Les émotions étaient intenses et belles.
Ce que j’ai moins aimé : rien !!!
Les plus : l’originalité de l’intrigue et des personnages, les thématiques abordées, le rythme, la plume, la fin.
Si je suis une âme sensible : méfiez-vous. Certaines scènes de crimes peuvent secouer. Le mode opératoire est trash quand même…

Ha mais ça a l’air génial !
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Oui ☺️
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Merci Sonia de m’avoir fait revenir vers… Sonja !, Le temps de… lire « Noir comme l’orage ». Tes conseils sont vraiment judicieux. Je suis un gros lecteur de polars et je suis content car , pour 2024 ,j’en suis déjà à 2+1 superpolars ! Reine Rouge et Louve Noire (du prodige espagnol Juan Gomez-Jurado/je n’ai pas encore lu Roi Blanc) et maintenant cet incroyable thriller avec en prime, une qualité rarissime chez un auteur de roman : la clarté dans la vulgarisation scientifique. Bien à toi. Michel.
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