Informations 

Titre : Le burn-out

Auteur : Sophie Kinsella

Éditeur : Belfond

Nombre de pages : 432 pages

Formats et prix : broché 21.90 € / numérique 14.99 €

Date de publication : 6 juillet 2024

Genre : comédie romantique

Résumé

Trop de mails, trop de pression, trop de charge mentale, Sasha est en plein craquage.
Direction Rilston Bay, la station balnéaire où elle a passé toutes ses vacances d’enfance, pour un séjour qui mêlera détente, plaisir et lâcher-prise.
Ouf ! Rien n’a changé. L’hôtel où elle allait petite est toujours là, le spot de surf aussi et l’épicerie locale vend toujours les biscuits au chocolat, typiques de la région.
Problème, RIEN n’a changé. L’hôtel tombe en ruine, le prof de surf perd la mémoire et les biscuits sont fort peu appétissants.
Heureusement, il reste la plage. Où Sasha devrait être tranquille, hors saison. Encore raté ! Un homme est là… et pas vraiment d’humeur à partager les lieux.
Ces deux êtres en miettes sauront-ils trouver l’apaisement ? Et si le surf était le plus court chemin vers la sagesse ?

Mon avis

Un roman drôle et plein d’émotions qui traite d’un sujet terriblement actuel : le burn-out.

Sasha Worth, directrice marketing au sein d’une start-up, est au bout du rouleau et vient d’atteindre son point de rupture. C’est pile à ce moment que nous faisons connaissance avec elle. Il faut dire qu’elle n’est pas à son avantage ! Totalement surmenée, overbooké, ignorée par sa direction, elle pète un câble, devient hystérique, claque la porte de son bureau, traverse la rue pour se rendre au couvent. C’est vrai, quoi, les bonnes sœurs, avec leur cornette, ont la vie simple et facile. Sauf que, même là, Sasha se fait refouler…

« Comment me sentir heureuse alors que je suis au bord de la crise de panique ? Comment envisager des objectifs alors que mon seul souhait est de rester à flot et que je me sens sombrer ? »

Toute cette partie est drôle et à la fois dramatique, parce que je me suis totalement reconnue en Sasha, au bord du gouffre professionnel. L’auteure réussit parfaitement à faire ressortir le stress, l’anxiété et le sentiment de dépassement de Sasha. On voit à quel point elle se débat et comme tout cela semble désespéré. Les personnes qui devraient l’aider s’avèrent totalement inutiles. J’ai trouvé toute cette partie très pertinente et réaliste. Combien de salariés sont victimes de burn-out chaque année ? 

Sasha, en arrêt maladie, se retire au bord de la mer, dans le Devon, dans l’hôtel où elle a passé la majeure partie des vacances de son enfance.

« – Peut-on retrouver les moments de bonheur de l’enfance ? je demande en fixant la mer. Peut-on être aussi heureux que quand on était gosse ? »

Nous sommes hors saison, la plage sera déserte, les touristes absents, les conditions seront idéales pour qu’elle se ressource. Bourrée de bonnes intentions, elle compte essayer le yoga, la méditation et se mettre au vert, littéralement, à grands coups de smoothies au chou kale. 

Sauf qu’elle doit partager la plage avec quelqu’un d’autre : Finn, un mec consultant en gestion surmené (tiens, un point commun entre nos deux personnages), pas très aimable et adepte du whisky.

Le cadre dans lequel se déroule une majeure partie du récit (l’hôtel et la plage) est totalement décalé. Autrefois luxueux, l’hôtel tombe en ruine, le personnel est dingue. Avec une mention spéciale à Herbert. Ce qu’il a pu me faire rire ! 

La plume de Sophie Kinsella est fluide, drôle, engageante. La narration sous l’angle de Sasha nous immerge totalement dans le récit et dans ce que ressent la jeune femme. Par contre, j’ai trouvé que le rythme était assez inégal, je me suis surprise à dévorer des pages, tandis que ma lecture est devenue plus poussive à certains moments. 

Si le début était plus que prometteur, après la lecture du premier tiers, le livre a perdu de son charme. Il n’y a eu aucun élan vers l’avant, que ce soit en terme d’intrigue ou dans les relations entre les personnages. Alors oui, une série de messages mystérieux apparaissant sur la plage pousse Sasha et Finn a communiquer et apporte un semblant d’intrigue. Mais je n’ai pas franchement adhéré à cela. J’avoue m’être ennuyée et avoir eu envie de terminer au plus vite cette lecture. C’est vraiment dommage. De plus, je n’ai ressenti aucune empathie vis-à-vis de Finn. J’ignore pourquoi, pourtant il était assez bien décrit, mais je ne me suis pas du tout sentie concernée par son histoire.

Néanmoins, j’ai apprécié les thèmes pertinents développés : la découverte et l’estime de soi, trouver l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle dans un monde qui nous entraîne inexorablement vers l’épuisement total. « Le burn-out » encourage le lecteur à prendre du recul par rapport à sa vie bien remplie et à réévaluer ce qui est vraiment important. On suit la progression de Sasha et de Finn sur le chemin de la guérison et sur leurs nouveaux choix de vie. 

Je vous conseille la lecture de « Le burn-out » si vous cherchez une comédie romantique amusante sur le thème du burn-out. Même si pour moi, elle s’est révélée être en demi-teinte.

« Généralement, j’emporte mon dîner Prêt à Manger dans mon bureau. Mais ce soir, abattue, je décide de rentrer à la maison. En arrivant, je m’affale dans un fauteuil sans enlever mon manteau et ferme les yeux, avec comme chaque soir l’impression d’avoir couru un marathon en traînant un éléphant derrière moi. »

#Leburnout    #SophieKinsella    #Belfond

En bref…

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteure !  Je l’apprécie beaucoup, même si aucun de ses romans n’arrivent à la cheville de son accro du shopping.

Auteur connu : je pense que j’ai tout lu d’elle, retrouvez mes chroniques sur cette page.

Émotions ressenties lors de la lecture : pitié, envie, désarroi, ennui, joie, colère, les émotions étaient nombreuses. 

Ce que j’ai moins aimé : le rythme, inégal, et le manque de punch dans le récit une fois le premier tiers passé.

Les plus : les personnages, le côté décalé, le sujet du burn out.

Si je suis une âme sensible : RAS au contraire. C’est une lecture détente parfaite pour cet été !