« Un animal sauvage » de Joël DICKER

Informations 

Titre : Un animal sauvage

Auteur : Joël Dicker

Éditeur : Rosie et Wolfe

Nombre de pages : 416 pages

Formats et prix : broché 23 € / numérique 16.99 €

Date de publication : 27 février 2024

Genre : policier

Résumé

Braquage à Genève, 2 juillet 2022, deux malfaiteurs sont sur le point de dévaliser une grande bijouterie de Genève. Mais ce braquage est loin d’être un banal fait divers…
Vingt jours plus tôt, dans une banlieue cossue des rives du lac Léman, Sophie Braun s’apprête à fêter ses quarante ans. La vie lui sourit. Elle habite avec sa famille dans une magnifique villa bordée par la forêt. Mais son monde idyllique commence à vaciller.
Son mari est empêtré dans ses petits arrangements.
Son voisin, un policier pourtant réputé irréprochable, est fasciné par elle jusqu’à l’obsession et l’épie dans sa vie la plus intime.
Et un mystérieux rôdeur lui offre, le jour de son anniversaire, un cadeau qui va la bouleverser.
Il faudra de nombreux allers-retours dans le passé, loin de Genève, pour remonter à l’origine de cette intrigue diabolique dont personne ne sortira indemne. Pas même le lecteur.

Mon avis

Un braquage nous permet de découvrir la vie de deux couples genevois.

Genève. Sophie et Arpad forment le couple parfait. Avocate et banquier, ils ont deux enfants et vivent dans une somptueuse maison de verre sur les hauteurs du lac Léman. Leurs voisins, Greg, policier et Karine, vendeuse, sont bien plus modestes. Très vite, Karine va ressentir une admiration sans borne pour Sophie et sa vie parfaite. Greg, quant à lui, se transforme en voyeur, ayant flashé pour Sophie, tellement mieux que sa femme…Pourtant, derrière la perfection, Sophie et Arpad cachent un lourd secret

La lecture de « Un animal sauvage » s’est révélée en demi-teinte. J’ai trouvé le début prometteur, pourtant. J’avais hâte de découvrir la suite…Et puis, tout s’est gâté, ou presque…

La construction est assez lourde. Joël utilise le flashback, nous propose un rétroplanning jusqu’au moment du braquage. Il faut rester attentif sous peine de s’embrouiller dans l’espace temps. J’avoue que ce n’est pas du tout le genre de construction qui me plait. Premier gros bémol pour moi. Vous me direz, c’est de ma faute, je n’avais qu’à lire le résumé, puisque c’est bien mentionné. 

Autre bémol : la psychologie des personnages, qui m’a beaucoup gênée par son inexistence. Les clichés sont nombreux, Joël ne nous propose pas d’analyse pointue et détaillée des réactions des protagonistes. C’est dommage, je trouve. Je n’ai absolument rien ressenti pour les personnages, mis à part de l’agacement.

« Karine se demanda alors si on pouvait admirer et détester quelqu’un pour les mêmes raisons : c’était la définition même de la jalousie. »

Troisième accroc : les longueurs, j’avoue que le rythme est trop lent, les descriptions trop nombreuses, on parle de la genèse d’un braquage, mais il n’y a aucun punch, le récit se déroule mollement. Là aussi, c’est dommage. J’ai pris pitié de Sandy, le pauvre toutou servant d’alibi pour sortir et passant la majeure partie du récit enchainé à un arbre ou dans le coffre d’une voiture…pour ma part, j’avais la sensation d’être enchaînée au livre…

Mais malgré tout, cela ne m’a pas empêchée d’être embarquée dans le récit de Joël. Cela est dû au fait que j’ai lu ce roman au bon moment, je recherchais une lecture plutôt calme, sans émotion forte qui retourne la tête. Et puis, l’auteur sait y faire, c’est indéniable.

L’écriture est efficace, fluide, simple. Le récit est agréable, parsemé de rebondissements et d’interrogations. La minutie de l’ensemble n’a rien a envier à une montre suisse. Tout est maîtrisé, calculé, rien n’est laissé au hasard. Pourtant, un peu de fantaisie et de lâcher-prise auraient été les bienvenus. 

Un mot de la fin, qui est éblouissante. Je n’avais rien vu venir et j’avoue que Joël marque un point là-dessus.

Une lecture en demi-teinte, un roman qui se lit, qui reste agréable, mais qui n’est, néanmoins, pas à la hauteur. Ceci n’est que mon avis personnel.

Lisez ce roman pendant l’été, histoire de meubler votre temps. Partez découvrir qui est cet animal sauvage, et voyez s’il ne vaut pas mieux lui rendre sa liberté. N’en n’attendez pas le roman du siècle par contre. 

« Je n’aime pas les regrets, ils sont une trahison de soi-même. »

#Unanimalsauvage   #JoëlDicker

 

Un animal sauvage

En bref…

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : je suis toujours à la recherche de la même émotion que j’ai eue à la lecture de « La vérité sur l’affaire Harry Québert ». Je crois qu’il faut que je me fasse une raison, Joël n’écrira jamais mieux…

Auteur connu : j’ai découvert les romans de Joël bien avant l’aventure du blog.

J’ai rencontré Joël à plusieurs reprises, la dernière en date étant en début d’année pour la sortie de son roman, lors d’une rencontre organisée par la Librairie de Paris.

dédicace joel dicker5155210358483008977.

Émotions ressenties lors de la lecture : agacement, ennui, envie.

Ce que j’ai moins aimé : le manque de profondeur des personnages, les clichés, le rythme.

Les plus : le début, la fin, la plume. 

Si je suis une âme sensible : RAS

Une réflexion sur “« Un animal sauvage » de Joël DICKER

  1. Hello Sonia 🌞 Merci à toi pour cette chronique découverte ! Alors, je connais ce roman grâce à son positionnement favorable en « tête de gondole » dans les magasins. Par contre je ne l’ai pas encore lu mais comme toi, je croyais qu’il serait à la hauteur de La vérité sur l’affaire Harry Québert, qui est tout de même finaliste au Roman favori des Français 2023… Je reste quand même curieuse mais du coup, je ne suis plus pressée alors 😆 Je te souhaite de prochaines lectures coup de cœur et un bon week-end ma chère 😉

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