Informations 

Titre : Comme un millier de confettis

Auteur : Aurélie Desfour

Éditeur : Kobo Originals

Nombre de pages : 168 pages

Formats et prix : numérique 7.99 €

Date de publication : 3 juillet 2024

Genre : feel good

Résumé

À l’approche de la quarantaine, Ludivine a dû retourner dans la maison de son enfance, avec sa fille de 11 ans. Alors qu’elle se débat entre son divorce en cours, son métier d’autrice jeunesse qui ne la satisfait plus totalement et ses relations difficiles avec ses propres parents, son plus grand défi est de comprendre Rita, au carrefour de l’enfance et de la préadolescence.
Sa fille la trouve trop stricte ? Trop prévisible ? Accaparée par son travail ? Décidée à lui prouver le contraire, Ludivine va conduire Rita au concert de son idole Kendy Smift à Nice. Au programme : un road trip improvisé, des covoitureurs de dernière minute et des étapes surprises…
À travers les regards croisés d’une mère et de sa fille, Aurélie Desfour nous embarque dans une aventure tour à tour drôle et touchante qui nous rappelle que le voyage est parfois plus important que la destination.

Mon avis

Une lecture pétillante sur les relations mère-fille.

Région lyonnaise. Ludivine, 38 ans, en instance de divorce, est retournée vivre chez sa mère avec sa fille de 11 ans, Rita. Même si la période n’est que transitoire, le temps pour Ludivine de rebondir, il faut bien avouer que la situation est lourde. Trois générations sous le même toit, ce n’est pas de tout repos !

Rita est heureuse de partir à Nice avec son père au concert de son idole. Lorsqu’il annule au dernier moment, Ludivine voit là l’occasion de se rapprocher de Rita. Les voilà parties en road trip, avec Nils, l’ancien professeur de Ludivine que Rita a connu au centre socio-culturel. En cours de route, Ludivine prendra des BlaBlaCar, histoire de rembourser une partie du trajet, mais aussi faire des rencontres. L’occasion surtout de laisser souffler le tacot qui n’est pas de toute fraîcheur…

« Comme un millier de confettis » est un roman doux sur les relations familiales. D’abord, celles de Ludivine et sa mère, Annie. Le fait que la jeune femme soit retournée vivre dans le foyer parental fait ressortir des souvenirs de l’adolescence de Ludivine et certains reproches. Lorsque notre vie dérape, retourner chez nos parents est la solution d’urgence, la bouée de sauvetage, l’aide précieuse pour pouvoir se retourner et repartir dans la vie du bon pied. Même si cette solution fait ressurgir les rancœurs du passé.

« Ludivine a l’impression d’être retournée vingt-cinq ans en arrière, quand adolescente, on lui reprochait de ne jamais rien faire assez bien. Derrière ces critiques, on lui en voulait surtout de ne plus être l’enfant adorée, mais d’être devenue l’ado, cette étrangère qui ne cessait de les décevoir. »

Ludivine a également fort à faire avec Rita ! A 11 ans, l’adolescence sonne à la porte et la séparation de ses parents est un chamboulement qui ne va pas aider. La communication avec sa mère étant compliquée, Rita a l’idée de créer un blog dans lequel elle couche ses émotions et parle de sa vie avec cette mère un peu beaucoup à côté de la plaque.

« Au moins, avec un bon vieux blog, je suis tranquille. Ce sera ma bouteille à la mer, version Internet. Si un jour ma mère tombe dessus, elle me comprendra. Autrement, tant pis… »

Ces chapitres sont touchants et drôles. Écris en utilisant le « Je », le lecteur se rapproche de Rita, comprenant son point de vue et partageant ses émotions. Le blog de Rita « Mes mots confettis » va très vite voir naître une petite communauté d’abonnés commentant les articles. On suit l’évolution du blog, et j’ai beaucoup aimé lire les billets de Rita, découvrant ce qu’elle pensait tout bas de sa mère. Ces chapitres se sont avérés bourrés d’humour, avec Rita qui se cherche et sa communauté qui critique, expose et interprète (mention spéciale à @babybeau).

L’écriture, un défouloir, pour la fille comme pour la mère : Ludivine travaille sur un nouveau projet et écrit un roman autobiographique, où elle pourri son ex comme il se doit et s’en donne à cœur joie. Quel bonheur pour elle de pouvoir coucher sur le papier tout le bien qu’elle pense de son ex !

Le trio de départ, Ludivine, Rita et Nils sont des personnages succulents. Nils sert de tampon entre la mère et la fille, mais cache également un secret. Les voyageurs qui se succèderont à bord du vieux Renault Espace permettent de découvrir des tranches de vie sympa. De Lyon à Nice, la virée devient à la fois promenade touristique et catharsis. J’ai aimé la halte avignonnaise. Et la réflexion toute enfantine de Rita :

« C’est un peu une arnaque quand même, ils ne le disaient pas, dans la comptine, que c’était la moitié d’un pont. Bravo, la flemme, les ingénieurs ! »

La plume d’Aurélie est agréable, fluide et drôle. Son analyse des relations mères-filles est fine. Je me suis retrouvée dans plusieurs situations, que ce soit dans Ludivine, dans sa mère, ou même dans Rita. J’ai aimé sa manière de parler d’un sujet compliqué avec beaucoup de douceur et de retenue. Elle aromatise le tout avec l’aide d’une bonne dose d’humour et de bienveillance, ce qui rend cette lecture vraiment attrayante. On pioche ce dont on a envie et besoin : des conseils pour dompter son ado, des préconisations pour supporter sa mère, des idées de virée pour cet été, ou encore comment faire le deuil de son mariage.

Je me suis régalée avec ce livre, je me suis surprise à ressentir une once de tristesse en quittant cette joyeuse bande.

Je vous conseille la lecture de « Comme un millier de confettis » pour son thème, son humour et sa douceur. Un régal, parfait pour les vacances !

« En y songeant, elle se demande ce qui a déraillé dans sa vie pour qu’elle se retrouve, à 38 ans, en train de coucher par écrit un dessin animé éducatif dans sa chambre d’enfant… »

Je remercie Kobo Originals pour cette lecture.

#Commeunmillierdeconfettis     #AurélieDesfour    #KoboOriginals

En bref…

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : le titre et le résumé m’ont donné envie de cette pause douceur.

Auteur connu : j’ai découvert Aurélie cette année avec son premier roman qui est un thriller « Saveria ». Elle change totalement de genre cette fois-ci, et ça lui réussi trop bien !

Émotions ressenties lors de la lecture : bienveillance, empathie, envie, joie, légèreté.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : les personnages, l’humour, la construction, la plume, la fin. 

Si je suis une âme sensible : RAS, foncez, cette lecture fait du bien au moral !