Informations
Titre : Roches de sang
Auteur : Olivier Bal
Éditeur : XO et Pocket
Nombre de pages : 528 pages pour le poche
Formats et prix : broché 21.90 € / poche 9.50 € / numérique 13.99 €
Date de publication : 20 avril 2023 pour le broché et 25 avril 2024 pour la version poche
Genre : thriller
Résumé
Et si les victimes étaient en réalité les coupables ?
Un milliardaire serbe égorgé à Londres. Sur la baie vitrée, ces lettres de sang : Chè la mia ferita sia murtale. Que ma blessure soit mortelle…
Pour Marie Jansen, l’inspectrice d’Europol, la sentence sonne comme l’écho lointain d’un passé et d’une terre qu’elle pensait définitivement oubliés.
Son enquête la plonge soudain deux décennies plus tôt. En Corse. Au temps des braquages en mer.
Ce jour-là, Ange et Théo, les frères du gang des Roches rouges, fouillent les cales du yacht qu’ils ont pris d’assaut. Et découvrent, sidérés, ce qu’ils n’auraient jamais dû voir…
Des hauts plateaux corses aux rues sombres de Belgrade, des montagnes suisses à l’île de Lesbos, l’histoire d’un face à face terrifiant à travers l’Europe. Et d’un incroyable chemin de rédemption.
Mon avis
Olivier Bal nous embarque dans un thriller glaçant qui nous fait voyager.
Le début m’a enchantée, vous pensez bien, un meurtre sordide, c’est alléchant !
2019. Un milliardaire serbe est retrouvé égorgé dans son luxueux penthouse de Londres. Sur la baie vitrée, une phrase rédigée en corse et en lettre de sang : « Que ma blessure soit mortelle ». Marie Jansen, d’origine corse, agent d’Europole, travaillait depuis plusieurs mois pour confronter ce milliardaire mafieux et le faire tomber. L’assassin vient de lui couper l’herbe sous le pied. Marie s’empare de l’enquête.
On bascule en 1993, en Corse, où deux frères, Ange et Théo Biasini braquent des yachts de milliardaires. Ces deux personnages ont grandi dans le milieu mafieux corse, dans l’ombre destructrice de leur père. Ils tentent de retrouver le droit chemin, mais une grosse dette à rembourser les pousse sur une voie obscure…Ils vont s’attaquer à trop gros, voir des choses qu’ils n’auraient jamais dû voir, et être contraints de prendre une grave décision qui changera radicalement leur vie.
Et à partir de là, ma lecture est partie en cacahuète. En effet, malheureusement pour moi, les histoires de mafia, ce n’est pas du tout mon truc… Ange et Théo m’ont agacée, leur solution pour rembourser leur dette était vraiment tirée par les cheveux, c’était perdu d’avance. Il y avait trop de longueurs pour moi, du coup, je n’ai pas pu savourer cette lecture à sa juste valeur. L’ambiance de vendetta, les clans, les gangs s’affrontant entre eux, j’ai trouvé tout cela trop cliché.
« Un assassin reste un assassin, même s’il poursuit une cause juste. »
Pourtant, la plume d’Olivier est agréable. Il a effectué un gros travail de recherches pour nous proposer un thriller aux multiples thématiques (la rédemption, l’amitié, le poids des traditions et du passé), le tout placé majoritairement en Corse, toile de fond pas si paradisiaque que cela…L’intrigue est trépidante, de grande intensité, mais pour moi c’était too much. Trop de longueurs, et surtout, pas assez d’émotion envers la plupart des personnages, mise à part Marie.
Marie, voilà un personnage intéressant. Elle s’est construit une vie parfaite, réussissant à cocher toutes les cases de la réussite sociale, et pourtant, elle vit un drame : elle n’a aucun instinct maternel pour sa fille. Elle ne sait pas du tout pourquoi elle est comme ça. Ce dont elle est sûre, c’est qu’elle fuit inlassablement sa fille et son foyer pour se jeter à corps perdu dans son travail. C’est une femme abîmée à la recherche de ses origines qui m’a énormément touchée.
J’ai aimé également les filles des Balkans. Je ne m’appesantirai pas la-dessus, ça serait spoiler une grande partie de l’intrigue. Mais ces filles que tout devrait opposer vont se serrer les coudes, pour surmonter l’atrocité qui leur est tombée dessus sans prévenir. J’ai apprécié ce respect et cette sollicitude.
Une lecture vraiment mitigée pour moi, assez éprouvante, je dois bien l’avouer. Contente de l’avoir terminée…D’autant que j’ai trouvé la fin peu crédible. Mais je lirai d’autres romans d’Olivier, « La forêt des disparus », notamment, dont le résumé me tente bien.
Je vous conseille « Roches de sang » si vous aimez les thrillers mettant en avant les clans mafieux, la vendetta, et si vous avez envie de vous évader en Corse le temps d’un roman.
« Notre sort n’est jamais tracé à l’avance. On peut toujours sortir de cette large route, bien rassurante, que l’on foule depuis si longtemps. Emprunter des sentiers de traverse. Ceux que l’on se refuse à voir, ceux qui nous font peur. »
Je remercie Editis et les Éditions Pocket pour cette lecture.
#Rochesdesang #OlivierBal #Pocket

En bref…
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’envie de découvrir un nouvel auteur.
Auteur connu : Olivier est l’auteur de presque une dizaine de romans, dont plusieurs ont été primés.
Émotions ressenties lors de la lecture : agacement, énervement, manque d’empathie, des émotions pas géniales…
Ce que j’ai moins aimé : le sujet, les longueurs, les personnages, la fin.
Les plus : la plume, le travail de recherches, le personnage de Marie.
Si je suis une âme sensible : faites attention, certaines scènes sont compliquées.

Une réflexion sur “« Roches de sang » d’Olivier BAL”