Informations
Titre : Recettes intimes de grands chefs
Auteur : Irvine Welsh
Éditeur : Au Diable Vauvert
Nombre de pages : 554 pages
Formats et prix : broché 22 € / numérique 9.99 €
Date de publication : 3 janvier 2008 (2012 pour la version initiale)
Genre : littérature écossaise
Résumé
Danny l’hédoniste, et Brian le ringard sont tous deux inspecteurs de l’hygiène à la mairie d’Edimbourg.
Tout les oppose : l’un est beau gosse, bon vivant, a une fiancée sublime et des amis pleins d’humour.
L’autre est timide, sobre, puceau, aime les jeux vidéo et les trains électriques.
Ils ont cependant deux points communs : leur travail parmi les chefs cuisiniers et leurs secrets, et l’absence d’un père.
Danny déteste ces grands chefs qu’ils contrôlent, mais il déteste encore plus son collègue.
Cette haine est si puissante qu’elle se mue en un enchantement maléfique : tous les abus qu’il commettra sur sa propre personne se répercuteront sur Brian.
Une cuite un soir, la gueule de bois du lendemain est pour Brian ;
une dérouillée dans une bagarre de rue, c’est Brian qui porte les cicatrices.
Et Danny prend un malin plaisir à observer sa propre déchéance sur le visage de l’autre.
Ce ressort de fable gothique se fond parfaitement dans le réalisme de l’univers de Welsh et lui permet de pousser plus loin son exploration des profondeurs de l’âme urbaine.
Entre quête d’identité et observation minutieuse des tares de ses contemporains, l’auteur nous livre un texte hybride, bourré d’humour et de désespoir.
L’Edimbourg de Welsh nous plonge ainsi au milieu d’une galerie de portraits aussi amers que touchants, piliers de bar pleins de sagesse, chefs cuistots mutilés, fans de Star Trek, randonneurs pervers, tous empêtrés dans leurs drames personnels mais liés les uns aux autres par leurs faiblesses et leurs doutes.
Une histoire d’identité, de liens humains mis en lumière dans leur perversité et leur drôlerie.
Mon avis
Énorme déception pour ce roman. Je ne vais pas m’appesantir.
Danny Skinner, 23 ans, est inspecteur sanitaire à la mairie d’Edimbourg. Il accueille un nouveau collègue, Brian Kibby, qu’il déteste immédiatement. C’est viscéral, et même Danny ne comprend pas cette aversion. A son grand désarroi, certains de ses problèmes de longue date, longtemps obscurcis par l’alcool, commencent à remonter à la surface. Il va se lancer dans la recherche de l’identité de son père. Pendant ce temps, Kibby va tomber gravement malade.
Danny et Brian sont totalement opposés et incarnent une belle dualité. La vie de Danny est en chute libre, son cerveau s’effrite, entre consommation massive d’alcool et de drogues, bagarres et sexe. C’est un personnage que je n’ai pas du tout apprécié. Du coup, je me fichais royalement de sa recherche de son paternel. Brian est fraîchement sorti de l’université et désireux de plaire. Introverti, il collectionne les trains miniatures. Son père est mourant. Ironie de la vie…J’ai ressenti de l’empathie pour lui.
Irvine utilise le surnaturel pour son récit. J’ai vraiment été beaucoup perturbée par cela. Lorsque Danny buvait comme un trou, c’était Brian qui avait la gueule de bois le lendemain…Étrange. Irvine développe les thèmes de la rivalité masculine, la recherche de ses origines, ainsi que les ravages de alcool et de la drogue. Le tout avec les élections américaines de 2004 et la guerre en Irak en toile de fond.
La plume ne m’a pas transcendée. Trop crue, trop cinglante. Je n’ai pas adhéré à l’humour gallois. La construction, en alternant la narration selon l’angle de Danny ou de Brian était intéressante. Les inclusions des pensées de Danny en italique, par contre, m’ont beaucoup gênées lors de la lecture.
Au vu du titre, je m’attendais plus à un roman axé sur les contrôles d’hygiène dans les restaurants. Mais pas du tout !
J’ai terminé le roman, mais ça a été vraiment dur. Franchement, j’ai trouvé le tout très chiant. Et la fin ne m’a pas convaincue du tout. Je ne vais pas m’attarder plus sur cette chronique et sur ce roman. Même rédiger un avis lecture me gave, c’est peu dire…Au suivant !
Il faut probablement être écossais pour comprendre ce roman. L’avez-vous lu ? N’hésitez pas à me dire en commentaire si vous l’avez aimé.
#Recettesintimesdegrandschefs #IrvineWelsh #AuDiableVauvert

En bref…
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : la couverture et le titre.
Auteur connu : j’ai rencontré Irvine aux Quais du Polar en 2022. Il a écrit plus d’une vingtaine de romans, c’est une réelle pointure dans son pays et à l’internationale.

Émotions ressenties lors de la lecture : ennui, lassitude, empathie.
Ce que j’ai moins aimé : tout !
Les plus : question suivante….je dirai le personnage de Brian.
Si je suis une âme sensible : pas de soucis particulier.
