Informations
Titre : Quand le désir donne des ailes
Auteur : Hanni Munzer
Éditeur : L’Archipel
Nombre de pages : 480 pages
Formats et prix : broché 23 € / numérique 16.99 €
Date de publication : 19 septembre 2024
Genre : roman historique
Résumé
La suite de La Nostalgie des sentiments, « une saga captivante » (Wienerin).
Par l’autrice du best-seller Au nom de ma mère.
Mai 1945. Les armes se sont enfin tues en Europe. Mais Kathi Sadler, jeune génie des mathématiques, ne connaît pas la paix, pas plus qu’elle ne peut librement quitter Berlin pour rentrer chez elle.
Considérée comme une prise de guerre par les Soviétiques, elle est envoyée à Moscou. De fait, les dirigeants russes souhaitent mettre ses talents de scientifique au service de leur nouveau programme de conquête spatiale.
Alors que le Rideau de fer scinde désormais le continent, Kathi devra se battre pour reconquérir sa liberté. Avec le désir de bientôt retrouver ceux qu’elle aime…
Après La Nostalgie des sentiments, Hanni Münzer poursuit l’histoire de Kathi, inspirée de celle de sa grand-mère. Un roman qui se veut « un hommage à tous ceux qui ont bravé des temps de barbarie, tout en conservant leur humanité ».
Mon avis
La suite fascinante et captivante de « La nostalgie des sentiments », un saut dans le temps pour vivre l’Histoire en chair et en os.
Pour la bonne compréhension de l’histoire, il est indispensable d’avoir lu le premier tome de la série, « La nostalgie des sentiments ».
Comme pour le précédent roman de cette saga, le lecteur est accueilli par une liste des personnages, cela permet de ne pas se mélanger entre les différents protagonistes.
1945. La guerre est désormais terminée et la famille Sadler s’est dispersée : Kathi et Franzi sont emmenées en Russie comme prisonnières de guerre. Kathi, qui est un génie en mathématiques, va étudier et apporter sa contribution. En effet, la Russie travaille sur la bombe atomique et sur l’exploration spatiale, elle a besoin de bons scientifiques. Franzi souffre d’une maladie, la sclérodermie.
Leur père, Laurenz, est prisonnier de guerre russe et leur mère, Anne-Marie, est partie à sa recherche.
« Quand les gens sont en guerre, ils la perdent, la raison, dit Oleg à voix basse. »
Avec « Quand le désir donne des ailes », Hanni Münzer nous propose la suite de l’histoire de la famille Sadler, tout aussi riche en terme d’émotions, de drames et de tensions. Nous allons suivre les péripéties des deux sœurs entre 1945 et 1963. L’occasion de découvrir un bon aperçu de l’ex-Union soviétique. Les services secrets jouent un rôle majeur, les intrigues et les jeux de pouvoir sont à l’ordre du jour, la dictature de Staline cause beaucoup de problèmes aux citoyens et la compétition secrète entre les Russes et les puissances occidentales pour le premier vol dans l’espace bat son plein.
Le travail de recherches d’Hanni a été vraiment minutieux, elle nous propose différents angles de vue, et, grâce à l’épopée familiale des Sandler, elle fait revivre et vivre l’histoire avec brio, remettant en lumière les destins de l’époque.
Les personnages ont été développés avec amour et crédibilité et respirent le naturel. Kathi n’a pas seulement un talent pour les mathématiques et de grands rêves, elle est aussi une sœur attentionnée, ouverte, honnête et surtout dotée d’une force qui semble parfois surhumaine. Son courage et son combat énergique inspirent le respect. Franzi est en mauvaise santé, mais sa nature aimante et chaleureuse rend son entourage plus doux et plus ouvert. Anne-Marie se bat pour retrouver Laurenz et pour ce faire, elle prend de gros risques. Dans le premier tome, elle cache un secret qui nous est dévoilé ici. Nikolaï et bien d’autres acteurs secondaires comme Anatoli sont également importants pour cette histoire extraordinaire. On retrouve également des personnages historiques, Staline, Beria, par exemple. Cela apporte une authenticité historique forte, permettant d’enrichir la profondeur et la portée du roman.
« Un mouvement à la porte de derrière : Joseph Staline faisait son entrée. Le dirigeant soviétique les rejoignit dans la pièce qu’il avait choisie au début de son règne pour y convoquer les réunions importantes, recevoir ses visiteurs, et où il aimait se tenir. La bibliothèque adjacente était meublée du canapé où Staline s’allongeait pour dormir. Le vojd n’aimait pas les lits. »
L’intrigue, l’amour, les grandes souffrances, les pertes et les luttes de pouvoir politique contrastent avec les rêves et la recherche du bonheur et de la famille. Merveilleusement captivant et passionnant, j’ai eu du mal à lâcher le livre. Les 480 pages sont passées à une vitesse folle, malgré quelques passages moins intéressants. J’étais plus centrée sur le destin hors-norme de Kathi, à me demander comment elle allait retrouver sa famille et la joie de vivre, plutôt que sur la course à la bombe atomique ou encore à la conquête spatiale.
L’épilogue de ce roman m’a offert un pincement au cœur, je ne peux pas vous dire pourquoi, mais la disparition de l’un des personnages fait mal. J’ai eu l’impression de perdre quelqu’un de cher…
La fin du roman est enrichie d’une postface détaillée, ainsi qu’une chronologie, une bibliographie et des glossaires, donnant totalement l’impression d’avoir lu un documentaire. Et, petite info, une suite serait possible.
« Quand le désir donne des ailes » est un roman touchant l’âme du lecteur qui se déroule dans un contexte historique intéressant. Je recommande ce livre à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’après-guerre.
« Aujourd’hui, je ne pourrais pas être plus satisfait de ma vie. Je suis un homme libre et je fais ce dont j’ai toujours rêvé. Il n’y a qu’une chose à opposer à la mort : la vie. »
Je remercie Les Éditions L’Archipel et NetGalley pour cette lecture.
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En bref…
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : j’avais beaucoup aimé le premier roman de cette saga, et Hanni est une auteure que j’apprécie énormément.
Auteur connu : retrouvez ma chronique du premier tome, « La nostalgie des sentiments », ainsi que« Marlène », roman où j’ai découvert la plume d’Hanni.
Émotions ressenties lors de la lecture : colère, révolte, effroi, peur, déception, espoir, envie.
Ce que j’ai moins aimé : quelques longueurs mais rien de bien méchant.
Les plus : la plume, le contexte historique, le travail de recherches, les personnages, les émotions.
Si je suis une âme sensible : pas grand chose à signaler.

wow!! 13“Plus fort que la nuit” de Frédéric LEPAGE
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