Coucou la team, cette fois, je vous raconte le « 13h pile ! » du mardi 8 octobre. Une journée passée exclusivement à la Librairie de Paris, avec la rencontre du soir avec Djaïli Amadou Amal.

13h pile, c’est le rendez-vous mensuel à thème des férus de littérature à la librairie de Paris à Saint-Etienne !
Le principe ? Profiter de notre pause déjeuner pour découvrir les coups de cœur de nos libraires préférés et partager les nôtres !
Le thème d’octobre :
« Nos meilleurs coups de cœur »
Ce mardi-là, le temps était atroce. Il pleuvait, c’était pire que tout. Le matin j’avais rendez-vous médecine chinoise, avant d’arriver au bureau. Le tram avait eu un soucis, était tombé en panne (sinon ça n’aurait pas été drôle), bref, j’avais l’impression d’avoir des palmes qui me poussaient à la place des pieds, j’ai pataugé tout le matin.
Heureusement qu’à 12h30, il ne pleuvait plus, merci petit Bouddha !! J’ai pu donc aller à la Librairie, sans avoir à me transformer (de nouveau) en rat mouillé. Je vous jure, il m’arrive toujours des péripéties diverses et variées…
Un petit tour dans les rayons s’imposait !

L’excellent « Compléments alimentaires votre révolution santé » de Nutrastream est en bonne place. Je vous en parle plus longuement et vous dis tout le bien que je pense de cet ouvrage indispensable ici.

Il est temps de commencer à se replonger dans l’ambiance de Noël ! Bon, pas encore pour moi, je n’aime pas trop cette période, mais j’avoue que les couvertures donnent envie. Surtout « La BD de l’Avent ».

Les Éditions Le Lombard proposent 24 histoires inédites réalisées par la crème de la BD franco-belge. Tour à tour humoristiques, émouvantes ou instructives, ces nouvelles en quatre planches nous emmènerons jusqu’à la nuit la plus attendue de l’année ! Une à déballer et découvrir par jour ou à déguster d’une traite pour les plus impatients.
J’ai trouvé le concept sympa.

Michael McDowell est bien mis en avant. Retrouvez mon avis de « Les aiguilles d’or ».


Les tables coups de cœur
Café et thé étaient offerts par la librairie. On est chouchoutés !!

J’étais ravie de revoir les lecteurs, déjà aperçus lors de précédents « 13h pile ! ». Cette fois-ci, nous avons tous échangés sur nos romans préférés, avant qu’Elodie et Emma nous proposent leur sélection.
« La barque de Massao » d’Antoine Choplin
Masao est ouvrier sur l’île de Naoshima (Japon). Ce soir-là, en quittant l’usine, il découvre Harumi venue l’attendre plus de dix ans après leur dernière entrevue. Des rendez-vous, emplis de pudeur et d’humanité, vont ponctuer leurs retrouvailles. Ce face à face ravive les souvenirs… Remonte à la mémoire de Masao, cette histoire d’amour superbe et dramatique avec Kazue, la mère d’Harumi. Les années passées comme gardien du phare d’Ogijima.
Ou encore les heures de plénitude à bord de la barque qu’il a construite de ses propres mains.


« Les enfants de Sainte Marguerite » d’Ante Tomić
Après avoir exploré, dans ses deux précédents ouvrages, les territoires sauvages de l’arrière-pays dalmate, Ante Tomić nous offre avec ce nouveau roman une fine description de la population insulaire adriatique. On y rencontre un commandant de police entreprenant, qui a aménagé ses cellules en chambres d’hôtes, un professeur de philosophie galant, qui démontre que les ćevapčići, ou kebabs selon les régions, sont à la source de la culture méditerranéenne, un migrant syrien beau comme un dieu, centre de toutes les attentions du beau sexe, et un âne mythologique et fripon, qui brait à chaque fois qu’un couple fait la bête à deux dos.
Histoire rocambolesque et drolatique émaillée de rebondissements improbables, hommage à sainte Marguerite, dernier recours des couples infertiles, mais en premier lieu merveilleux roman d’amour qui, comme tous les livres d’Ante Tomić, réconcilie le lecteur avec l’humanité, Les Enfants de sainte Marguerite nous plonge dans l’univers malicieux et bienveillant d’un auteur qui a su, tout le long de son œuvre, gagner un public fidèle de plus en plus nombreux.

« Touriste » de Julien Blanc-Gras
Certains veulent faire de leur vie une œuvre d’art, je compte en faire un long ouvrage. Je n’ai pas l’intention de me proclamer explorateur. Je ne veux ni conquérir les sommets vertigineux, ni braver les déserts infernaux. Je ne suis pas aussi exigeant. Touriste, ça me suffit. Le touriste traverse la vie, curieux et détendu, avec le soleil en prime. Il prend le temps d’être futile. De s’adonner à des activités non productives mais enrichissantes. Le monde est sa maison. Chaque ville, un évocation.

« Croire en quoi ? » de Richard Krawiec
Pittsburgh, fin des années 80. La fermeture de l’usine a poussé des centaines d’ouvriers au chômage, sans espoir de retrouver un travail dans une ville tournée vers un avenir dont ils ne font plus partie. Malgré tout, Timmy lutte pour garder un semblant de dignité, trouver de quoi nourrir sa famille. Pat, sa femme, remue ciel et terre pour prodiguer des soins à leur fille aînée, Katie, handicapée depuis une commotion cérébrale.
Mais à quoi se raccrocher lorsque tout espoir semble perdu ? Lorsque la ville elle- même a abandonné ceux qui l’ont construite, qui ont forgé son identité ? Lorsqu’on n’a plus la sensation d’exister nulle part, même au sein de sa propre famille ?
La « renaissance » de Pittsburg est souvent citée en exemple comme l’une des reconversions urbaines les plus réussies. Croire en quoi ? nous montre ici l’envers du décor : la vie de tous ceux qu’elle a laissés pour compte.

« Le fantôme de la banquette arrière » de Jan Carson
Ancrées dans l’Irlande du Nord où vit leur autrice, les seize nouvelles de ce formidable recueil ont la double qualité de nous inviter à arpenter avec elle ce territoire dont elle ne cesse d’explorer les complexités et aussi de nous proposer comme un concentré de sa vision du monde, de son monde. Chez Jan Carson, tout est question de point de vue : on ne peut qu’épouser celui de la narratrice du premier récit, indignée, après sa longue et habituelle baignade, de découvrir sur « sa » plage d’ordinaire déserte un couple envahissant flanqué d’un affreux bébé mangeur de sable ; rien d’anormal non plus à ce que la jeune Ruth converse avec le fumeur invétéré installé sur la banquette arrière d’une voiture que son grand-père vient d’acheter, même si l’on apprend qu’il s’agit du propriétaire d’origine, aujourd’hui décédé ; et, bien sûr, on compatit avec le père londonien qui, après de vaines recherches, est bien forcé de constater que ses deux gamins turbulents ne reparaîtront pas à l’extrémité du toboggan où ils se sont engouffrés : il le savait bien, qu’il n’aurait pas dû accepter qu’ils viennent s’installer à Belfast. Férocement drôles, impeccablement construites – dans la pure tradition d’efficacité des nouvelles anglo-saxonnes –, les textes de Jan Carson déclinent avec brio ce que les lecteurs de ses romans connaissent bien : un réalisme cru conjugué à la capacité de convoquer le surnaturel comme un élément parfaitement intégré au quotidien. C’est bien le cas avec le « fantôme de la banquette arrière » : la nouvelle titre du recueil prend en effet un tour politique dès qu’il s’avère que le passager clandestin de cette famille protestante est catholique. De même que la mémoire des Troubles – qui ont déchiré le pays pendant des années –n’est jamais loin, la talentueuse écrivaine propose ici une véritable et passionnante cartographie de sa terre natale, nous traçant le portrait lucide et parfois mélancolique d’un monde où tout ou presque peut arriver.

« La famille Ruck » de Katja Schönherr
Si son fils Carsten s’était un peu soucié d’elle, cette chute dans les escaliers aurait pu être évitée. C’est ce que pense Inge, seule dans sa chambre d’hôpital, le col du fémur fracturé. Carsten n’a d’autre choix que de passer l’été au chevet de sa vieille mère. Il embarque avec lui Lissa, son adolescente de quinze ans. Drôle de colocation, dans ce village de l’ex-Allemagne de l’Est, pour les trois membres de la famille Ruck, qui n’ont guère en commun que leur nom. Inge admet mal les idées de sa petite-fille ; encore moins l’attitude fuyante de Carsten, toujours prêt à partir au quart de tour.
À travers cette comédie sociale et familiale, Katja Schönherr érige le portrait impitoyable, terriblement réaliste, de trois générations en proie au malentendu.

Ma wish List en est ressortie grossie, heureusement que l’évènement ne dure qu’une demi-heure lol. Ce mois-ci, tous m’ont intéressée ! Si je ne devais en choisir qu’un, ça serait « La famille Ruck ».
Un grand merci à la Librairie de Paris pour cette bulle d’oxygène.

Je n’en connais aucun mais ça devait être un chouette moment 😉
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Oui cela permet de découvrir de nouveaux titres. Bon après, la tentation est énorme, ces rendez vous sont traîtres lol.
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Hello Sonia 🌞 J’adore tes rendez-vous à la librairie et découvrir les rayons avec toi 🤩 Pour ma part, je connais Julien Blanc-Gras pour avoir lu son Bungalow; alors en lisant le résumé, je suppose que Touriste est peut-être de la même trempe : toujours dans le thème du voyage, de la dérision et de la rigolade 😂 Encore merci à toi ma chère, tu me fais voyager 😉
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