Informations
Titre : Le diable danse encore
Auteur : Maria Grund
Éditeur : Robert Laffont La Bête Noire
Nombre de pages : 464 pages
Formats et prix : broché 22 € / numérique 14.99 €
Date de publication : 5 septembre 2024
Genre : thriller suédois
Résumé
Un danger rôde dans les profondeurs de la forêt.
Alors que des nuages noirs s’amoncellent au-dessus d’une île au large de la Suède, la commissaire Sanna Berling découvre un jeune homme mourant dans une ferme abandonnée. L’image de son corps couvert de blessures et ses derniers mots se gravent dans sa mémoire : » La fille… «
L’enquête plonge Sanna et sa partenaire Eir Pedersen dans un monde violent, sous l’emprise d’adolescents délaissés, qui terrorisent les habitants de l’île et font ressortir les fantômes du passé.
Une enquête ébouriffante menée par deux femmes en quête de justice et de liberté.
Mon avis
Un thriller à l’atmosphère sombre et angoissante, typique des romans nordiques.
Il faut savoir que « Le diable danse encore » est la suite de « La fille renard ». Même si les deux enquêtes semblent indépendantes, je pense qu’il est essentiel de lire le premier, afin de mieux saisir les enjeux et l’évolution des personnages principaux. Je n’ai pas lu « La fille renard », et j’ai vraiment bataillé pour raccrocher les wagons.
Sanna Berling est policière dans un petit village d’une île isolée, suite aux évènements du premier roman. Bien malgré elle, elle est confrontée au meurtre mystérieux d’un jeune homme qui expire sous ses yeux en lui laissant une phrase énigmatique. Elle et sa partenaire, Eir Pedersen, doivent se plonger dans un monde à la dérive, entre des adolescentes délaissées et les ombres du passé. Car Sanna est hantée par ses souvenirs (cf « La fille renard »).
L’atmosphère immersive et sombre est l’un des atouts majeurs de ce roman. Les décors sont oppressants, les paysages froids et la tension latente. L’île décrite ici dégage une ambiance à la fois inquiétante et fascinante.
« Quelque part au milieu des cimes d’arbre, un oiseau pousse un cri. Ils lèvent la tête pour regarder, puis les voix qui s’élèvent de la clairière couvrent l’appel. Quand elles se taisent, le son s’est évaporé. »
L’aspect psychologique du roman est également bien développé. Sanna est empreinte de complexité, avec ses failles, son passé et ses tourments. Maria parvient à montrer les effets de cette enquête sur Sanna. La plume de Maria est méthodique, lente, immersive.
Le groupe d’adolescentes marginalisées et leur lien avec les violences secouant l’île donne une dimension sociale et humaine au récit. Cela ajoute un certain réalisme et une profondeur qui dépassent la simple résolution d’un meurtre, amenant le lecteur à réfléchir sur les causes de certains comportements destructeurs.
Bien que l’intrigue ait du potentiel, j’ai eu du mal à m’immerger pleinement dans l’histoire.
J’ai vraiment été gênée dans ma lecture par la présence constante de références à « La fille renard ». Le tueur de « La fille renard » plane comme un mauvais esprit et tourmente Sanna. J’ai trouvé cela dommage. Il aurait fallu mentionner clairement sur la couverture qu’il était nécessaire de lire « La fille renard » avant de se plonger dans « Le diable danse encore ».
Autre chose qui m’a agacée lors de cette lecture : les fautes de traduction et autres erreurs de syntaxe. J’avais beau essayer de les occulter, à chaque fois, cela m’hérissait.
Dernière critique, et après, promis, j’en aurai fini : le rythme. Eh oui, c’est un thriller nordique…Cela fait longtemps que je n’en avais pas lu, et j’avais oublié combien le rythme des romans de ce genre sont lents…L’intrigue met du temps à se déployer et l’action arrive par vagues espacées, ce qui a clairement rendu ma lecture moins palpitante. Honnêtement, les thrillers nordiques, ce n’est clairement pas pour moi. J’ai besoin de nervosité, de rapidité, et là, j’ai été frustrée durant toute ma lecture.
Une lecture en demi-teinte pour moi, vous l’aurez compris.
Je vous conseille la lecture de « Le diable danse encore » si vous avez lu « La fille renard » (c’est bon, vous avez bien compris la consigne !) et si vous appréciez les thrillers nordiques où l’ambiance prime sur l’action.
Je remercie les Éditions Robert Laffont et le Groupe Editis pour cette lecture.
« Presque la moitié de l’île est couverte de forêts, et beaucoup de zones sont laissées à l’abandon, comme celle où elle se trouve à présent. Dans le temps, on faisait pousser des chênes et des sapins un peu partout, et on les traitait ensuite à la main pour produire un goudron et un duramen très recherchés. »
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En bref…
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : la couverture et le résumé.
Auteur connu : je découvre Maria ici. C’est son second roman.
Émotions ressenties lors de la lecture : frustration, ennui, déception, curiosité.
Ce que j’ai moins aimé : le rythme, le fait que ce n’était pas mentionné que c’était une suite directe de « Le fille renard », les erreurs de traduction et de syntaxe.
Les plus : l’ambiance, l’intrigue, la réflexion, l’aspect psychologique.
Si je suis une âme sensible : pas de gros soucis majeurs.
