Informations 

Titre : La montagne de la mort

Auteur : Preston & Child

Éditeur : L’Archipel

Nombre de pages : 416 pages

Formats et prix : broché 24 € / numérique 16,99 €

Date de publication : 7 novembre 2024

Genre : thriller

Résumé

Un mystère vieux de quinze ans. Et un cadavre qui manque toujours à l’appel…

En 2008, neuf alpinistes ne sont jamais revenus d’une expédition dans le Nouveau-Mexique. Les recherches menées aux abords de leur campement ont montré qu’ils ont été contraints de fuir une menace terrifiante, certains à peine vêtus alors que le blizzard faisait rage.
Seuls six corps ont été retrouvés, et l’affaire de la Montagne de la mort n’a jamais été résolue.
Quinze ans plus tard, la découverte de deux nouveaux cadavres permet la réouverture du dossier. Corrie Swanson, jeune agente du FBI, fait équipe avec l’archéologue Nora Kelly pour enquêter sur ce qui s’est réellement passé – et retrouver la neuvième victime.
Mais leurs recherches réveillent un mal qui sommeille depuis longtemps, bien déterminé à empêcher que le dernier cadavre refasse surface.

Mon avis

Une atmosphère angoissante, un décor extrême, un récit palpitant.

Même si ce roman fait partie de la série Nora Kelly (c’est le tome 4), il se lit parfaitement bien tout seul, puisque c’est ce que j’ai fait et cela ne m’a pas posé de problème particulier. Quelques références sont présentes ici ou là, mais rien de bien gênant.

Enfilez votre doudoune et vos bottes chaudes, on part dans les montagnes isolées du Nouveau-Mexique !

Les auteurs se sont inspirés de faits réels pour imaginer ce roman oh combien riche en suspense.

Durant l’hiver 2008, un groupe de neuf jeunes étudiants campant dans les montagnes du Nouveau-Mexique ont vécu une expérience les ayant poussés à s’enfuir de leur tente, certains sans même prendre le temps d’enfiler leurs chaussures ou leur pantalon. Six d’entre eux ont été retrouvés morts peu de temps après, les autres sont toujours portés disparus. Ce mystère non résolu refait surface de nos jours, lorsque deux corps sont retrouvés.

La tension dramatique est assez grandissante. On ne sait pas pourquoi les jeunes ont fui comme ça, subitement, à moitié nus dans le blizzard. Les complotistes avancent des théories toutes plus fumeuses les unes que les autres, allant de l’ours au yéti, en passant par des envahisseurs extraterrestres. On vient à douter. Toujours est-il qu’un disparu manque toujours à l’appel.

« Il se trouve que les matières radioactives retrouvées sur les vêtements des mort entrent dans la composition des bombes thermonucléaires. Certains ont pensé que l’armée de l’air testait à l’époque des engins classifiés et que les essais en question avaient contaminé les tenues des randonneurs. »

Corrie Swanson, inspectrice au FBI et Nora Kelly, archéologue, forment une équipe atypique chargée de l’affaire. Cette dynamique « enquêteur fédéral » versus « expert scientifique » permet un équilibre intéressant entre investigation policière et recherches historiques. Toutes deux offrent une double perspective au lecteur. Corrie et Nora sont des personnages vraiment sympathiques. Corrie incarne la rationalité, la persévérance et le professionnalisme typiques du FBI. Habituée aux situations complexes, elle dégage un sang-froid à toute épreuve. Nora se passionne pour son travail. Son regard porté sur l’histoire, les légendes et les mystères archéologiques introduit des éléments équilibrant parfaitement le côté plus terre-à-terre de Corrie.

Le récit dans lequel nos deux protagonistes sont entraînés prennent appui sur une légende absolument cauchemardesque qui m’a fait vibrer tout au long du roman. Savoir que le point de départ de ce thriller est ancré dans la réalité rend l’expérience encore plus captivante et troublante.

L’atmosphère de la montagne, avec ses dangers naturels et ses mystères insondables devient presque un personnage à part entière, créant un suspense constant qui m’a tenu en haleine.

« Mourir de froid en pleine tempête était manifestement préférable au danger qui les menaçait. »

Le lecteur découvre les traditions amérindiennes, grâce notamment à la confrontation entre cultures ancestrales et enjeux contemporains. Cela permet de réfléchir sur le rapport de l’humanité à la nature.

« La montagne de la mort » est une aventure à sensations fortes de premier ordre. J’ai aimé comment Preston and Child mélangent science, conspiration et traditions culturelles. Les descriptions riches et vivantes créent une atmosphère immersive. Ils parviennent à donner vie à des scènes visuellement frappantes, ce qui est parfait pour instaurer une ambiance inquiétante. Leur plume est riche, précise et percutante. Preston and Child alternent habilement des moments de tension assez intense, des révélations captivantes et des passages plus calmes, souvent empreints d’une exploration scientifique. Ces notions sont très bien intégrées au récit et stimulent la réflexion. 

Chaque chapitre apporte son lot de révélations, où la frontière entre le possible et l’imaginaire semble toujours plus mince. Les secrets entourant cette affaire donnent une vision pas très glorieuse des États-Unis et de son armée. La transparence, le droit à l’information des citoyens, les dérives, sont autant de sujets délicats. Les enjeux moraux, sociaux ou politiques sont énormes. Nos enquêtrices vont se heurter à ce système tentaculaire et opaque.

La fin est surprenante, même si je la devinais bien comme cela. Elle invite le lecteur à réfléchir sur la nature des évènements.

Je conseille cette lecture riche et palpitante aux amateurs de thrillers immersifs.

« La température était en chute libre et la neige tourbillonnait de plus belle autour d’eux. Loi, très loin, il aperçut dans le blizzard les lumières de South Valley, en périphérie d’Albuquerque. »

Je remercie les Éditions L’Archipel et NetGalley pour cette lecture.

#Preston&Child   #Lamontagnedelamort      #L’Archipel  #NetGalleyFrance

En bref…

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : D’abord attirée par la couverture magnifique, le résumé a terminé de me convaincre.

Auteur connu : j’ai découvert ce duo mythique l’an dernier avec « Le cabinet du Dr Lang ». Retrouvez ma chronique ici.

Émotions ressenties lors de la lecture : curiosité, impatience, méfiance, empathie, frustration.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : le contexte, la plume, les personnages, le rythme, le suspense, la fin.

Si je suis une âme sensible : attention aux conclusions du légiste. Cash et très factuelles !