Informations 

Titre : Un hiver à New-York

Auteur : Josie Silver

Éditeur : Charleston

Nombre de pages : 400 pages

Formats et prix : broché 22.90 € / numérique 9.99 €

Date de publication : 3 octobre 2024

Genre : comédie romantique

Résumé

À la mort de sa mère, Vivien, et tout juste sortie d’une relation toxique, Iris a besoin d’un nouveau départ. Elle quitte Londres pour New York, une ville que sa mère adorait. Lorsqu’elle tombe par hasard sur le célèbre glacier Belotti, au cœur de Little Italy, elle n’en croit pas ses yeux : est-ce vraiment la vitrine représentée sur ce vieux cliché où Vivien pose avec son amour de jeunesse ? La photo qui accompagnait leur recette de glace fétiche écrite à l’encre bleue sur un morceau de serviette en papier, et que Vivien lui a fait jurer de ne jamais divulguer ?
Pour en avoir le cœur net, Iris retourne chez Belotti, où elle rencontre Gio, le gérant. Mais Gio est désespéré : son oncle a perdu la mémoire suite à une attaque, et il est le seul à connaître la recette secrète de leur fameuse glace. Serait-ce la recette que détient Iris ?
Une envoûtante histoire qui ravira les plus gourmands et les plus romantiques, dans le New York féerique des fêtes de fin d’année !

Mon avis

Une histoire douce et réconfortante, portée par des personnages profondément humains et un décor enchanteur.

Le roman s’ouvre sur Iris, une jeune femme à un tournant de sa vie. Fragilisée par la perte de sa mère et une relation toxique, elle décide de tout quitter pour New York, cette ville mythique qui représente à la fois un sanctuaire et une promesse de renouveau. Josie parvient avec justesse à décrire ce besoin de recommencer, de se retrouver, et de guérir. Iris, bien que brisée, n’est pas une héroïne passive : elle est courageuse, pleine de ressources, et animée par une curiosité qui la pousse à explorer le passé de sa mère.

« Un nouveau départ, dans une nouvelle ville, où mon ex que je considère comme mort ne viendra pas m’embêter. »

L’auteure tisse avec délicatesse le fil rouge de la quête d’Iris : la mystérieuse recette inscrite sur une serviette en papier et son lien avec la jeunesse de Vivien, sa mère. Ce détail presque anodin devient le cœur d’une intrigue riche en émotions et en rebondissements.

Outre Iris, « Un hiver à New York » brille par ses personnages secondaires. Gio, le gérant de la boutique Belotti, est un homme à la fois vulnérable et déterminé. Sa lutte pour préserver l’héritage familial face à l’amnésie de son oncle est déchirante, mais elle dévoile aussi une facette lumineuse de sa personnalité : sa foi en la résilience et en la magie des souvenirs. La relation entre Iris et Gio évolue avec une authenticité rafraîchissante, mêlant maladresse, tendresse et complicité.

« Aucun de nous ne s’attendait à être si excité de se retrouver à l’arrière d’une voiture, on a peut-être tous les deux grand besoin d’un grain de folie dans nos vies. »

Les autres membres de la famille Belotti, avec leurs querelles, leur passion pour la glace, et leur attachement au quartier de Little Italy, apportent une touche de chaleur et d’humanité. Ils incarnent l’esprit communautaire et l’importance de la transmission, deux thèmes centraux du roman.

Des chapitres consacrés à Vivien éclairent son passé et son lien avec New York. Ces retours en arrière enrichissent l’intrigue en dévoilant les raisons pour lesquelles cette ville est si importante pour Iris, tout en développant un portrait touchant de Vivien, son amour de jeunesse et ses rêves. Cela ajoute de la profondeur au récit et permet une connexion intergénérationnelle poignante.

Josie excelle dans la description de New York, ville qui devient presque un personnage à part entière. Les ruelles enneigées de Little Italy, les vitrines scintillantes des fêtes, et l’effervescence des marchés de Noël nous plongent dans une ambiance féerique. J’ai eu l’impression de flâner aux côtés d’Iris, de m’arrêter pour un chocolat chaud ou de goûter une glace à la vanille chez Belotti, malgré le froid hivernal.

L’attention portée à la gastronomie est un autre point fort du roman. Les descriptions des glaces artisanales, des recettes familiales et des moments partagés autour de la nourriture éveillent les sens. L’idée que la cuisine puisse être un vecteur de souvenirs et de liens familiaux résonne profondément.

La musique joue elle aussi un rôle central dans l’histoire, évoquant des souvenirs et renforçant les émotions des personnages. À travers des références musicales et des moments où les mélodies accompagnent les scènes, l’auteure insuffle une dimension vibrante au récit. La musique, lien profond entre Iris et sa mère, intensifie les émotions partagées entre les personnages, ce qui renforce l’immersion du lecteur.

La plume de Josie est fluide et accessible, qui fait de ce roman une lecture facile à savourer. Elle a une capacité particulière à capturer des moments d’intimité et même lorsqu’elle aborde des sujets difficiles, elle parvient à insuffler de la douceur et de l’espoir, rendant la lecture réconfortante, comme une tasse de chocolat chaud lors d’un soir d’hiver.

« Nous nous joignons aux badauds qui flânent et honnêtement j’ai l’impression d’avoir été propulsée dans un film de Noël. Chaque bâtisse est plus décorée que la précédente. Des sucres d’orge et des lutins ornent les pelouses à l’avant, des cadeaux scintillants occupent les marches des porches, des guirlandes couvrent les arbres et les arbustes. »

Au-delà de l’histoire d’amour entre Iris et Gio, « Un hiver à New York » est avant tout un récit de réconciliation. Iris cherche à comprendre et honorer le passé de sa mère tout en trouvant sa propre voie. La recette secrète, qui pourrait à la fois sauver la boutique Belotti et apaiser les blessures d’Iris, symbolise la nécessité de transmettre mais aussi de se libérer.

Le roman aborde avec subtilité des thèmes universels tels que le deuil, la transmission, et le besoin de renouveau. Les moments de tendresse et d’humour équilibrent la mélancolie, rendant l’histoire profondément humaine et accessible.

Avec « Un hiver à New York », Josie signe un roman plein de charme, mêlant quête personnelle, romance, et magie de Noël. Si l’intrigue peut paraître prévisible par moments, elle n’en est pas moins touchante et sincère. Ce livre est un régal pour les amateurs de romances contemporaines et pour tous ceux qui cherchent une lecture réconfortante, à savourer sous un plaid avec une tasse de thé.

Un conseil : préparez-vous à avoir envie d’une glace à la vanille, même en plein hiver, et d’aller faire une virée à New-York !

« J’ai savouré l’instant présent lorsque nous sommes revenus avec nos achats. Gio était à quelques pas devant moi sur le trottoir, emmitonné dans son caban bleu marine, le panettone enveloppé dans du papier brun et du ruban dans une main et des décorations de Noël dans l’autre, quand les prévisions météo ont enfin tenu leur promesse à propos de la neige. »

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En bref…

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’envie de me promener à New-York pendant la période de Noël. Pour ma première lecture de l’année, j’aspirais à de la légèreté et de l’évasion. Une lecture cocooning.

Auteur connu : je ne connaissais pas Josie, elle est auteure anglaise de quatre romans traduits en français.

Émotions ressenties lors de la lecture : nostalgie, tendresse, féérie, espoir, gourmandise, envie, joie. 

Ce que j’ai moins aimé : la prévisibilité de l’intrigue, mais bon, c’est un petit détail.

Les plus : le décor, les personnages, la quête personnelle et les sujets abordés, la plume, la fin.

Si je suis une âme sensible : RAS au contraire, foncez !