Coucou la Book Team, le rendez-vous mensuel « 13 h pile ! » de la Librairie de Paris avait pour thème, en ce mois de janvier, le roman historique. Je vous raconte ?

13h pile, c’est le rendez-vous mensuel à thème des férus de littérature à la librairie de Paris à Saint-Etienne !
Le principe ? Profiter de notre pause déjeuner pour découvrir les coups de cœur de nos libraires préférés et partager les nôtres !
Le thème de janvier :
« Des histoires dans la Grande Histoire, vive les romans historiques ! »
Chrystel Duchamp a carrément une vitrine rien que pour elle. La sortie de son nouveau roman « Où tu seras reine » est fêté dignement ! D’ailleurs, vous venez le 24 janvier ?

Étant arrivée en avance, j’ai pris le temps de flâner dans les rayons de la librairie.
J’ai admiré les tables de littérature française, où « La petite bonne » de Bérénice Pichat est mise en avant comme coup de cœur d’Élodie.



En littérature étrangère également, il y a de quoi se laisser tenter !

Une table est dédiée à Charlie Hebdo afin de rendre hommage aux victimes de l’attentat du 7 janvier 2015. Dix ans déjà….

Une table regroupe également des créations stéphanoises, témoignant de la richesse artistique locale.

Pour les indécis, pourquoi ne pas choisir un paquet de livre mystère ?

Mon regard s’est aussi longuement attardé sur les couvertures magnifiques de la collection Totem des Éditions Gallmeister, que j’adore.


Et que pensez-vous des éditions fabuleuses de « Dracula » qui ont de quoi émerveiller tout amateur de belles reliures.



Cette flânerie littéraire m’a parfaitement mise en condition pour célébrer un moment spécial : « Le 13 h pile ! » fête ses un an ce mois-ci. Happy birthday ! Et merci à Emma et Élodie pour cette belle initiative !
Pendant une demi-heure, Emma et Élodie nous ont transportés à travers les époques et les lieux en présentant une sélection riche et variée d’ouvrages. Comme toujours, cet événement a été l’occasion de belles découvertes et d’échanges passionnants.

« La nuit des béguines » d’Aline Kiner. Nous sommes en 1310 !
Paris, 1310, quartier du Marais. Au grand béguinage royal, elles sont des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur semble. Refusant le mariage comme le cloître, libérées de l’autorité des hommes, les béguines forment une communauté inclassable, mi-religieuse mi-laïque. La vieille Ysabel, qui connaît tous les secrets des plantes et des âmes, veille sur les lieux. Mais l’arrivée d’une jeune inconnue trouble leur quiétude. Mutique, rebelle, Maheut la Rousse fuit des noces imposées et la traque d’un inquiétant franciscain… Alors que le spectre de l’hérésie hante le royaume, qu’on s’acharne contre les Templiers et qu’en place de Grève on brûle l’une des leurs pour un manuscrit interdit, les béguines de Paris vont devoir se battre. Pour protéger Maheut, mais aussi leur indépendance et leur liberté. Tressant les temps forts du règne de Philippe le Bel et les destins de personnages réels ou fictifs, Aline Kiner nous entraîne dans un Moyen Âge méconnu. Ses héroïnes, solidaires, subversives et féministes avant l’heure, animent une fresque palpitante, résolument moderne.
« Matrix » de Lauren Groff. Bienvenue au XIIè siècle.
« Elle sort de la forêt seule sur son cheval. Âgée de dix-sept ans, dans la froide bruine de mars, Marie, qui vient de France. »
Que disent les livres d’histoire sur Marie de France ? Qu’elle est la première femme de lettres à écrire en français. Pourtant, sa vie reste un mystère.
Matrix lève le voile sur ce destin hors du commun. Expulsée de la cour par Aliénor d’Aquitaine, la « bâtarde au sang royal » est contrainte à l’exil dans une abbaye d’Angleterre. Loin de la détruire, cette mise à l’écart suscite chez elle une révélation : elle se vouera dès lors à la poursuite de ses idéaux, à sa passion du texte et des mots. Dans un monde abîmé par la violence, elle incarne la pureté, transcendant les obstacles grâce à la sororité.
Moderne, frondeuse et habitée par une grande puissance créative, Marie de France devient l’héroïne absolue, le symbole des luttes d’émancipation bien avant que le mot « féminisme » existe.

« L’abolition des privilèges » de Bertrand Guillot. Direction la Révolution française !

C’est un État en déficit chronique, où les plus riches échappent à l’impôt. Un régime à bout de souffle. Un peuple à bout de nerfs, qui réclame justice et ne voit rien venir. Un pays riche mais bloqué, en proie aux caprices d’un climat déréglé. Telle est la France à l’été 1789. Jusqu’à ce qu’en une nuit, à Versailles, tout bascule. C’est la Nuit du 4 août.
« Dans le grand cercle du monde » de Joseph Boyden. On part au XVIIè siècle.

Au XVIIe siècle, dans les espaces sauvages du Canada, les voix d’un jeune jésuite français, d’un chef de guerre huron et d’une captive iroquoise tissent l’écheveau d’une fresque où se confrontent les traditions et les cultures. Trois personnages réunis par les circonstances, divisés par leur appartenance. Car chacun mène sa propre guerre : l’un pour convertir les Indiens au christianisme, les autres, bien qu’ennemis, pour chasser ces « Corbeaux » venus prêcher sur leur terre. Un livre à la prose superbe, dont la teneur historique n’exclut aucune des questions contemporaines que sont la place du commerce, la prégnance de la foi ou la cohabitation des cultures.
« Immersion » d’Emiliano Poddi . Un bond juste avant la Seconde Guerre Mondiale.

À cent un ans, Leni Riefenstahl nage sereinement dans les eaux des Maldives : c’est son ultime plongée, la dernière fois qu’elle pourra photographier la barrière de corail. Derrière elle, Martha, une jeune biologiste marine, a pour mission de l’escorter. Mais Martha n’est pas là par hasard : elle suit Leni depuis longtemps, à distance, compilant toutes les informations possibles sur la « réalisatrice d’Hitler ». Elle est particulièrement obsédée par Tiefland, tourné en 1941 avec des figurants tsiganes, dont la mère de la jeune femme, enrôlés dans des camps avant d’être déportés à Auschwitz.
Tandis que Leni nage, Martha, dans son sillage, voit enfin l’occasion de remonter le cours du passé et de solder les comptes.
« Le nazi et le barbier » d’Edgar Hilsenrath, la guerre et l’après-guerre.

C’est mon histoire. Moi, Itzig Finkelstein alias Max Schulz, fils bâtard mais aryen pure souche, génocidaire nazi reconverti. En Juif, plus précisément. Une métamorphose. Un SS devenu barbier, en Israël ! Et sioniste fanatique par-dessus le marché. Ouais, installé en Terre promise comme chez moi, combattant pour la liberté du peuple élu. Voilà l’affaire. Mais laissez-moi vous raconter en détail.
Lors de cette rencontre, j’ai eu l’occasion de parler du roman que j’ai lu récemment :
« Les Guerriers de l’hiver » d’Olivier Norek, années 1939-1940.

« Je suis certain que nous avons réveillé leur satané Sisu.
– Je ne parle pas leur langue, camarade.
– Et je ne pourrais te traduire ce mot, car il n’a d’équivalent nulle part ailleurs. Le Sisu est l’âme de la Finlande. Il dit le courage, la force intérieure, la ténacité, la résistance, la détermination…
Une vie austère, dans un environnement hostile, a forgé leur mental d’un acier qui nous résiste aujourd’hui. »
Imaginez un pays minuscule.
Imaginez-en un autre, gigantesque.
Imaginez maintenant qu’ils s’affrontent.
Au cœur du plus mordant de ses hivers, au cœur de la guerre la plus meurtrière de son histoire, un peuple se dresse contre l’ennemi, et parmi ses soldats naît une légende.
La légende de Simo, la Mort Blanche.
Et du coup Élodie m’a recommandé un livre qui prolongerait le voyage en Finlande, après la guerre cette fois :
« Le prix de la victoire » de Karl Marlantes

« Les aurores boréales dansaient en exhibant des rideaux verts et mouvants. La neige, même de nuit, était éclatante à la lueur de la lune croissante. » En décembre 1946, la Finlande oscille entre Union soviétique et Occident. Lors d’une soirée diplomatique, Natalya et Louise, les jeunes épouses des attachés militaires de Russie et des États-Unis, se lient d’amitié. De leur côté, leurs maris, Mikhail et Arnie, se lancent un défi : une course de ski de fond amicale dans les paysages sauvages et magnifiques du Grand Nord. Louise, ravie, utilise l’événement comme une opportunité pour ses activités caritatives, naïve quant à la situation politique en ce début de guerre froide. Car Natalya le sait : si la nouvelle se répand et que Mikhail perd, cela mettra leur famille en danger. Cependant, il est déjà trop tard et la course devient, dans les journaux, une bataille symbolique entre les deux camps. Tandis que les deux hommes, coupés du monde, mènent leur duel, Natalya et Louise vont tout faire pour éviter la tragédie qui s’annonce.
Cette édition du « 13 h pile ! » a été, une fois encore, une belle réussite. Le roman historique est un genre qui a le pouvoir de nous faire voyager dans le temps tout en nous permettant de mieux comprendre le présent. Que ce soit à travers des fresques épiques, des récits intimistes ou des approches audacieuses, les livres présentés lors de cet événement offrent autant d’opportunités de se plonger dans des époques révolues.

Bonjour Sonia! Ce sera compliqué pour moi de venir rencontrer Chrystel Duchamp le 24 janvier… passe-lui mes meilleures salutations, s’il te plaît! 🙂 J’apprécie beaucoup ses romans.
Bonne fin de semaine à toi!
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Hello ! Oui ça fera un peu loin, j’en conviens…Ça sera fait, je transmettrai. Bon week end.
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