Informations
Titre : La librairie des chats noirs
Auteur : Piergiorgio Pulixi
Éditeur : Gallmeister
Nombre de pages : 288 pages
Formats et prix : broché 22.90 € / numérique 14.99 €
Date de publication : 3 octobre 2024
Genre : cosy mystery
Résumé
Une minute. Pas une seconde de plus. C’est le temps dont dispose la proie d’un assassin sadique pour prendre une terrible décision : choisir entre les deux êtres qui lui sont les plus chers, lequel vivra et lequel mourra.
Après plusieurs de ces crimes odieux, la police se décide à faire appel à Marzio Montecristo, le patron d’une petite librairie de Cagliari spécialisée dans le polar. Malgré le mauvais caractère de son propriétaire, l’endroit n’est pas dénué de charme.
C’est également le quartier général d’un étonnant club de lecture : « les enquêteurs du mardi ». Parmi ses membres, il y a Marzio lui-même, mais aussi un prêtre, une femme à la retraite, un vieux dandy et une jeune gothique.
Un an plus tôt, cette poignée de super-experts a aidé la police à résoudre une affaire particulièrement complexe. Parviendront-ils à élucider ce nouveau mystère ?
Mon avis
Un cosy mystery original entre littérature et enquête, saupoudré de félins.
Avec « La librairie des chats noirs », Piergiorgio Pulixi nous offre un roman captivant qui se démarque par une intrigue machiavélique et une ambiance littéraire immersive. Entre les murs de la librairie « Les Chats Noirs » à Cagliari, un jeu de piste macabre prend forme.
Un tueur en série impose à ses victimes un dilemme terrifiant : choisir quel être cher doit mourir. Devant l’horreur de ces crimes, la police fait appel à un enquêteur atypique, Marzio Montecristo, libraire acariâtre et spécialiste du polar. Entouré des « Enquêteurs du mardi », un club de lecture aux membres hauts en couleur, il se lance dans une course contre la montre pour démasquer le coupable.
Le roman brille par sa galerie de personnages atypiques. En chef de file, Marzio, notre libraire-enquêteur, cynique et désabusé, mais dont la passion pour la littérature policière et l’instinct d’analyse font de lui un allié précieux. On retrouve ensuite un prêtre perspicace, une retraitée au regard acéré, un vieux dandy érudit et une jeune gothique pleine de ressources. Chacun apporte son expertise et sa passion pour le polar afin d’analyser les indices laissés par le meurtrier. Loin des enquêteurs traditionnels, leur approche est fondée sur leur connaissance des intrigues criminelles littéraires, ce qui donne une dimension originale à l’enquête. On peut donc en déduire que chaque lecteur de polar peut potentiellement se reconvertir en détective privé. Cela tombe bien, je cherchais justement à changer de travail !
Ce qui distingue « La librairie des chats noirs » des thrillers classiques, c’est son hommage vibrant au roman policier. Pulixi truffe son récit de références littéraires, convoquant les plus grands maîtres du genre, de Conan Doyle à Agatha Christie, en passant par Simenon ou Edgar Allan Poe. J’ai trouvé que cela donne au livre une saveur unique, où l’investigation devient un jeu littéraire autant qu’une quête de vérité.
L’un des grands plaisirs de ce roman réside dans les scènes se déroulant dans la librairie de Marzio. Son tempérament explosif face aux clients pénibles est source de nombreux moments hilarants. L’auteur excelle dans la description de ces échanges, mettant en lumière l’absurdité de certaines demande.
« – Alors, je cherche un livre que j’ai vu hier à la télévision….
Ça commence bien, s’était-il dit.
-Formidable. Vous vous souvenez du titre ou de l’auteur ?
-Non. Mais je me souviens que la couverture était jaune.
Marzio avait embrassé Les Chats Noirs du regard. La plupart des livres qu’il vendait avaient une couverture jaune, couleur emblématique du polar en Italie. »
Les reparties cinglantes de Marzio et son exaspération face à certains clients rappellent les anecdotes des libraires sur les absurdités du quotidien. Ce type de dialogue rend le roman vivant et attachant, offrant des respirations légères au milieu d’une enquête qui s’est révélée sombre et angoissante.
L’auteur manie l’art du suspense avec brio, entre révélations habilement distillées et rebondissements inattendus. L’enquête progresse au fil d’hypothèses et de discussions enflammées au sein du club, mettant à l’épreuve la sagacité du lecteur. Le compte à rebours imposé par le tueur accentue la tension, faisant de chaque nouvelle victime un véritable électrochoc émotionnel.
« La librairie des chats noirs » s’inscrit dans la tradition du cosy mystery, avec son club d’enquêteurs amateurs, son cadre chaleureux (une librairie spécialisée en polar) et son humour presque omniprésent. Cependant, Pulixi s’éloigne parfois de la légèreté propre au genre en introduisant des scènes particulièrement sombres et marquantes. Le modus operandi du tueur, qui force ses victimes à faire un choix atroce, ajoute une tension psychologique intense et une certaine brutalité à l’intrigue. Si l’ambiance générale reste plaisante et teintée d’ironie, il y a néanmoins un contraste entre cosy mystery et thriller psychologique. Cela apporte une profondeur supplémentaire au roman. Mais méfiez-vous, tout n’est pas rose, il est important de le souligner !
La plume de Pulixi est fluide, rythmée et incisive. Il alterne habilement tension et légèreté, dialogues percutants et descriptions évocatrices, créant ainsi une atmosphère unique. Il réussit à capturer l’humour mordant de Marzio, la dynamique piquante du club de lecture, mais aussi l’angoisse des scènes plus sombres. Ce mélange d’émotions m’a tenu en haleine du début à la fin : j’ai souri face aux échanges savoureux dans la librairie, ressenti l’urgence et l’horreur des dilemmes imposés par le tueur, et apprécié chaque référence au roman noir. « La librairie des chats noirs » est un de ces livres qui m’embarque dès les premières pages.
À la croisée du cosy mystery et du thriller psychologique, Pulixi nous offre une lecture aussi haletante qu’érudite. Un roman à dévorer pour tous les amoureux du polar et de la littérature en général.
« Les affaires les plus difficiles sont toujours les plus banales. Si elles semblent compliqués, c’est parce que l’enquêteur charge le crime d’une complexité qui n’est qu’apparente, à cause de ses préjugés, et qu’il se torture à chercher une réponse là où il n’y en a pas. Mais en réalité, tout est extrêmement simple et la réponse est là où on l’attend le moins, dissimulée sous un voile de banalité. »
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En bref…
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : J’avais beaucoup entendu parler de ce roman sur les réseaux, et j’avais envie de le découvrir à mon tour. Et en tant qu’amoureuse des livres (et des chats !), l’idée d’une enquête se déroulant dans une librairie avait tout pour me plaire. Et la présence des chats dans cette librairie a été vraiment géniale pour moi.
Auteur connu : Piergiorgio Pulixi est un auteur italien de romans policiers. Il a publié une douzaine de livres. Je ne l’ai jamais lu, je le découvre ici.
Émotions ressenties lors de la lecture : curiosité, excitation, envie, rire, curiosité, satisfaction et une petite pointe d’angoisse.
Ce que j’ai moins aimé : RAS
Les plus : l’originalité de l’intrigue, à mi chemin entre cosy mystery et thriller psychologique, l’humour, le suspense, la tension, la plume, les personnages
Si je suis une âme sensible : certaines scènes peuvent heurter, attention.

J’avais beaucoup aimé ses 2 premiers polars se déroulant en Sardaigne.
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Tu as vu il va en sortir un nouveau ?
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Non, merci pour l’info. J’ai réservé celui-ci à la BM, mais la liste est longue.
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Il est dans ma PAL et j’aime beaucoup la couv ! 😉
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