Informations 

Titre : La dernière liste de Mabel

Auteur : Laura Pearson

Éditeur : L’Archipel

Nombre de pages : 320 pages

Formats et prix : broché 23 € / numérique 16.99 €

Date de publication : 15 mai 2025

Genre : littérature anglaise

Résumé

Il n’est jamais trop tard pour s’ouvrir aux autres… et à soi-même.
À la mort de son mari Arthur, Mabel découvre l’ultime liste qu’il a dressée pour elle. Ou plutôt ce mot énigmatique : Trouver D.
Persuadée qu’il s’agit de Dot, l’amie dont elle était amoureuse soixante ans plus tôt avant d’épouser Arthur, et dont elle est depuis sans nouvelles, Mabel part à sa recherche.
Une quête qui va l’amener à remonter le temps, faire de belles rencontres et, surtout, caresser l’idée qu’il est peut-être encore possible de trouver le bonheur…

Mon avis

Il m’arrive parfois d’hésiter à me plonger dans un roman dont le thème semble, à première vue, trop triste, voire déprimant. C’est exactement ce que j’ai ressenti en découvrant « La dernière liste de Mabel » de Laura Pearson. Et pourtant… Quelle belle surprise. Ce roman m’a profondément touchée, sans jamais me plomber le cœur. Au contraire, j’en suis ressortie avec un sentiment de douceur, d’apaisement et une émotion sincère.

Une héroïne âgée, mais vibrante

Mabel a 80 ans lorsque son mari Arthur décède. Elle se retrouve seule dans leur maison du Yorkshire, confrontée à un vide que les années n’ont pas préparé à combler. En triant les affaires de son époux, elle découvre un mot laissé pour elle : « Trouver D ». Trois mots qui vont bouleverser son quotidien… et sa vie tout entière.

Convaincue que « D » désigne Dot, son amie d’enfance dont elle a été amoureuse soixante ans plus tôt, Mabel décide de partir à sa recherche. Cela pourrait sembler fou pour quelqu’un de son âge. Mais ce qui commence comme une enquête presque nostalgique devient peu à peu une véritable quête identitaire.

« Les gens gardent toujours une part de mystère. On ne les connait jamais vraiment. »

Une liste pour renouer avec soi-même

La liste laissée par Arthur agit comme un catalyseur. Derrière ces mots, il y a la tendresse d’un homme qui connaissait mieux sa femme qu’elle ne le pensait et qui souhaitait lui offrir une ultime chance d’être pleinement elle-même. Mabel va devoir affronter le passé, sortir de sa zone de confort, créer de nouveaux liens, se confronter à ses regrets et, surtout, se redéfinir.

Ce roman pose une question essentielle : Est-il possible de vivre pleinement à 80 ans ? La réponse que nous apporte Laura est un grand oui, lumineux et émouvant.

Une histoire d’amour, mais surtout une histoire d’amour-propre

« La dernière liste de Mabel » n’est pas simplement une romance ou un roman sur le deuil. C’est surtout une exploration délicate de ce que signifie être soi, à travers les années, les conventions, les silences et les renoncements.

La relation entre Mabel et Dot est abordée avec beaucoup de subtilité et de pudeur. Ce n’est pas le cœur du roman, mais plutôt son point de départ. Ce que j’ai aimé, c’est que Laura ne cherche pas à tout dramatiser. Elle choisit la justesse, les non-dits, les regards, les souvenirs.

Des rencontres touchantes et une narration réconfortante

Au fil de son voyage, Mabel croise d’autres personnages qui enrichissent son cheminement. Chacun d’eux apporte une petite pierre à l’édifice de sa reconstruction. On pense notamment à Kirsty, jeune maman au style impeccable, Julie, brute de décoffrage, la chaleureuse Patty, toutes accompagnent Mabel avec bienveillance. Sans oublier Olly, le chien !

L’ambiance générale du roman m’a évoqué ces lectures dites de « feel-good », mais avec une vraie profondeur émotionnelle. On rit, on sourit, on pleure aussi parfois, mais jamais avec lourdeur. La plume est fluide, simple, sensible et surtout très humaine.

« La dernière liste de Mabel » est un roman tendre, lumineux. Il parle de deuil, d’amour, de regrets, de secrets… mais surtout de renaissance. À travers Mabel, Laura nous montre qu’il n’est jamais trop tard pour vivre pleinement, s’aimer et faire la paix avec soi-même.

Si vous hésitez à cause du sujet, comme moi au départ, n’ayez crainte : ce roman ne vous tirera pas vers le bas, bien au contraire. Il vous laissera le cœur serré, peut-être, mais aussi réchauffé.

« J’ai envie de dire non. Mais il me propose une activité à deux, et ce n’est pas correct de ma part de refuser à chaque fois. Voilà qui résume bien nos dix dernières années de vie de couple. Il me tend la main et je l’envoie sur les roses. Il n’en a pas toujours été ainsi, et c’est bien le problème. Aucun de nous n’a oublié le temps où nous étions si complices. »

Je remercie la Masse Critique Babélio et les Editions de L’Archipel pour cette lecture.

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En bref…

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : parce que malgré un sujet sensible (le deuil, les regrets), le résumé laissait entrevoir une histoire touchante et pleine d’humanité. Et j’étais intriguée par cette idée de dernière liste laissée par un mari à sa femme.

Auteur connu : « La dernière liste de Mabel » est le premier roman de Laura traduit en français.

Émotions ressenties lors de la lecture : nostalgie, tendresse, joie, espoir.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : le sujet, la réflexion, les personnages, la plume, le bien-être que procure cette lecture. 

Si je suis une âme sensible : RAS