Informations 

Titre : Comment tu te sens ?

Auteur : Sophie Kinsella

Éditeur : Belfond 

Nombre de pages : 144 pages

Formats et prix : broché 17.90 € / numérique 12.99 €

Date de publication : 5 juin 2025

Genre : littérature anglaise

Résumé

Autrice au succès planétaire, Eve se réveille un jour sur un lit d’hôpital, sans aucun souvenir de ce qui l’a menée là. À ses côtés, son mari lui explique qu’elle vient de subir une longue opération destinée à retirer de son cerveau une tumeur maligne.

Alors Eve réapprend à marcher, à parler, à écrire. Elle doit aussi digérer le diagnostic et trouver comment l’annoncer à ses enfants. Et si beaucoup de souvenirs ont disparu, elle se raccroche à ceux qui réapparaissent, peut-être les plus importants : une promenade main dans la main avec son époux, des soirées entières de jeux de société en famille, une jolie robe dans une vitrine qu’on achète comme un symbole d’espoir…

Mon avis

Changer de registre pour mieux toucher le cœur 

Quand on pense à Sophie Kinsella, on imagine tout de suite des comédies pétillantes, de la légèreté, des héroïnes gaffeuses mais attachantes et des situations cocasses qui font sourire. Avec « Comment tu te sens ? », elle change radicalement de registre et nous propose un roman plus grave, plus intime, où l’émotion prend toute la place. Un virage réussi et profondément touchant.

« Nick devine que les pensées de sa femme sont en train de s’éparpiller, mais ses pas sont fermes. A cet instant précis, pendant ce moment magique, il peut presque imaginer que tout va bien. »

Un récit inspiré de l’expérience personnelle

Dans ce roman, nous suivons Eve, célèbre autrice, qui se réveille à l’hôpital après une lourde opération destinée à retirer une tumeur cérébrale. Elle n’a aucun souvenir de ce qui l’a amenée là. Dès les premières pages, on plonge dans cette situation déroutante : la perte de mémoire, la fragilité du corps, les mots qui ne viennent plus, les gestes simples qu’il faut réapprendre. C’est un quotidien fait de rééducation, de doutes, de fatigue mais aussi d’espoir.

On comprend vite que ce récit s’inspire de ce qu’a vécu Sophie elle-même : son diagnostic de tumeur au cerveau, son opération et sa convalescence. Ce vécu apporte une justesse, une sincérité, qui transparaît à chaque page. Sophie parvient à transmettre, avec pudeur et simplicité, toute la difficulté d’un tel parcours.

« Eve se sent en forme, et solide. Elle s’est bien rétablie, elle peut marcher, elle est sous traitement. Mais le cancer dont elle souffre est incurable et agressif, avec une espérance de survie statistiquement épouvantable. »

Mémoire, résilience et force de l’amour 

L’amnésie partielle d’Eve lui impose une redécouverte de sa propre vie. Certains souvenirs sont là, d’autres restent inaccessibles. Le lecteur l’accompagne dans ce processus lent, parfois frustrant, parfois joyeux, où chaque réminiscence est une petite victoire.

Mais au-delà de l’aspect médical, ce sont les émotions humaines qui forment le cœur du roman :
👉 Comment annoncer cette maladie à ses enfants ?
👉 Comment affronter les peurs, la honte, le sentiment de faiblesse ?
👉 Comment accepter de se montrer vulnérable face à ses proches ?

Son mari, sa famille, ses amis jouent un rôle essentiel. Leur bienveillance, leur patience, leur amour deviennent les piliers de cette renaissance. Parmi les scènes marquantes : une promenade en tenant la main de son mari, une partie de jeux de société en famille, l’achat d’une jolie robe, tout autant de symboles de lumière dans cette traversée des ténèbres. Ces petits instants, anodins en apparence, prennent une importance immense.

Une plume douce et sincère 

Le style de Sophie reste fidèle à ce qu’on lui connaît : une plume fluide, naturelle, pleine d’empathie. Ici, l’humour est plus discret, mais malgré tout présent, par petites touches. L’auteure ne cherche pas à en faire trop. Elle raconte simplement une expérience profondément humaine, qui pourrait arriver à n’importe qui.

Le lecteur ressent chaque étape avec Eve : les progrès, les reculs, les doutes, la gratitude pour chaque geste retrouvé. On referme le livre en se sentant plus humble face à la vie, en savourant les moments précieux du quotidien.

Mon ressenti de lecture 

J’avoue que ce roman m’a désarçonnée. Moi qui lis Sophie Kinsella depuis son célèbre « Accro du shopping », je ne m’attendais pas à un texte aussi fort et personnel. J’ai dû, à plusieurs reprises, poser le livre, reprendre mon souffle, digérer ce que je venais de lire. C’est un récit court mais d’une rare intensité. Quand on referme ce roman, une idée s’impose : il faut profiter de chaque petit bonheur de la vie, savourer les moments simples qui en font tout le sel.

En bref

« Comment tu te sens ? » est un roman bouleversant, sincère et plein de vie. Sophie Kinsella nous prouve qu’elle sait aussi toucher au plus profond de l’âme. Elle nous invite à réfléchir sur la fragilité de notre mémoire, sur le courage face à la maladie, et surtout, sur l’importance de l’amour et du soutien des proches.

Un récit qui m’a émue, qui m’a fait sourire parfois, et qui m’a rappelé combien chaque instant de bonheur est précieux.

À conseiller à celles et ceux qui aiment les romans inspirés de faits réels, les histoires de résilience et les portraits de femmes fortes.

« Heureusement est leur mot de passe familial. Il suffit d’inclure ce mot dans n’importe quelle phrase négative pour que le cours des choses prenne un tour optimiste. C’est ce qu’ils ont appris à leurs enfants. »

Je remercie NetGalley et les Editions Belfond pour cette lecture. 

#SophieKinsella     #NetGalleyFrance  #Belfond 

En bref…

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : parce que je suis Sophie Kinsella depuis longtemps, j’aime sa plume et j’étais curieuse de découvrir ce roman plus personnel et plus grave. 

Auteur connu : retrouvez ici toutes les chroniques des romans de Sophie. 

Émotions ressenties lors de la lecture : empathie, tristesse, admiration, espoir, envie de savourer le présent. 

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : le côté biographique, la plume, le regard sur la maladie, le relativisme.

Si je suis une âme sensible : ce roman aborde de front la maladie, la peur, la rééducation, mais toujours avec beaucoup de pudeur et de délicatesse. C’est une lecture intense qui peut bouleverser. Si vous êtes en recherche de légèreté, ce n’est peut-être pas le bon moment pour le lire.