Informations
Titre : Cosy love et Christmas crime
Auteur : Anouk Filippini
Éditeur : Auzou
Nombre de pages : 388 pages
Formats et prix : broché 18.95 € / numérique 14.99 €
Date de publication : 25 septembre 2025
Genre : cosy crime de l’Avent
Résumé
Découvrez la nouvelle Romance de l`avent d`Auzou : un cosy crime ! La recette : 100 g de love, 80 g de magie de Noël… et un meurtre.
Noël à Paris, c`est aussi féerique que la neige qui tourbillonne au-dessus des toits. Surtout que j`ai décroché le job de mes rêves dans les cuisines d`un palace, avec la cheffe pâtissière la plus célèbre du monde ! Hélas, au lieu de travailler sur la bûche, je me retrouve préposée aux croissants… Entre Sofiane, le ténébreux boulanger, et Léo, le pâtissier sexy qui m`a piqué ma place, c`est chaud…Cerise sur le gâteau : me voilà mêlée à un meurtre, et en première ligne dans la liste des suspects.
Dans cette ville vibrante de tous les possibles, j`ai 24 jours pour résoudre l`enquête, sauver le réveillon et… tomber amoureuse ?
Mon avis
Quand Noël rime avec romance… et meurtre
Lire « Cosy love et Christmas crime », c’est accepter une règle du jeu très particulière : celle du calendrier de l’avent littéraire. Un chapitre par jour, pendant 24 jours, comme on ouvrirait chaque matin une petite case pleine de promesses. Et autant le dire tout de suite : le concept est aussi séduisant que redoutable… car il impose son propre rythme, ses frustrations et surtout une vraie discipline de lecteur. Moi qui dévore un livre en deux ou trois jours, autant vous dire que j’étais au supplice.
« Le jardin des Tuileries disparaît presque entièrement sous un manteau blanc, et la nuit brille de cette étrange lueur d’après la neige. »
Un calendrier de l’avent version cosy crime
Anouk joue pleinement la carte de Noël. Paris sous la neige, les vitrines scintillantes, les cuisines d’un palace, les odeurs de beurre et de viennoiseries au petit matin… L’ambiance est là, immédiatement. C’est doux, enveloppant, réconfortant. On est clairement dans un cosy crime assumé, saupoudré de romance, avec ce petit vernis de magie de Noël qui fait tout le charme du genre.
Le format en chapitres quotidiens fonctionne étonnamment bien. Chaque fin de chapitre est pensée comme un mini cliffhanger : juste assez pour donner envie d’ouvrir la case suivante, pas assez pour tricher et en lire trois d’un coup (même si la tentation est réelle, croyez-moi !). C’est ludique, malin et parfaitement en phase avec la période de l’Avent.
Une héroïne entre rêve professionnel et désillusion
Suzanne, notre narratrice, est attachante, imparfaite, parfois un peu maladroite, mais profondément humaine. Elle débarque dans les cuisines d’un palace parisien, persuadée d’avoir décroché le job de ses rêves… avant de déchanter très vite. La désillusion professionnelle est un fil intéressant du roman : on parle de hiérarchie, de place qu’on pense mériter, de frustrations et de rivalités, le tout dans un univers ultra codifié.
Et puis il y a les deux figures masculines, Sofiane, le boulanger ténébreux, taiseux, presque trop parfait dans son rôle, et Léo, le pâtissier sexy, rival professionnel, un brin agaçant, évidemment charismatique.
Le triangle amoureux coche toutes les cases du genre, sans grande surprise, mais avec suffisamment de légèreté pour rester plaisant. On devine très tôt certaines dynamiques, mais ce n’est clairement pas là que réside l’enjeu principal.
« A l’autre bout du labo, l’équipe bûche galère sur l’assemblage d’une dentelle en caramel et je voudrais trop être avec eux ! Ils cherchent à sceller deux demi-sphères pour former une sorte de petite corbeille. Mais la dentelle est tellement fine… »
Un meurtre… mais version douceur
Car oui, il y a bien un meurtre. Un vrai. Et une enquête. Mais attention : ici, pas de noirceur excessive, pas de violence. On est dans une intrigue accessible, feutrée, presque ouatée. Le meurtre sert davantage de moteur narratif que de choc émotionnel.
L’enquête avance par petites touches, au fil des chapitres. Les suspects s’accumulent, les fausses pistes aussi et Suzanne se retrouve, évidemment, en première ligne. J’ai volontiers joué le jeu, même si, en amatrice de polars très structurés ou de twists complexes, je suis restée un peu sur ma faim. Attention : ce roman ne cherche jamais à être un thriller : il revendique son côté cosy et l’assume jusqu’au bout.
Ce qui fait le charme…et les limites
Ce roman, c’est avant tout une lecture plaisir, pensée pour décembre, pour les soirées froides, pour les moments où l’on a besoin de douceur plus que de complexité. Le format en chapitres courts est idéal pour les lecteurs pressés ou ceux qui aiment ritualiser leur lecture quotidienne.
En revanche, cela impose aussi ses limites, car certains personnages secondaires restent un peu esquissés, l’enquête manque parfois de profondeur et la romance suit des chemins assez attendus.
Mais est-ce vraiment ce qu’on vient chercher ici ? Pas vraiment. « Cosy love et Christmas crime » ne promet jamais autre chose qu’un moment chaleureux, divertissant, réconfortant… et il tient sa promesse.
Un écrin graphique résolument girly
Impossible de parler de ce roman sans évoquer son univers graphique, qui fait pleinement partie de l’expérience. Dès la couverture et tout au long de la lecture, le ton est donné : du rose assumé, des illustrations délicates et ludiques et une identité visuelle qui flirte joyeusement avec les codes du cosy crime et de la romance de Noël.
Le croissant poignardé, clin d’œil malicieusement criminel à l’univers de la boulangerie, annonce la couleur : ici, le meurtre se fait presque gourmand. La tour Eiffel enfermée dans une boule à neige renforce cette impression de Paris idéalisé, féerique, presque irréel, comme figé dans un décor de carte postale hivernale.

Ces illustrations apportent une vraie respiration entre les chapitres. Elles renforcent le côté calendrier de l’avent, donnent envie de tourner la page et installent une atmosphère légère, pétillante, presque réconfortante. On est loin d’un polar sombre : le graphisme affirme clairement que l’on est ici pour se faire plaisir, sourire et se laisser porter.
Ce choix esthétique très girly pourra évidemment ne pas plaire à tout le monde, mais il est totalement cohérent avec le contenu du roman. Il assume son identité jusqu’au bout et participe à faire de « Cosy love et Christmas crime » un objet-livre à part entière, aussi agréable à lire qu’à regarder.

Une lecture partagée qui a enrichi l’expérience
Cette lecture a aussi pris une dimension toute particulière grâce à la lecture commune proposée par la Librairie de Paris. Suivre l’histoire jour après jour, échanger mes impressions et mes hypothèses avec les lectrices du groupe a rendu l’expérience encore plus vivante. Discuter du roman a renforcé ce sentiment de rendez-vous quotidien et a donné une vraie saveur collective à la lecture. Un grand merci à la librairie et à Romy, pour cette belle aventure littéraire partagée, conviviale et chaleureuse.
Une gourmandise livresque à savourer jusqu’à la dernière case
Personnellement, j’ai adoré cette lecture. Le format du calendrier de l’Avent m’a offert un vrai rendez-vous quotidien, presque un rituel, que j’attendais avec impatience chaque jour de décembre. C’est le genre de livre qui fait du bien, qui met dans l’ambiance des fêtes sans jamais forcer et qui réussit à mêler intrigue, romance et humour avec une vraie générosité.
Je me suis laissée porter par l’histoire, par l’ambiance parisienne, par les petites frustrations de fin de chapitre et par cette sensation très agréable de lecture-doudou, sans culpabilité. « Cosy love et Christmas crime » m’a accompagnée tout au long de l’Avent et clairement, refermer la dernière « case » m’a laissé un petit goût de trop peu… comme quand on arrive au 25 décembre et qu’il n’y a plus de chocolat…
Un cosy crime gourmand, romantique, parisien, festif, qui se savoure comme un chocolat chaud un soir de décembre. Et qui prouve qu’un meurtre peut parfois se glisser au pied du sapin sans gâcher la magie de Noël !
« La première chose que je me dis, c’est que je n’ai jamais vu un coulis aussi beau. Il est parfait. D’un rouge profond, coulant mais épais…Pendant qu’une partie de mon cerveau mouline sur la recette du coulis, une autre passe en mode « panique ». Car en fait, quelque chose cloche : ce n’est pas normal d’avoir autant de coulis sur sa veste… »
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En bref…
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : pour le concept original, pour l’ambiance de Noël et pour l’envie d’une lecture légère et chaleureuse à savourer en décembre. J’avais besoin d’un roman plaisir, sans prise de tête, capable de m’installer dans l’esprit des fêtes… et ce roman cochait toutes les cases.
Auteur connu : je ne connaissais pas du tout Anouk. J’ai apprécié sa plume légère et réconfortante.
Émotions ressenties lors de la lecture : plaisir, douceur, un vrai cocon de réconfort !
Ce que j’ai moins aimé : les personnages secondaires pas assez développés, mais bon, c’est pas très important, avouons-le.
Les plus : le concept du calendrier de l’avent littéraire, l’ambiance de Noël, le mélange efficace entre cosy crime et romance, l’héroïne, l’univers graphique girly, le dernier chapitre !
Si je suis une âme sensible : RAS. On est clairement dans un cosy crime très doux, où l’intrigue reste feutrée et accessible.

