Bilan littéraire 2025 – 1. Les salons

Coucou la Book Team, cette année encore, le calendrier des salons et des rencontres m’a offert des moments magiques et inoubliables. Retour en images sur cette belle aventure.

N’hésitez pas à cliquer sur les photos pour accéder à la chronique complète.

Les grands salons de l’année

Participer à des salons littéraires, c’est accepter une forme de saturation joyeuse. On y circule entre les stands, les voix se croisent, les livres s’empilent et l’attention est constamment sollicitée. J’y vais pour cette énergie particulière, pour cette impression d’être au cœur d’un paysage littéraire en mouvement, où les genres se répondent et où les tendances se dessinent presque malgré elles.

Mais les salons demandent aussi une posture active : choisir, renoncer, s’écouter. On ne peut pas tout voir, tout entendre, tout lire. Avec le temps, j’ai appris à y chercher moins l’exhaustivité que la justesse. Une conférence qui questionne vraiment, un éditeur passionné, un auteur qui ose sortir de son discours attendu. Ce sont ces moments-là qui donnent du sens à l’effervescence.

Voici les différents salons auxquels j’ai participé :

Quais du Polar à Lyon :

Avec une programmation qui sait jongler entre le grand spectacle médiatique (les noms qui attirent) et de véritables moments de magie, des débats où les auteurs ne se contentent pas de parler de leur livre mais interrogent les transformations sociales, les Quais du Polar, c’est LE rendez-vous majeur de l’année.

Fête du Livre de Saint-Étienne :

La Fête du Livre de Saint-Etienne, c’est la proximité entre lecteurs, libraires et auteurs, une ambiance où l’on peut échanger, prendre le temps, fouiller les stands et repartir avec des recommandations inattendues. C’est aussi un terrain idéal pour repérer des pépites régionales et nouer des contacts humains, loin de la frénésie des grands salons.

Gueules Noires du Polar à Saint-Étienne :

La capacité de ce festival à créer une proximité vraie est exceptionnelle. On sort d’une table ronde et l’on croise l’auteur en librairie, on peut discuter, questionner, débattre. C’est cocooning et c’est précieux.

Les rencontres en librairie

Les rencontres en librairie offrent une tout autre respiration. Ici, le bruit s’efface, le temps s’étire, et la parole circule autrement. J’y retrouve ce que j’aime le plus : des échanges plus directs, parfois plus fragiles, où l’auteur n’est plus sur une scène mais face à des lecteurs, dans un espace familier et vivant.

Ces moments-là me touchent souvent davantage. Ils permettent de poser des questions plus précises, d’aborder les zones d’ombre d’un texte, d’entendre ce qui ne se dit pas toujours dans les grands formats. La librairie devient alors un lieu de confidence et de transmission, où la littérature se partage sans filtre ni posture.

Voici mes rencontres de l’année :

  • Pierre Mazet : rencontrer Pierre, c’est accepter d’être challengée sur le fond : ses remarques poussent à interroger la portée politique et sociale des fictions.

  • Chrystel Duchamp : elle mêle monde visuel et récit, chaque scène est pensée comme une image qui reste.

  • Pierre Lemaitre : un auteur qui ne sacralise pas la littérature mais la met à hauteur d’homme, sans jamais la simplifier. Et c’est peut-être là sa plus grande force.

  • Oliver Gallmeister : ce que je garde de ce moment : des conversations qui font avancer ma propre manière de voir la traduction et l’édition indépendante et un rappel que l’édition est un geste militant autant qu’un métier.

  • Gaëlle Josse : la personnalité de Gaëlle est à l’instar de sa plume : pas de fioritures, une économie de mots qui fait mouche.

Deux expériences complémentaires

Salons et rencontres en librairie ne s’opposent pas : ils se complètent. Les premiers donnent une vision d’ensemble, une photographie large du paysage littéraire ; les secondes offrent un zoom, un arrêt sur image. Ensemble, ils nourrissent ma curiosité, affinent mon regard critique et m’aident à construire des chroniques plus ancrées, plus incarnées.

C’est dans cet équilibre que je trouve aujourd’hui mon plaisir de lectrice : alterner le tumulte et le calme, l’effervescence collective et l’échange intime, pour continuer à lire avec exigence et à en parler avec sincérité.

Cette année encore, les salons et les rencontres ont confirmé une chose essentielle : la littérature ne vit jamais aussi bien que lorsqu’elle circule, se raconte et se confronte aux regards des lecteurs. A très vite pour de nouvelles aventures littéraires.

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