« Long Island, baby » de Thierry CLERMONT

 

sonia boulimique des livres

Titre : Long Island, Baby

Auteur : Thierry Clermont

Éditeur : Éditions Stock

Nombre de pages : 240 pages

Formats et prix : broché 20.50 € / numérique 14.99 €

Date de publication : 7 septembre 2022

Genre : littérature générale

 

blog littéraire

Long Island, c’est l’anti Manhattan. De Coney Island au phare de Montauk, cette langue de terre ne recèle pas moins de lieux mythiques, d’une beauté sauvage, qui raconte une autre Amérique, celle que le narrateur de ce roman nous emmène explorer. C’est là que vit son frère Charlie, tombé amoureux d’une jeune Estonienne, Anastasia, qu’il veut épouser.

Jamaica Station, Little Odessa, Oyster Bay. Theodore Roosevelt, Woody Guthrie, Lou Reed. Comme dans une ballade au refrain entêtant, les noms des hommes et des lieux s’attardent, les fantômes se réveillent, les ports déserts reprennent vie, embarquant le lecteur pour un voyage dans le temps et les espaces. L’air y est saturé d’embruns, de visages taiseux, de vies âpres, de destins immigrés. Et comme par un magnétisme sourd, cette île si singulière réconcilie les existences qui s’étaient cabossées. Les deux frères éloignés se retrouvent enfin, le lecteur est bientôt gagné par cette atmosphère onirique, apaisante, vivifiante. Les mots prennent le large.

chroniques littéraires

📚 RENTRÉE LITTÉRAIRE 2022📚 

« Long Island, Baby » figure dans la première sélection du Prix Femina.

Bienvenue à Long Island, cette île de New York qui comporte, entre autre, Brooklyn et le Queens, abrite l’aéroport JFK, ainsi que Coney Island, le fameux parc d’attractions. Prenez un Cocktail Long Island Iced Tea et installez vous confortablement pour un récit hors du commun.

« C’est la sobre beauté des rivages de celle qu’on appelle la Gold Coast. Tout y était endormi, rythmé par les cliquetis inharmoniques des drisses de quelques voiliers amarrée. Que le vent soit doux, que l’onde soit tranquille, et que chaque élément réponde à nos désirs. Comme un air d’opéra. »

Notre narrateur retrouve son frère, Charlie, au Theodore Roosevelt Memorial Park. Charlie est sur le point d’épouser Anastasia, une jeune estonienne. L’occasion pour les deux demi-frères de renouer les liens fraternels. En effet, la dernière rencontre entre Charlie et le narrateur remonte à cinq ans auparavant, aux obsèques de leur père.

« -Nous sommes frères, il y a des choses qu’on peut se dire, ça restera entre toi et moi.

-Demi-frères…

-C’est du pareil au même. Les demi-destins, ça n’existe pas. »

Le décor est planté, et nous, lecteur, nous nous promenons au cœur de New York, où la part belle est donnée à Roosevelt, mais également aux chanteurs, tels Billy Joël ou encore Lou Reed.

Je suis ressortie de cette lecture bien perplexe, je dois bien l’avouer. Je suis incapable de dire si j’ai aimé ma lecture ou pas….Étrange, non ? En fait, pour répondre à cette question, il faut que je morcèle ce récit.

Ce voyage à New York m’a absolument enchantée, l’immersion est totale, franche et absolue. Le temps de la lecture, je suis devenue une vraie new yorkaise, me promenant entre le pont de Brooklyn et Brighton Beach.

L’histoire de ces deux frères aurait pu être passionnante si elle avait été plus détaillée. Parce qu’au final, on apprend rien de plus sur eux. On reste dans le flou. Peut-être est-ce à l’imaginaire du lecteur de faire le travail ? En tous cas, j’ai été assez frustrée sur cette partie-là.

La plume de l’auteur est poétique, il utilise beaucoup les métaphores et cela a rendu ma lecture agréable. Mais par contre, que de listes ! Thierry en use et en abuse…trop à mon goût. Trop de listes tue la liste…Alors, oui je valide les détails, nous permettant de nous projeter totalement dans les lieux et l’atmosphère, mais bon, pas sous forme de listes bien souvent interminables.

Trop de détails sur les lieux et pas assez sur la vie des personnages, voilà ce qui ressort globalement de ma lecture. Dommage…Si l’équilibre avait été un peu plus juste, j’aurai bien plus apprécié « Long Island, baby ».

A noter une bibliographie en fin d’ouvrage, permettant de poursuivre la flânerie. 

Un roman déstabilisant par rapport au style de l’auteur, mais à la fois passionnant par cette escapade à Long Island. A réserver aux amoureux de New York.

« C’est l’envers de New York City, c’est même l’anti-Manhattan. Ici, pas d’extravagance éphémère, de démesure, de foule pressée ou de représentants de l’avant-garde, d’incessante frénésie des hommes, des machines et des modes. Les paysages naturels ont peu changé, même la mémoire des lieux est restée intacte, et rien ne vient gratter le ciel ou prétendre le concurrencer. »

Je remercie NetGalley et les Éditions Stock pour cette lecture.

#LongIslandBaby      #ThierryClermont    #ÉditionsStock   #rentréelittéraire  #rentréelittéraire2022

long island baby4414022062725771767.

signature_4

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : vous connaissez mon amour pour NY ! Long Island, ce mot a fait tilt, c’est tout ! J’avais envie de m’évader là-bas, retourner par le biais de l’imaginaire dans cette ville que j’apprécie tant.

Auteur connu : je connais Thierry de nom pour ses articles du Figaro Littéraire. Je n’avais jamais poussé la porte de l’un de ses livres, c’est maintenant chose faite ! Il est l’auteur d’une dizaine de livres, romans, poésies ou récits. Il a été finaliste du Prix Fémina en 2020 pour son roman cubain « Barroco bordello ».

Émotions ressenties lors de la lecture : Passion, envie, curiosité, avidité, mais aussi déception, frustration et ennui.

Ce que j’ai moins aimé : le flou niveau personnages, le style de l’auteur.

Les plus : passer du temps à Long Island, quel bonheur ! 

Si je suis une âme sensible : RAS

signature_2

Laisser un commentaire