
Titre : L’affaire de l’Île Barbe
Auteur : Stanislas Petrosky
Éditeur : Afitt
Nombre de pages : 240 pages
Formats et prix : broché 19 € / numérique 12.99 €
Date de publication : 8 septembre 2022
Genre : policier historique

Janvier 1881, on découvre sur les bords de la Saône, le cadavre d’une femme mutilée. Les restes sont transportés sur la morgue flottante de Lyon, où ils seront autopsiés.
C’est pour Ange-Clément Huin le début d’une grande aventure aux côtés de son maître, le professeur Alexandre Lacassagne.
Comment cette mauvaise graine, cet Apache, est devenu le fidèle auxiliaire d’un des plus grands pontes de la médecine légale, c’est ce que vous découvrirez dans ce premier carnet secret.

Bienvenue dans les passionnants débuts de la médecin légale.
1881. Lyon. Le professeur Alexandre Lacassagne, médecin légiste, passe ses journées dans la morgue flottante, amarrée au pied de l’Hôtel-Dieu. Le cadavre mutilée d’une femme, retrouvé sur l’île Barbe, interroge le fondateur de l’anthropologie criminelle. Avec l’aide de son assistant, qui est également notre narrateur, Ange-Clément Huin, il va tenter de mettre un nom sur cette pauvre femme, et, pourquoi pas, retrouver son assassin.
« L’affaire de l’Île Barbe » est un roman passionnant, mêlant un peu de fiction a beaucoup de réalité. Stanislas nous propulse au cœur de l’Histoire dans une intrigue riche et complète. Une enquête qui se lit vite, je l’ai boulotée avec avidité en un après-midi. Le travail de recherches est conséquent, c’était le deal pour ce roman, qu’un maximum de choses soient vraies. Du coup, la seule fantaisie que s’est permise Stanislas aura été le personnage d’Ange, sorti droit de l’imaginaire. Il est un ancien Apache (malfaiteur ne reculant devant rien, pas même le meurtre) qui, grâce au professeur Lacassagne, revient sur le droit chemin. Il est un personnage agréable et riche que je prendrai plaisir à retrouver dans un autre tome (je lance une perche à Stanislas…).
Nous retrouvons Claude Deleigue, gardien de la morgue, chargé également d’accueillir le public, ceux venant voir les morts, dans l’espoir de reconnaître un proche disparu, ou encore les curieux, avides d’émotions fortes…
« Le père Delaigue était un homme épatant. Selon qu’il s’adressait à moi ou aux médecins, il changeait de langage. Lorsque nous étions juste tous les deux, il me rappelait la rue, quand je traînais avec mes anciens amis Apaches. Alors que si mon maître Lacassagne était là, il usait d’un français bien plus correct. »
Henri Coutagne, le collaborateur de Lacassagne, est présent lui aussi. En 1881, la rencontre avec Lacassagne est toute fraîche, et il devient rapidement son bras droit. Tous deux œuvreront pour l’intérêt d’un rapprochement entre médecine et justice.
La plume de l’auteur est fluide, à la fois simple et riche. Les détails foisonnent et mettent en exergue tous nos sens. On pourrait presque sentir l’odeur pestilentielle des corps en décomposition dans la morgue.
« Le public s’impatientait devant la morgue flottante amarrée par de grosses chaînes sur le quai de l’Hôtel-Dieu, en face du grand Dôme de Soufflot. Jamais je n’avais pu comprendre tous ces badauds qui venaient aux aurores faire la queue pour pouvoir voir du macchabée ! »
Les illustrations de Michel Montheillet sont superbes. En postface, le docteur Amos Frappa, professeur agrégé d’histoire-géographie, auteur de la première biographie d’Alexandre Lacassagne (“Alexandre Lacassagne médecin du crime”), nous propose un texte « Face au crime », qui reprend les grandes lignes de l’affaire de l’Île Barbe, pour compléter un peu plus l’ensemble et apporter un autre angle de vue.
Afitt Éditions, dont la ligne éditoriale est claire : « La Mort, avec un grand M », nous propose une série policière historique prometteuse. Je serai au rendez-vous des autres volets de cette collection.
Une brillante immersion au plus près de l’Histoire qui devrait combler et passionner les amateurs.

« Le professeur Lacassagne se saisit d’un bistouri et procéda d’un seul trait à l’incision mento-pubienne. Les viscères furent sorties d’un bloc et posées sur une paillasse. Il parlait tandis que son confrère notait au fur et à mesure. Il était fréquent que lorsque deux médecins pratiquaient une autopsie, l’un ait les mains dedans tandis que l’autre écrivait. Échangeant leurs rôles au fil de leurs dissections. »
#LaffairedelÎleBarbe #StanislasPetrosky #Afitt


Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : le concept mêlant fiction et réalité, l’envie de se replonger dans les prémices de la médecine légale.
Auteur connu : j’ai lu plusieurs ouvrages de Stanislas, j’ai enfin eu la chance de le rencontrer aux derniers Quais du Polar ! Bon OK, ma photo est nulle…

Retrouvez mes chroniques de « Je m’appelle Requiem et je t’… », « Un havre de paix », « Ils étaient vingt et cent… ».
Émotions ressenties lors de la lecture : admiration, passion, curiosité, j’ai bu les lignes de Stanislas avec avidité.
Ce que j’ai moins aimé : un peu trop court à mon goût, j’aurai aimé passer plus de temps avec le professeur et Ange.
Les plus : les détails, la recherche, le récit, au plus près de la vérité, la plume, les personnages.
Si je suis une âme sensible : les descriptions des corps sont peu ragoutantes, certaines scènes d’autopsie sont bien détaillées, cela peut choquer les plus sensibles.


J’ai vraiment adoré celui-ci et je lirai les prochains c’est certain !
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Je note cette idée de lecture, merci Sonia
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Adoré
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Annick, le tome 2 sort jeudi. Je ne savais même pas que la suite était dans les tuyaux ! Une belle surprise.
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Ouiiiiiii je l’avais publié sur mon mur et je suis abonnée à la page de l’auteur 😁🎉🎉
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