« La promesse du jaguar » d’Isabelle BRIAND

Titre : La promesse du jaguar

Auteur : Isabelle Briand

Éditeur : M+ Éditions

Nombre de pages : 270 pages

Formats et prix : broché 19.90 € / numérique 13.99 €

Date de publication : 28 septembre 2023

Genre : roman d’aventures

C’est une lettre singulière, improbable qui va changer l’ordre précaire de la vie d’une femme aventureuse marquée par un épisode amer du passé.
Que s’est-il passé quinze ans plus tôt dans les méandres des rivières de la haute mangrove en Colombie ?
Célia, femme solitaire à l’enfance dramatique, laisse la mer et les bateaux qui la passionnent pour une étrange mission à San Francisco. Ce qu’elle avait tenté de refouler au fond de sa mémoire refait surface d’une façon invraisemblable. C’est accompagnée du souvenir d’une vieille chamane, du regard doré d’un félin et de la touffeur fertile de la forêt équatoriale qu’elle renoue avec un épisode tragique de son passé qui la lie définitivement à l’homme qu’elle voulait oublier, à celui qu’elle aurait dû aimer et à la promesse faite aux esprits de ce cocon vert qui l’avait si bien protégée.

Un roman d’aventure apportant du frisson, des rebondissements, et surtout, de l’évasion.

Tout commence à San Francisco. Célia, la cinquantaine, vit seule avec son chat, Philo.

Quinze ans auparavant, Célia a frôlé la mort. Elle voyageait avec son compagnon, Fred, à bord d’un voilier. En Colombie, les risques sont présents partout et tout peut basculer en une minute. C’est ce qu’à vécu Célia. Le bateau est attaqué, la jeune femme est laissée pour morte et recueillie par une tribu, sauvée par une chamane, et contrainte de vivre de nombreux mois dans la jungle.

Le lecteur est embarqué avec Célia en pleine jungle colombienne. Abandonnée par les siens, prisonnière sans vraiment l’être de ce peuple autochtone, Célia va devoir se reconstruire. Réapprendre à vivre. Une fois guérie, elle tisse des liens avec ses « hôtes ». Elle est libre de partir, bien entendu. Mais honnêtement, quelles sont ses chances de survivre seule dans la jungle, sans rien connaître de ce milieu ?

« Entre gorgées de liquide sirupeux, massages énergétiques ou doux appliqués en fonction des endroits sollicités, elle émergeait d’un état languissant qu’elle regrettait aussitôt d’avoir quitté. Car elle souffrait dans son corps mais aussi dans son âme. Elle était en vie certes, mais où ? »

Le dépaysement est total. La construction alterne entre présent et passé. Entre San Francisco et la Colombie. La plume d’Isabelle est immersive. Le lecteur arrive à sentir cette nature imposante, magique, luxuriante et la plupart du temps, il faut bien l’avouer, inamicale. Il vit avec la communauté autochtone ayant recueilli Célia, découvrant sa diversité culturelle.

Célia est un personnage extrêmement fort. Plus on en apprend sur son passé, et plus on ne peut s’empêcher de l’admirer. Elle possède une force de caractère lui permettant de se relever plus forte après chaque épreuve de vie.

Les personnages gravitant autour de Célia sont riches et apportent des émotions contradictoires : Fred m’a agacée, je lui aurais bien dit ses quatre vérités à celui-là !  J’ai adoré le personnage de Toula, la vieille chamane. Grâce à sa médecine traditionnelle et à son don, elle a réussi à sauver Célia. Le côté spirituel est très présent. J’ai apprécié le rapport qu’entretient Toula avec un jaguar, gardien de la forêt, animal totem dans la culture traditionnelle, et représentant à la fois la puissance et la guérison.

Quant à Zinia, Edouardo ou Ximena, ils vont tous, à leur échelle, jouer un rôle clé dans le destin de Célia.

Quand on évoque la Colombie, on ne peut pas ne pas parler de la drogue et des cartels. Ils sont présents dans le roman d’Isabelle, mais à dose homéopathique, ce qui m’allait très bien !

Le cœur du roman tourne autour de Célia et sa vie. Les rebondissements sont réguliers à travers le récit, permettant une lecture dynamique et rythmée. On la suit après son aventure dans la jungle. Elle s’est reconstruite à San Francisco, jusqu’à ce qu’une mystérieuse lettre la pousse à revenir en Colombie. Ce rebondissement de dingue auquel je ne m’attendais pas, mais alors, pas du tout, m’a scotchée au livre jusqu’à la fin.

Entre le brouillard de San Francisco et la forêt luxuriante de Colombie, laissez-vous porter. Savourez.

Je vous conseille cette lecture si vous avez besoin d’évasion et l’envie de découvrir une histoire remplie d’émotions.

« Il n’avait pas fallu plus de cinq minutes avant que les femmes ne s’installent sur des nattes et commencent en riant la préparation du repas. De petits épis de maïs colorés étaient habilement égrenés, pilés, malaxés en une pâte rustique mélangée à du fromage frais avant d’être jetée en petite boules dans la friture. »

Je remercie les Éditions M+ pour cette lecture.

#Lapromessedujaguar      #IsabelleBriand

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : le résumé. Pour moi, la Colombie se résumait à Ingrid Betancourt et aux cartels. Oui, je sais…Voilà donc l’occasion de découvrir autre chose à propos de ce pays.

Auteur connu : « La promesse du jaguar » est le 7ème roman d’Isabelle. Il faut savoir qu’Isabelle n’est pas seulement écrivaine, elle est aussi navigatrice (je me disais aussi !).

Émotions ressenties lors de la lecture : curiosité, avidité, passion, admiration, peur, doute.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : la plume, les personnages, l’environnement, aussi bien géographique que spirituel, le rythme, la fin.

Si je suis une âme sensible : RAS