« Hispaniola tome 1 : Calixte » d’Yves MONTMARTIN

Informations 

Titre : Hispaniola tome 1 : Calixte

Auteur : Yves Montmartin

Éditeur : Autoédition

Nombre de pages : 227 pages

Formats et prix : broché 16 € / numérique 4.99 €

Date de publication : 8 janvier 2024

Genre : roman historique

Résumé

Calixte est un jeune haïtien plein d’espoir en son avenir et en celui de son pays. Alors, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour sortir de la cité Simone, le plus grand bidonville de Port-au-Prince, où sa famille tente de survivre. Mais quel est le prix de la liberté en Haïti dans les années 80 ?
L’auteur nous entraine aux côtés de Calixte pour découvrir ce pays aux mille couleurs, aux mots chantants, aux coutumes ancestrales, mais aussi où règnent pauvreté, gangs et dictature impitoyable.
Un récit qui allie subtilement roman et faits historiques.

Mon avis

Un voyage passionnant et touchant en Haïti dans les années 80.

Haïti, « La perle des Antilles ». Plus riche colonie française du 18ème siècle, avant de devenir le pays le plus pauvre de la planète à la fin du 20ème. Passer d’une extrême à l’autre…

Calixte Fontaine est né en 1960. Il sera notre narrateur tout au long de ce récit. Il vit avec sa famille à la Cité Simone, plus grand bidonville de Port-au-Prince. Calixte souhaite quitter la cité, avoir un vrai travail, une maison en pierre, une famille. Le lecteur découvre la vie de Calixte et de sa famille, les conditions de vie déplorables, la misère, la saleté. Le meilleur ami de Calixte, Gratitude, est passionné de foot. Les études, ce n’est pas pour lui. Calixte, lui, est plutôt bon élève, et il a très vite compris que l’éducation est un puissant levier pour l’aider à sortir de la misère en lui offrant des opportunités d’emploi. Lui ouvrir les portes vers un autre monde…

« A l’hôpital il faut venir avec ses propres médicaments, se soigner est un luxe qu’on ne peut pas se permettre. Si tu ne peux pas acheter les médicaments et si tu ne veux pas croire aux pouvoirs du médecin feuille, tu meurs tout simplement d’infection faute de soin. »

A 12 ans, la vie de Calixte change : une famille française décide de le parrainer et de subvenir à ses frais de scolarité. Il va pouvoir étudier, se construire un avenir, aider sa famille.

J’ai beaucoup apprécié ce roman, cette plongée dans la vie des haïtiens a été une totale découverte pour moi. Yves a su être instructif sans entrer trop dans le détail. Page après page, on se prend au jeu des phrases en créole, on s’imagine un autre prénom, une autre vie. Les coutumes et les traditions prennent une grande place dans la vie des locaux. Pour les haïtiens, le respect des aînés est crucial, au même titre que les traditions familiales. Leur rapport avec la mort m’a surprise. J’ai aimé découvrir la solidarité communautaire régnant au sein de la Cité Simone, les voisins et les membres de la famille se soutiennent mutuellement au quotidien, et encore plus dans les moments difficiles.

Quant au volet politique, la décadence généralisée, les milices faisant régner la terreur dénoncent un constat affligeant. Le régime du dictateur Duvalier (père, puis fils) se caractérise par une répression politique brutale et une corruption systématique. Tout cela a contribué à l’appauvrissement de la population et à l’aggravation des inégalités sociales. Ce roman est une mine d’information. Et c’est tout ce que j’aime : me détendre avec une belle histoire et apprendre des choses. Mission accomplie !

La plume d’Yves est fluide, agréable, captivante. Il a su développer des personnages attachants, riches, humains. J’ai littéralement dévoré ce roman, avide de voir comment Calixte allait s’en sortir, j’avais même envie de l’aider, j’ai admiré sa volonté de s’accrocher et de tout faire pour se sortir de sa condition misérable. Il a fait preuve d’énormément de résilience pour surmonter les obstacles et essayer d’atteindre son but.

Calixte est un personnage lumineux au milieu d’un environnement bien sombre. Tout au long du roman, Yves met en avant ces contrastes, jouant avec, créant une atmosphère captivante, enrichissant la narration.

La construction est linéaire, la préface permet de situer Haïti dans le contexte, le prologue pointe la famille de Calixte et nous explique comment elle est arrivée à la Cité Simone. La suite est racontée sous l’œil de Calixte, ce qui immerge totalement le lecteur dans l’histoire. Les notes en fin de chapitre expliquent et développent certains points. Des photos illustrent le tout, c’est agréable. Ne reconnait-on pas l’auteur, d’ailleurs ? J’ai été happée par le récit du début à la fin. Mon attention n’a jamais faibli.

La fin m’a frustrée, bien sûr, suis-je bête, sur la couverture il est mentionné « Tome 1 ». Yves, j’attends la suite avec une impatience difficilement contenue !

N’hésitez pas à vous plonger dans la vie de Calixte et de sa famille, les émotions seront au rendez-vous !

« La compagnie entre femmes est joyeuse, malgré les soucis de la vie quotidienne, elles sont heureuses de se retrouver chaque matin et la bonne humeur règne dans les allées. »

Je remercie Yves pour cette lecture.

#Hispaniola    #Calixte   #YvesMontmartin

Calixte yves montmartin

En bref…

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : j’aime beaucoup les romans d’Yves, à chaque fois, c’est une totale découverte. Yves est un auteur qui se renouvelle sans cesse, et j’adore !

Auteur connu : retrouvez ici les chroniques des romans d’Yves.

Émotions ressenties lors de la lecture : empathie, compassion, colère, admiration.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : le sujet, les personnages, la plume.

Si je suis une âme sensible : RAS

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