Bonjour à tous, la Librairie de Paris de Saint-Étienne a organisé une rencontre exceptionnelle avec Djaïli Amadou Amal, pour la sortie de son nouveau roman « Le harem du roi ». Je ne pouvais pas louper ça ! Je vous raconte ?

Ce mardi 8 octobre, après mon taff, direction la Librairie !

Exposer à la face du monde le sort fait aux femmes du Nord Cameroun, tel est le projet de l’écrivaine camerounaise d’expression française Djaïli Amadou Amal depuis Les impatientes, Prix Goncourt des lycéens 2020.

Le harem du roi, Éditions Emmanuelle Colas – Dans ce troisième roman, l’autrice  aborde le sujet des lamidats, chefferies traditionnelles musulmanes. Elle épouse ainsi la cause de toutes les femmes au cœur du lamidat : épouses, concubines, esclaves ; jeunes ou âgées ; toutes leurs voix résonnent dans ce roman choral qui montre comment les hommes, même les plus progressistes, sont pris au piège des traditions multiséculaires. Un texte essentiel.

J’ai découvert une femme de lettres, féministe et militante. La rencontre a vite pris le format d’échanges avec le public, beaucoup de questions ont été posées et Djaïli à témoigné de son parcours fort : mariage forcé, violences conjugales, son expérience de vie est similaire à certains personnages que l’on retrouve dans ses romans.

Petit bout de femme au caractère bien trempé, elle s’est rebellée face à cette violence et ces traditions, pour se protéger, mais aussi et surtout pour protéger ses filles.

Djaïli nous explique comment l’écriture est devenue exutoire, et surtout, un formidable levier d’action pour son combat pour les femmes.

Elle a d’ailleurs fondé en 2012, une association, « Femmes du Sahel », dont le but est d’œuvrer pour l’éducation et le développement de la femme dans le Nord-Cameroun.

J’avais tellement été touchée par « Les impatientes », je suis repartie avec « Cœur du Sahel », qui parle de la condition des femmes au Sahel, non pas du point du vue des Impatientes, mais sous celui de leurs domestiques. Je suis, pour le coup, impatiente de découvrir cette nouvelle vision des injustices faites aux femmes.

Une rencontre à la fois émouvante, poignante je dirais, mais également parsemée d’humour et de moment de franche rigolade. J’ai trouvé Djaïli lumineuse et pétillante. Un moment littéraire comme je les aime, d’une richesse absolue, percutant.

L’occasion également de retrouver mes copines booksta.

Un énorme merci à la Librairie de Paris de Saint-Étienne pour cette rencontre. Une très belle mise en bouche avant la Fête du Livre.