« Une lueur dans la nuit » de Philippe FONTANEL

Informations 

Titre : Une lueur dans la nuit

Auteur : Philippe Fontanel

Éditeur : Editions du Cluzel

Nombre de pages : 279 pages

Formats et prix : broché 20 € / numérique 4.99 €

Date de publication : 1er mars 2024

Genre : thriller psychologique

Résumé

Qu’est devenue Lizzie ? La fillette s’est-elle perdue dans la forêt ? A-t-elle été enlevée ?
Ces mêmes questions hantent les pensées des vacanciers et du personnel du domaine des Hautes Chaumes niché sur les hauteurs du village de Chalmazel.
Après le passage d’une tempête dévastatrice, coupés du monde et sans moyen de communication, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour espérer la retrouver.
Lorsque le corps sans vie d’un homme est découvert, c’est le choc.
Un constat glaçant s’impose : l’assassin se cache forcément parmi eux. Cet acte criminel est-il lié à la disparition de Lizzie ?
Dans ce climat de suspicion où chacun se méfie de l’autre, la peur rôde. Tous angoissent à l’idée d’être la prochaine cible du tueur.
Dans les brumes de Chalmazel, les naufragés de la tempête se retrouvent pris au piège d’un jeu de piste oppressant.

Mon avis

Un huis clos angoissant, dans une nature déchaînée.

Dès les premières pages, le prologue capte immédiatement l’attention. Philippe installe un mystère persistant tout au long de la lecture. Impossible de ne pas y repenser à chaque instant, en cherchant des indices disséminés dans le récit. La réponse tant attendue ne survient qu’à la toute fin du roman, ajoutant une dimension encore plus prenante au suspense. Inutile de vous préciser que j’ai rongé mon frein durant toute ma lecture !

Mais revenons à nos moutons : nous sommes à Chalmazel, dans la Loire (juste à côté de chez moi !). Plusieurs familles s’installent dans un tout nouveau centre de vacances, dans l’objectif de passer un séjour reposant en pleine nature. Hortense et Darius, un couple de personnes âgées, Boris et son fils, Robin, Karl et Rebecca, accompagnés de leurs deux filles, et enfin Jeff, sa femme Rita, et Lizzie, leur fille de huit ans.

Mais très vite, le séjour tourne au cauchemar lorsque Lizzie disparaît. Pour couronner le tout, une tempête s’abat sur la région complique les recherches et isole totalement les vacanciers et le personnel, les privant de tout moyen de communication extérieur (oui, Philippe n’a pas fait dans la demi-mesure !).

Alors que l’espoir de retrouver Lizzie s’amenuise, la découverte du cadavre d’un homme au sein du domaine fait basculer la situation dans l’horreur. Dès lors, une évidence s’impose : le tueur se cache parmi eux. Est-il aussi responsable de la disparition de Lizzie ? Qui sera sa prochaine cible ? J’avais l’impression d’être dans « Dix petits nègres » (ou « Ils étaient dix ») d’Agatha Christie !

Philippe excelle dans l’art de créer une atmosphère suffocante. L’isolement du domaine, la tempête qui balaie tout sur son passage et l’absence totale d’aide extérieure plongent les protagonistes dans un état de tension extrême. Le climat de suspicion s’installe progressivement, chacun scrutant l’autre avec méfiance. La peur devient omniprésente, et les psychologies des personnages se révèlent au fil de la narration, entre doutes, angoisse et volonté de survivre.

« Il se sentait fin prêt à relever le défi qui l’attendait. Mais cette sensation éphémère ne tint pas longtemps, laissant la place au doute qui reprit de plus belle et le dévorait. »

Dans « Une lueur dans la nuit », Philippe nous entraîne dans un huis clos angoissant, où la nature déchaînée devient le théâtre d’une disparition inquiétante et d’un meurtre glaçant. Ce thriller psychologique joue avec les nerfs du lecteur, le plongeant dans une atmosphère oppressante et immersive.

L’auteur dépeint une galerie de personnages variée, chacun portant ses secrets et ses failles. Vacanciers et membres du personnel se retrouvent contraints de cohabiter dans un environnement où la méfiance règne. Certains tentent d’organiser les recherches, d’autres sombrent peu à peu dans la paranoïa. Les tensions montent, les masques tombent, et Philippe joue habilement avec les dynamiques de groupe, poussant ses personnages dans leurs retranchements.

Parmi les protagonistes qui m’ont marquée, Boris occupe une place particulière. Ce flic de 62 ans, venu au domaine avec son fils Robin, 13 ans, découvre encore les rouages de la paternité, n’ayant appris son existence que deux ans plus tôt. Leur relation, empreinte de maladresse et de tensions, évolue progressivement au fil du récit. Confrontés à la peur et à l’isolement, père et fils se retrouvent forcés de collaborer et de se comprendre, révélant ainsi des moments d’émotion qui contrastent avec l’atmosphère pesante du huis clos. 

L’alternance entre moments de tension pure, introspections des personnages et révélations distillées avec précision maintient un rythme haletant. Philippe nous entraîne dans un jeu de piste où chaque indice peut être trompeur, où chaque personnage devient un suspect potentiel. La plume, fluide et immersive, renforce l’effet anxiogène, plongeant le lecteur au cœur du drame. J’ai ressenti cette angoisse latente, comme si moi aussi j’étais piégée avec eux dans cette tempête de doutes et de peur.

« Une lueur dans la nuit » est un roman qui ravira les amateurs de thrillers psychologiques et de huis clos angoissants. Philippe signe ici un récit captivant, porté par une intrigue bien ficelée et une ambiance oppressante. Le suspense est maîtrisé jusqu’au bout, et la fin, habilement amenée, laisse une impression durable. Une lecture addictive qui prouve une fois de plus que l’isolement et la peur sont des ingrédients redoutablement efficaces pour faire frissonner le lecteur.

« Même si c’est difficile de se mettre à sa place, j’imagine sa peine. Voir partir son enfant avant soi est l’une des épreuves les plus terribles de la vie. On ne peut rien y faire sinon essayer de cohabiter avec la douleur et survivre avec cette plaie qui ne guérira jamais. »

#Unelueurdanslanuit   #PhilippeFontanel   #EditionsduCluzel

Une lueur dans la nuit

En bref…

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteur, et rien de plus !

Auteur connu : Je connais Philippe depuis bien longtemps. Retrouvez ici les chroniques de ses romans (je crois que je les ai tous lu !).

Je l’ai croisé à la Fête du Livre de Saint-Etienne à l’automne dernier.

philippe fontanel

Émotions ressenties lors de la lecture : oppression, angoisse, impatience, empathie, curiosité. 

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : le prologue, l’intrigue, le huis clos, les personnages, la plume, la fin. Et le petit plus en plus (ne riez pas !) étant le fait que l’histoire se déroule à côté de chez moi. 

Si je suis une âme sensible : pas grand chose. Tout est dans la psychologie.

2 réflexions sur “« Une lueur dans la nuit » de Philippe FONTANEL

  1. Hello Sonia 🌞 Moi j’aime bien ton petit plus en plus : du coup, as -tu retrouvé dans ta lecture des endroits que tu connais ? En tout cas, je ne connaissais pas l’auteur ; merci à toi pour la découverte ma chère 😉

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