Lectures doudous ou lectures coup de poing : lire selon ses émotions

Coucou la Book Team, aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un sujet qui me tient à cœur : ces lectures qui nous accompagnent selon notre humeur. Vous savez, ces romans doudous qui réchauffent le cœur, et ceux, plus percutants, qui nous retournent l’âme. Entre douceur et intensité, je vous embarque dans un voyage entre deux mondes littéraires que j’aime alterner au fil des émotions…

Il y a des jours où l’on a envie de douceur, de chaleur, d’un cocon littéraire qui réconforte comme une tasse de thé fumante sous un plaid. Et d’autres où l’on cherche à être bousculé, ébranlé, renversé. Entre ces deux extrêmes, la lectrice que je suis navigue au gré de ses émotions et de son humeur du moment. Aujourd’hui, je vous parle de cette dualité que j’observe de plus en plus dans mes lectures : les lectures doudous et les lectures coup de poing.

Ce sont les romans qui enveloppent, rassurent, réchauffent. Par leur ambiance, leur rythme doux, leurs personnages attachants ou leur décor familier, ils nous offrent une forme d’évasion tendre et sans violence.

Parmi mes lectures récentes, je classerais sans hésiter « Plus fort que la nuit » de Frédéric Lepage dans cette catégorie. L’histoire de Lana, cavalière dans la police montée à New York, est une belle aventure humaine, où se mêlent amour, relation fusionnelle avec un cheval et dépassement de soi. Il y a quelque chose de profondément apaisant dans la relation entre Lana et son cheval, même si le roman n’élude pas les obstacles.

Autre lecture doudou : « Un hiver à New York » de Josie Silver. Un roman avec une ambiance hivernale réconfortante, des personnages imparfaits mais sincères et la magie de New York en toile de fond. Une lecture parfaite pour les journées froides ou les moments où l’on a besoin de croire encore un peu aux secondes chances.

À l’opposé, les lectures coup de poing sont celles qui nous retournent, nous confrontent à l’horreur, à la douleur, à la complexité du monde. Elles marquent au fer rouge. Impossible d’en ressortir indemne.

Récemment, « Et chaque fois mourir un peu » de Karine Giebel m’a profondément bouleversée. Ce roman, qui suit un infirmier humanitaire dans les zones les plus dangereuses du monde, est d’une intensité rare. Il nous place face à l’horreur, à l’inhumanité, à la fatigue morale et physique des missions. C’est dur, éprouvant, mais d’une puissance émotionnelle phénoménale. Un roman qui secoue, qui gronde, qui interroge.

Dans un autre registre mais tout aussi percutant, « La Symphonie des monstres » de Marc Levy m’a aussi laissée sonnée. Ce roman, inspiré de la guerre en Ukraine, met en lumière des destins brisés par la guerre, des enfants dépossédés de leur enfance, des mères en fuite. Là encore, on est loin du réconfort. C’est une lecture nécessaire, qui ouvre les yeux, qui serre le cœur.

J’ai longtemps cru que j’étais « faite » pour un seul type de lecture : les romans puissants, qui m’empoignent et me laissent groggy bien après avoir tourné la dernière page. Ceux qui remuent les tripes, qui confrontent à l’injustice, à la cruauté, à la douleur humaine. Mais à force de lectures bouleversantes, j’ai aussi découvert une forme d’épuisement émotionnel. On ne peut pas toujours encaisser. On a parfois juste besoin de respirer.

C’est là que les lectures doudous ont pris toute leur place. Ces romans plus doux, plus lumineux, m’offrent un espace de répit. Ils sont devenus une sorte de refuge, une manière de me reconnecter à quelque chose de simple, de tendre, de rassurant. Un peu comme quand on retrouve un endroit familier ou une personne chère. Ce n’est pas « moins bien », c’est différent. Et c’est tout aussi précieux.

Aujourd’hui, je sais que j’ai besoin des deux. Lire, pour moi, c’est un équilibre. C’est accepter de se laisser porter par ce que l’on ressent à l’instant T. Il y a des périodes où je ne peux lire que des romans doudous, parce que le quotidien est déjà bien assez lourd. Et d’autres où je suis prête à affronter un récit dur, parce que j’ai l’énergie pour le recevoir pleinement.

Alterner entre les deux, c’est un peu comme une respiration littéraire : j’inspire avec un roman qui fait du bien, j’expire avec un roman qui bouleverse. Et dans cet aller-retour, je retrouve ce que j’aime profondément dans la lecture : sa capacité à m’accompagner, à me comprendre presque mieux que moi-même et à toujours me donner ce dont j’ai besoin.

Et vous, avez-vous aussi vos lectures doudous et vos lectures coup de poing ? Avez-vous besoin d’alterner ou préférez-vous plonger dans une seule ambiance pendant un moment ? Dites-moi tout, je suis curieuse de connaître vos habitudes de lecture.

6 réflexions sur “Lectures doudous ou lectures coup de poing : lire selon ses émotions

  1. Je suis comme toi, je navigue entre lecture doudou et plus sombre. De toute façon j’aime bien les policiers qui eux aussi font face aux profondeurs de l’âme humaine.

    Bonne lecture. En ce moment je lis « l’inconnue de la Seine » de Guillaume Musso. Je te dirai ce que j’en ai pensé.

    Bonne après-midi.

    Domi

    Aimé par 1 personne

  2. Hello Sonia 🌞 Merci pour cette belle chronique, j’ai pris beaucoup de plaisir à te lire 😍 Pour ma part, la douillette que je suis évite les coups de poing 🥊et paradoxalement les doudous 🧸 Alors je lis ce qu’il reste entre les deux avec une petite (grande) préférence pour la littérature générale. Mais j’ai mes titres « doudous » quand même : un essai de Marina Van zuylen « Éloge des vertus minuscules », « Nettoyage à sec » une bd de Joris Mertens… En fait, ce sont des livres que je relis quand je me sens bien (ou pas bien, c’est ça doudou non ?) et dont je ne me lasse jamais 😀 Encore merci pour ton partage ma chère 😉

    Aimé par 1 personne

Répondre à dominiquebenetti Annuler la réponse.