Coucou la Book Team, lorsque quelque chose ne va pas, je ne fais pas dans la dentelle. Et là, clairement, il y a un problème avec Instagram. On fait le point ?

Je n’ai jamais considéré Instagram comme une fin en soi. Depuis le début, ce réseau a été pour moi un outil, un prolongement du blog, un espace où partager mes lectures, mes enthousiasmes, mes déceptions aussi. Un lieu de passage, pas une destination.
Et pourtant, au fil du temps, quelque chose s’est grippé…
Quand le partage devient épuisant
Ces derniers mois, j’ai ressenti une fatigue grandissante. Pas une fatigue liée à la lecture, bien au contraire, mais une lassitude liée à la manière dont elle est mise en scène.
Créer du contenu « de qualité » demande du temps, de l’énergie, de l’attention. Réfléchir à un visuel, à une cohérence, à une présentation lisible et agréable… tout cela a longtemps fait partie du jeu. Je l’ai fait sérieusement, avec exigence, parce que j’aime le travail bien fait.
Mais peu à peu, une impression s’est imposée : parler dans le vide.
Des chroniques réfléchies, honnêtes, parfois nuancées, parfois critiques, publiées sans retour. Peu de discussions, peu d’échanges, peu d’écho. Et surtout, ce sentiment désagréable de faire des efforts dans un espace qui ne valorise plus vraiment ce que j’y apporte.
Ce n’est pas une question de chiffres. Ce n’est pas une histoire de likes. C’est une question de sens.

Le décalage entre Instagram et la lecture
Instagram a changé. Son fonctionnement, ses priorités, ses codes. Aujourd’hui, l’image prime largement sur le contenu. Une photo attire plus qu’un avis (avis bien souvent réduit à quelques phrases). Une mise en scène fonctionne mieux qu’une réflexion. La forme l’emporte sur le fond.
Or, la lecture, c’est tout l’inverse.
Lire, c’est prendre le temps. Douter. Revenir en arrière. Se laisser traverser par un texte. La lecture ne se consomme pas vite et elle ne se résume surtout pas à une image ou un carrousel.
Ce décalage, je le vis de plus en plus mal et c’est une tendance que ressentent aussi mes amis blogueurs, qui partagent le même constat sur leurs propres comptes.
Continuer, mais autrement
J’ai envisagé d’arrêter Instagram. L’idée m’a traversé l’esprit plus d’une fois. Puis j’ai compris que le problème n’était pas forcément le réseau en lui-même, mais la manière dont je l’utilisais.
Alors pour 2026, j’ai décidé de rester. Mais autrement.
Sans pression. Sans objectif. Sans stratégie.
Instagram ne sera plus un espace de performance, ni de visibilité à tout prix. Il redevient ce qu’il aurait toujours dû être pour moi : un carnet de lectrice, imparfait, vivant, parfois silencieux.

Ce qui va changer concrètement
Voici ce que j’ai choisi de modifier :
- Je ne chercherai plus la perfection visuelle.
- Je ne publierai plus selon un rythme imposé.
- Je ne construirai plus mes posts pour plaire ou séduire.
- Je ne ferai plus d’efforts disproportionnés pour un contenu éphémère.
- Et surtout, le fond primera toujours sur la forme.
Je publierai quand j’en aurai envie. Quand un livre me travaillera vraiment. Quand une lecture me laissera quelque chose, ou au contraire, un grand vide que j’aurai besoin de nommer.
Les textes seront parfois courts, parfois plus longs. Les images simples, parfois presque anecdotiques. L’important ne sera plus de « faire joli », mais d’être juste.
Un retour à l’essentiel
Ce changement n’est pas un renoncement. C’est un recentrage.
La lecture reste au cœur de tout. Et le blog reste le cœur, il ne change pas de cap. Il reste l’endroit où je prends le temps. Où les chroniques sont développées. Où les livres sont interrogés, aimés, parfois remis en question.
Instagram, lui, redevient ce qu’il est : un lieu de passage. Une trace. Une respiration. Pas une obligation.

Sincérité plutôt que visibilité
Je ne sais pas ce que donnera cette nouvelle façon d’utiliser Instagram. Et, pour la première fois depuis longtemps, cela m’est égal.
Ce que je sais, en revanche, c’est que je refuse désormais de sacrifier mon rapport aux livres à des logiques qui ne me correspondent plus.
Si certains continuent à me lire sur Instagram, j’en serai ravie.
Sinon, ce n’est pas grave.
L’important, pour moi, est de rester fidèle à ce qui m’a toujours animée : une relation honnête et exigeante à la lecture.
Lire restera toujours un acte intime, exigeant, parfois inconfortable. Et c’est précisément pour cela que j’y tiens.
Pour 2026, j’ai choisi la sincérité plutôt que la visibilité. Le plaisir plutôt que la contrainte. Et le fond, toujours, avant la forme.


Je te suis dans ce que tu écris pour Insta, c’est un visuel tout simplement. Pour moi FB ça le devient aussi, il n’y a que sur les blogs que l’on s’attarde à lire réellement il me semble… bisous Sonia et belles fêtes 🥳
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