Tome 1 : « La verticale du fou »
Résumé :
Clarisse est morte.
Elle ouvre les yeux sur son corps mutilé, entouré par la police scientifique qui s’affaire sur la scène de crime de son propre meurtre. Dans cet état d’exo-conscience, elle fait alors un come-back sur sa vie passée et réalise l’être qu’elle à été : suffisante, égocentrique et dépravée. Dans une affliction particulière, dérangeante, elle revoit les instants de son enfance, de son adolescence et, au cœur de ce travelling spirituel, elle prend conscience des brutalités qu’elle a infligées à son être et du mépris qu’elle ressentait pour les autres. Peu à peu, Clarisse prend également conscience de la véritable beauté humaine. Elle va vivre ses derniers instants post-mortem dans une bien particulière situation : celle de refaire à l’envers le chemin des heures qui ont précédé sa mort, afin de pouvoir expier ses péchés de luxure et confondre son propre meurtrier. Chris, le jeune lieutenant de police affecté sur cet homicide, va se retrouver lui aussi face à une situation qui le dépasse : la femme qu’il aimait, celle pour qui sa vie allait basculer, se trouve sous ses yeux, atrocement mutilée. Peu avant sa mort, Clarisse qui avait consommé une relation enflammée avec le jeune flic, avait remis toute sa vie en question, prête à sacrifier les fondations de son arrogante existence, prête à bousculer sa petite vie bien rangée.
Dans une atmosphère étrange, plusieurs destins vont alors se croiser. Une sordide affaire criminelle jamais élucidée va également ressurgir en parallèle, révélant toute la noirceur de la folie humaine…
Mon avis :
Un instantané de vie et de mort écrit à 100 à l’heure. Captée dès le début, en 80 pages, l’auteur nous harponne pour ne plus nous lâcher. Point de vue inédit : c’est la victime décédée qui parle. Qui mène l’enquête pour essayer de comprendre ce qui lui est arrivée. Avec elle, on suit le fil de sa vie, de son amour, de sa mort. Du pur bonheur !
La notion de verticalité est intéressante, puisque le destin, en général, est représenté par l’horizontalité.
« Le plus beau reflet de soi dort dans le miroir de son coeur », j’adore cette citation de début du livre.
Tome 2 : « A la verticale des enfers »
Résumé :
Six mois après le terrible drame de la mort de Clarisse, Chris Lanzmann, Lieutenant de police à la criminelle, met fin à ses jours en se jetant du haut des trente mètres de son immeuble. Hébété, au moment de l?impact de son corps sur le trottoir, le jeune flic aperçoit des corps humains, flottant à quelques mètres du sol. Lanzmann ne comprend pas la symbolique de cette vision, encore moins la raison pour laquelle il possède toujours sa conscience?
Sohan Ordell, le flic chargé de l?enquête de vérification concernant le suicide de Chris Lanzmann, décèle alors avec l?aide du jeune médium Melvin Meideiros, que l?ex amant de Clarisse n?avait pas les mains aussi propres qu?on le disait. Peu à peu, les enquêteurs découvrent que l?investigation les rapproche ostensiblement d?une effroyable affaire : les corps de plusieurs jeunes femmes sont retrouvés horriblement mutilés, dans une représentation cauchemardesque du Vitruve de Léonard de Vinci.
Qui sont ces êtres avec lesquels Lanzmann communique ? De quoi l?ex-flic était-il coupable ? Qui est l?étrange gérant de la boutique du Papillon Noir ?
Un infernal jeu de piste les mènera tous aux confins du physique, à mi-chemin entre le réel, le cauchemar et la folie?
Mon avis :
C’est une tuerie ! Le tome 2 est plus sanglant et gore que le 1er, un vrai régal ! On suit l’enquête sous l’oeil des « morts », et c’est un angle de vue très intéressant ! Peu commun ! L’enquête est menée par un médium qui « navigue » du monde des vivants à celui des morts. On plonge en apnée dans les abysses de l’âme humaine avec un terrifiant mélange de fantastique et de noirceur pure. L’auteur continue de nous mener dans l’ascension de sa verticale vers l’au-delà.
Tome 3 : « La verticale du mal »
Résumé :
Dans tous ses avatars, si le Mauvais possède la plus infernale des laideurs, elle est intérieure, cachée à l’œil des mortels ; ne reste apparente que sa somptueuse beauté, appât irrésistible pour les humains qui sont le seul gibier digne de cet extrême prédateur. Dale Tylon, le personnage central, en est la plus parfaite incarnation dans ce nouveau thriller –dernier volet de la trilogie des Verticales, de Fabio Mitchelli. Avec La verticale du mal l’auteur nous entraîne dans une nouvelle forme d’addiction au tréfonds des pires pulsions qui soient. La peinture qu’il nous offre ici, digne des grands tableaux du Baroque flamboyant, est véritablement une porte qui s’ouvre à une autre dimension, celle, absolue, de ce que l’esprit humain souhaiterait que certaines choses restent à jamais inconcevables… Et pourtant…
Mon avis :
Dans ce dernier volet, ce n’est plus les défunts qui parlent. Le thème de la verticalité disparaît, ce qui m’a interpellée.
Les abimes du mal sont décortiquées, on attaque un sujet délicat et tabou : anthropophagie. Sang et chair fraîche sont au programme !
Les pièces du puzzle s’imbriquent les unes aux autres pour aboutir à un final ahurissant.
2 réflexions sur “« La trilogie des verticales » de Fabio Mitchelli”