« La trilogie du mal » de Maxime CHATTAM

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Tome 1 : « L’âme du mal »

Résumé :

Pas plus que sa jeune assistante, l’inspecteur-profileur Brolin ne pense que les serial killers reviennent d’outre-tombe. Fût-il le monstrueux bourreau de Portland qui étouffait et vitriolait ses victimes avant de les découper avec précision.
Mais le bourreau est mort et le carnage se poursuit, identique : un même rituel horrible.
Le nouveau tueur agit-il seul ou fait-il partie d’une secte ? Pure sauvagerie ou magie noire ?
Brolin a peur. Cette affaire dépasse tout ce qu’on lui a enseigné. S’immerger complètement dans la psychologie d’un monstre, le comprendre afin de le cerner et de prévoir ses crimes, devenir un monstre soi-même, tels sont les moindres risques de son métier.
On dit au FBI qu’il s’en faudrait d’un rien pour qu’un bon profiteur aille rejoindre la galerie de ses pires clients. Peut-on impunément prêter son âme au mal ?

Mon avis :

Dès le prologue, avec la disparition d’un enfant en plein milieu d’un supermarché où il faisait des courses avec sa mère, je suis scotchée, terrifiée. Il faut dire que c’est ma plus grande peur, qu’on enlève l’un de mes enfants….Je joue avec le feu, en lisant des livres pareil…

Toujours est il que je me suis jetée sur ce livre, au point d’oublier de descendre à mon arrêt de tram…On suit Juliette, étudiante légèrement asociale, qui s’est liée d’amitié avec un homme rencontré uniquement sur le net. Déjà, on a une réflexion très juste sur le danger des réseaux sociaux, puisque cet homme n’était autre que le serial killer recherché par le FBI. Et lorsqu’elle décide de mettre un terme à cette relation virtuelle, il ne trouve rien d’autre que de l’enlever pour la faire passer sous son scalpel macabre.

L’ambiance du livre est vraiment glauque, le lecteur n’est pas ménagé, on suit l’enquête de l’intérieur, assistant aux autopsies, à la recherche ADN, au profilage, le tout très bien documenté. Ce livre est une mine d’informations. Par contre, il faut avoir le coeur bien accroché, car certaines scènes sont horribles. On tremble en même temps que les victimes, on « vit » les supplices infligés, et ils sont vraiment tordus !

Les personnages sont attachants, très bien construits, leur personnalité est vraiment bien étoffée. Joshua attire notre apathie, en profiler célibataire qui joue à des jeux vidéos pour se détendre. Juliette va réussir à surmonter le traumatisme psychologique qu’elle a subi, et avec elle se pose la question de la reconstruction après avoir frôlé le pire. Camélia, l’amie de Juliette, sa béquille, apporte une touche d’humour lorsqu’elle pousse Juliette à laisser parler son coeur. Quant au serial killer, sa psychologie et ses motivations font vraiment froid dans le dos.

Le pire, c’est de se dire que tout cela peut vraiment arriver. Et arrive sans doute….

 

Tome 2 : In tenebris

Résumé :

Chaque année, des dizaines de personnes disparaissent à New York dans des circonstances étranges.
La plupart d’entre elles ne sont jamais retrouvées. Julia, elle, est découverte vivante, scalpée, entre autres sévices, et prétend s’être enfuie de l’Enfer.
On pourrait croire à un acte isolé s’il n’y avait ces photos, toutes ces photos… Jeune détective à Brooklyn, Annabel O’Donnel prend l’enquête en main, aidée par Joshua Brolin, spécialiste des tueurs en série. Quel monstre se câche dans les rues enneigées de la ville ?
Et si Julia avait raison, si c’était le diable lui-même ? Ce mystère, ce rituel… Dans une atmosphère apocalyptique, Joshua et Annabel vont bientôt découvrir une porte, un passage… dans les ténèbres.

Mon avis :

Dans ce second tome, on quitte Portland pour New York. On change de saison également. Adieu l’automne, bonjour l’hiver. On retrouve Joshua, aidé cette fois par Annabel, inspectrice qui tente de survivre à la disparition de son mari, un an auparavant, sans laisser aucune trace. Ces deux écorchés de la vie vont aller au bout d’une quête, où le but ultime est le Mal dans toute sa noirceur.

L’hémoglobine coule à flots, c’est noir, glauque, comme le premier, mais un ton au-dessus. L’auteur nous parle de cannibalisme, d’anthropologie, mais également de pédophilie. Le rythme est hallucinant, les chapitres courts, on ne peut pas décrocher de sa lecture. J’ai eu la bonne (?) idée de lire en pleine nuit, suite à une insomnie, pour retrouver le sommeil…Douce utopie et terrible idée, j’ai fini la nuit scotchée à mon chéri comme une ventouse, morte de trouille.

Et pourtant, je n’ai eu qu’une hâte, la dernière page tournée : me plonger sans attendre dans le tome 3 !

Tome 3 : Maléfices

Résumé :

Une ombre inquiétante rôde dans les forêts de l’Oregon, là où se passent parfois des choses dont nul homme ne devrait rien savoir. C’est d’abord un employé de l’environnement qui est retrouvé mort, le visage horrifié. Aucune trace du criminel… Dans le même temps, des femmes disparaissent en pleine nuit, pendant le sommeil de leur époux. Pas de trace d’effraction dans les maisons… Et puis se répand une épidémie singulière, du jamais vu : les foyers de Portland sont envahis par des araignées aux piqûres mortelles. Les victimes s’accumulent et la psychose s’intensifie.
Et s’il n’y avait qu’une seule et même personne derrière tout cela ?
Un être pas comme les autres.
Peu à peu, on commence à murmurer le pire… Et s’il n’était pas humain ?
Joshua Brolin et Annabel O’Donnel s’immiscent dans l’enquête. L’ex-profiler du FBI et la détective new-yorkaise vont entrer dans la toile et faire face à l’impensable.
Une nouvelle génération de tueur.

Lorsque le suspense rencontre la pire de nos peurs…

Mon avis :

Le ton est donné, comme dans le tome 1, dès le prologue, terrifiant ! Mes ongles sont déjà enfoncés dans l’accoudoir de mon fauteuil…

Après New York, nous revoilà à Portland, au printemps, avec Joshua Brolin et Annabel O’Donnel, dans une course poursuite contre un nouveau serial killer, des plus déstabilisant. On descend un peu plus dans la noirceur humaine. Et on entre dans le cercle très fermé des arachnophiles. Ces petites bêtes (enfin, pas si petites que ça), n’ont plus de secrets pour moi. Je suis allée fouiner sur internet, histoire de voir les bouilles de l’Atrax, de la Nephila, ou encore de la Theraphosa. Croyez moi, on a pas envie d’en croiser une !

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Voilà le genre de bestioles dont sont confrontés Annabel et Joshua….

On découvre aussi les effets de la tétrodotoxine, qui permet de bloquer le système nerveux.

Vous l’aurez compris, il y a un énorme travail de recherches effectué par l’auteur.

Ce même auteur qui joue avec nous, nous manipule à son aise dans ce dernier tome de la pire façon : les suspects sont nombreux, on croit avoir trouvé le coupable, on en est sûr, et finalement, non, il est innocent. Ce cercle vicieux recommence à plusieurs reprises, le lecteur devient totalement fou. On perd nos repères, on se gratte de partout, persuadé d’avoir une araignée qui court dans notre dos. Nos nerfs sont mis à rude épreuve, avec cette tétrodotoxine, on ne sait même plus qui est mort et qui ne l’est pas. Je n’ai jamais été malmenée de cette manière !! Et j’en redemande !

Mon seul bémol, c’est la fin, trop ouverte à mon goût. Je n’en dirai pas plus, je vous laisse vous faire votre opinion.

Bilan général :

Une trilogie qui imprègne chaque pore de notre peau et chaque neurone de notre cerveau. On est pris dans cet engrenage dès la première page du tome 1 et cela ne nous quitte pas jusqu’à la dernière page du dernier tome. C’est oppressant, déroutant, terrifiant, mais à la fin, on en redemande encore et le vide est là, immense. Et ça, c’est excellent !!!

Oui, c’est un coup de cœur pour moi ! Quand les pages défilent à la vitesse grand V, quand les émotions sont là et nombreuses, quand j’adore les personnages, quand j’apprend des tonnes de choses, et quand, à la fin, je ressors totalement vidée, que je souhaite juste oublier la lecture pour pouvoir m’y replonger dedans, afin de retrouver ces émotions, on peut dire que c’est un immense coup de cœur. Un bonheur littéraire à l’état pur. Et qu’est ce que ça fait du bien !!!

 

 

 

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