Informations :
Titre : sa majesté des chats
Auteur : Bernard Werber
Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 464 pages
Format et prix : broché 21,90 € / numérique 14,99 €
Date de publication : 25 septembre 2019
Genre : philosophie fiction
Résumé :
« Un jour, vous les humains, vous comprendrez que nous les chats devons prendre votre place. Alors moi, Bastet, je serai votre Reine. »
Mon avis :
« Sa majesté des chats » est le second tome d’une trilogie consacrée à ces félins. Peut se lire indépendamment.
Si vous aimez les chats, si vous avez envie de mieux comprendre leur façon de se comporter, et mieux, si vous êtes la servante ou le serviteur de l’un ou de plusieurs d’entre eux, foncez ! Vous vous régalerez ! Mais ne vous faites pas d’illusions : ce n’est pas dans ce roman que l’on vous dira que votre matou vous aime. Il vous apprécie, certes, mais « pas de croquettes, pas de chat ». Si la gamelle ne lui convient plus, le chat se carapate. Il est toujours à la recherche de son propre plaisir. C’est peut être d’ailleurs cette forme d’égoïsme qui est la clé de la réussite !
Nous voilà dans un Paris dévasté, envahit par les rats. L’espèce humaine est en déclin total, et nous retrouvons Bastet, notre narratrice du tome 1, une magnifique chatte blanche et noire qui a de grands projets pour elle et son espèce : dominer le monde ! Tout le roman se passe du point de vue de Bastet, on a l’impression d’être dans sa tête. Le temps du roman, le lecteur se transforme en chat, cette bestiole mystérieuse et assez complexe n’aura finalement quasi plus de secrets pour vous.
Avec Pythagore, son mâle préféré (même si elle ne se l’avoue pas….), elle va se faire greffer un « troisième œil« , au milieu du front, sous forme de clé USB lui permettant de se connecter à un ordinateur, et donc, à tout le savoir de l’espèce humaine. Et tenter de découvrir de nouvelles émotions, comprendre l’art, l’humour et l’amour, propres à l’homme et totalement abstrait pour cette minette altière.
Dans un road movie incroyable, Bastet est ses amis chats vont tenter de résister, puis de fuir l’invasion des rats, dont le chef se fait appeler Tamerlan, aussi cruel et avide de conquête que son homonyme humain du 14è siècle. Ces rats-Terminator, increvables, prêts à se sacrifier pour mener à bien leur objectif, à mon avis ils ont fait leurs classes dans un camp d’entrainement de Ben Laden.
Bastet est un poil utopique, il faut bien l’avouer, mais malgré tout, elle va nous être d’une aide précieuse. Elle va nous proposer de résoudre nos problèmes existentiels et de communication. Car elle ne souhaite que communiquer. Avec tout le monde. Que ce soit avec Nathalie, sa serveuse ou d’autres espèces animales, elle n’a de cesse d’apprendre, comprendre, interagir. Et apprendre à lire ! Le livre, cet objet oh combien magique, détenteur de la pensée, permettant de la diffuser à la fois dans le temps et l’espace.
A travers des aventures totalement ubuesques, des rencontres inter-espèces invraisemblables, Bernard va nous conter les chats, mais aussi et surtout l’Homme. Le caractère anthropomorphiste des personnages sont autant de caricatures de l’humain. Les références à « L’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu » sont légions et m’ont donné une furieuse envie de la lire. C’est passionnant. On apprend une foule de choses, diverses et variées, l’air de rien, et ça j’adore ! C’est drôle, ludique, décalé. C’est assez hétéroclite. Tout pour plaire !
La plume est simple, plaisante, ça se déguste comme on laperait un bol de lait.
La couverture est superbe, ce chat est magnifique ! Il se la pète, c’est vrai, mais il a raison non ? Ses yeux m’ont envoutés durant toute la lecture. J’ai apprécié aussi la play list en fin de roman, que du bon !!
J’ai qualifié ce roman de « philosophie fiction », car, bien que l’on passe un excellent moment de détente, les coussinets en éventail, ronronnant de bonheur et d’apaisement, malgré tout, c’est une réelle réflexion sur l’humanité, notre passé, notre présent et notre avenir. Très enrichissant !
Une lecture ensorcelante et exquise que je ne peux que vous conseiller. Miaou miaou !
En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : tout ! L’auteur, la couverture, le sujet. J’avais bien aimé « Demain les chats« . Découvrir ce second tome était donc évident pour moi, tout comme je me jetterai assurément sur le troisième !
Auteur connu : oui ! j’ai eu la chance de le rencontrer à Vannes en 2018, où j’ai pu discuter avec lui et assister à l’une de ses conférences. Depuis, j’ai découvert son univers avec : « La boîte de Pandore » , et « Depuis l’au-delà » .
Émotions ressenties lors de la lecture : beaucoup d’amusement, j’ai ri lors de certains passages, j’avoue aussi avoir ressenti de l’émerveillement, telle une petite fille devant un conte de fées. Un peu d’effroi avec tous ces rats ou encore lors de certains focus sur l’histoire de l’homme et ses conquêtes. Et une envie irrépressible de câliner mon chat !
Ce que j’ai moins aimé : quelques répétitions par rapport au tome 1, mais cela n’est pas très gênant au contraire même. Je l’ai lu il y a 2 ans, j’avais oublié certaines choses. Si vous lisez les 2 tomes à la suite, cela peut s’avérer un peu ennuyeux par contre, je dois l’admettre.
Les plus : l’univers des chat est passionnant. Le personnage de Bastet est intéressant, elle affiche beaucoup de similitudes avec les humains, c’est clair ! Il faut bien se l’avouer, Bernard réussi un tour de force : l’air de rien, en parlant d’un chat, il décortique l’homme sous toutes les coutures !
Une réflexion sur “« Sa majesté des chats » de Bernard WERBER”