Informations :
Titre : il était une fois dans le brouillard
Auteur : Luca Tahtieazym
Éditeur : auto-édition
Nombre de pages : 317 pages
Format et prix : broché 16.90 € / numérique 3.99 €
Date de publication : 13 octobre 2019
Genre : roman d’anticipation
Résumé :
11 septembre 2001.
En une nuit, un brouillard dense et ténébreux s’abat sur le monde devenu aveugle. La panique s’installe.
À La Rochelle, dans un petit immeuble à l’agonie occupé par une poignée d’habitants aux abois, Agathe tente de survivre.
Mais il y a pire que le smog et la folie qu’il engendre, il y a les autres, ceux qui se repaissent de la brume, qui l’avalent et la recrachent avec fureur…
Mon avis :
Ce que j’aime dans les romans de Luca c’est qu’il nous emmène toujours très très loin. Et ce dernier ne déroge pas à la règle…
Il était une fois…., méfiez-vous du titre, on est loin du conte de fée !
11 septembre 2001. Cette date parle à tout le monde, n’est-ce pas ? Eh bien, il va falloir faire abstraction des Twin Towers, des avions, du terrorisme. Tout cela n’a pas eu lieu dans le monde décrit par Luca. Un mal bien plus terrible a pris naissance ce jour-là (peut-on vraiment oser le dire ?).
Nous sommes à La Rochelle. Un étrange brouillard enrobe la ville ce matin-là. Vous savez, le super brouillard qui ne vous permet pas de voir à 10 mètres ? Romain, 25 ans, vit avec ses deux enfants, Simon, 7 ans et Claire, 5 ans, dans un petit appartement en ville. Son ex-femme, Sarah, vit à Nice.
Romain a le malheur de sortir de chez lui malgré le brouillard. Il meurt, renversé par une voiture. Agathe, sa sœur, 22 ans, et Simone, l’ex belle-mère, arrivent à la rescousse. Agathe rapatrie tout le monde dans son petit studio.
Ce brouillard ne permet plus aucun repère, change toute la donne de notre société, mais il va mettre également en lumière les relations humaines les plus viles, où la survie est la seule chose qui en vaille la peine. Plus de règles, plus de cadre. Comment l’homme peut-il s’organiser alors ?
A travers Agathe et les quelques personnes qu’elle va prendre sous sa coupe, Sacha, Louis, Simone, et même Ornicar, le chien, ce sont les états d’âme des hommes qui sont disséquées. Un huis clos étouffant où chaque personnalité est représentée. L’égoïste, le clochard, le battant, l’optimiste, dans ce chaos innommable, on se reconnaitra probablement dans l’un d’entre eux. Comment réagirions-nous dans pareil cas ?
Un roman où toutes les nuances de gris sont mises à nu, que ce soit les couleurs de notre environnement ou de notre âme, le gris est partout. Le Smog recouvre tout. Cet épais brouillard sorti d’on ne sait où qui enveloppe la planète entière. Une atmosphère pesante, anxiogène, étouffante.
La plume de Luca est fluide, agréable. Son roman, parti de rien, nous emmène au plus profond de l’âme humaine mais de notre propre âme aussi. Je me suis posée énormément de questions durant ma lecture. Un voyage dans le brouillard dont le lecteur ne revient pas indemne c’est clair. Je ne m’attendais pas à cela ! Je ne verrai plus jamais le brouillard de la même manière. Et promis, Luca, je vais savourer les couleurs de notre monde, apprécier le moment présent et profiter de la vie.
Je remercie Luca pour sa confiance.
En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : je connais Luca, et j’adore ces romans, qui ont l’air tordus au départ, mais qui permettent réellement de fouiller la psychologie des Hommes.
Auteur connu : oui, vous pouvez d’ailleurs retrouver mes chroniques de ses romans : « Les roses du marais » , « Hier encore » , « Versus » , « La forêt » , « Le marchand de sable », « L’ombre » . Je sais, ça en fait ! Preuve que l’auteur est top !
Émotions ressenties lors de la lecture : une oppression constante, la sensation d’étouffer. J’ai lu ce livre en apnée, l’ambiance est vraiment particulière.
Ce que j’ai moins aimé : je pense que je vais vraiment virer cette question….
Les plus : les personnages, les dialogues, ah il y a de la répartie et nous avons là de sacrés numéros !! Les thèmes abordés développés avec justesse et sensibilité.
C’est pas très rassurant quand même !
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Ah non mais pas du tout. D ailleurs la prochaine fois qu il y a du brouillard je retourne me coucher. Treve de plaisanterie, il faudrait une relle prise de conscience des hommes car la realité pourrait bien rejoindre la fiction a force de malmener notre belle planete. Regarde en Inde ! En serais ce les premices ?
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Je trouve qu’en ce moment, beaucoup d’auteurs nous sensibilisent… Je te rejoins, la réalité pourrait se révéler pire que la fiction !
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SeraiT ce. Je ne suis pas encore reveillee 😁
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