Informations :
Titre : persona
Auteur : Maxime Girardeau
Éditeur : Fayard
Nombre de pages : 432 pages
Format et prix : broché 19 € / numérique 13.99 €
Date de publication : 12 février 2020
Genre : thriller
Résumé :
Un homme est retrouvé horriblement mutilé dans un bâtiment désaffecté du centre hospitalier Sainte-Anne à Paris.
Pour Franck Sommerset, commissaire à la Crim’, c’est le début d’une enquête étrange et singulière. Étrange, car ce n’est pas une série d’homicides au sens propre du terme à laquelle il se trouve confronté : toutes les victimes sont encore en vie, mais elles ont été torturées et « enfermées » en elles-mêmes.
Singulière, car pour comprendre, Franck Sommerset va devoir plonger dans l’univers des nouveaux maîtres du monde – les grands du numérique qui maîtrisent nos vies immatérielles.
C’est au cœur de Paris, dans ces tréfonds et au-delà, que Franck va suivre la piste de ce qui ressemble à une vengeance frénétique, folle et pourtant méthodique, où s’affrontent deux mondes, le nouveau monde des géants du Web qui se persuade de sa toute puissance et l’ancien qui ne veut pas mourir …
Mon avis :
Première étape avant d’attaquer la lecture : vous rendre tout à la fin pour découvrir la playlist ayant accompagné l’auteur dans son écriture. Faites en sorte qu’elle fasse un bout de chemin avec vous pendant votre lecture, et l’imprégnation sera totale !
Ensuite, sachez que nous sommes là en présence d’un premier roman, qui laisse présager de bonnes augures pour la suite de la carrière de Maxime, parce que « Persona » c’est du lourd. Du très lourd, même.
Et enfin, prévoyez du temps devant vous, car ce roman va vous obséder et s’instiller dans chacune de vos neurones, sans répit.
Le prologue m’a glacé le sang, il annonce la couleur…rouge sang. Les délicats de l’estomac, méfiez-vous.
Le début du roman nous permet de faire connaissance avec nos personnages : il y a Kahl Doe, vice président d’une multinationale de cosmétique, ancien légionnaire, collectionneur d’art et dont l’obsession du détail régit chaque seconde de sa vie. Kahl est le genre de requin qui peut vous détruire professionnellement en un claquement de doigt.
Elga, quant à elle, travaille chez Google. Note à moi-même : poser candidature dès demain. Vu sous l’angle proposé par Maxime, cette entreprise est au top ! Savez-vous que les salariés ont de la nourriture gratuite à toute heure ? Le Saint Graal quoi !
Bon, revenons à nos moutons, ou plutôt à nos victimes. Torturés, mutilés, leur bourreau sait faire preuve d’une brutalité extrême. Chaque acte prodigué est un message transmis aux enquêteurs mais aussi et surtout à la victime et à sa famille. Soyons clair, ce roman m’a appris une chose : il y a bien pire que la mort. Car toutes les victimes sont laissées vivantes, je vous laisse découvrir dans quel état par contre…
Franck Sommerset et Laurence Milhau sont chargés de l’enquête. Ils vont tout donner pour trouver ce psychopathe. Cette affaire va les pousser dans leurs derniers retranchements et leur laissera des stigmates indélébiles.
Le rythme imprimé est rapide, avec toutefois des pauses aménagées régulièrement permettant au lecteur de reprendre son souffle (merci !). L’écriture claque, sachant être tour à tour incisive, sans pitié, et l’instant d’après quasi bucolique et charmeuse. Le titre est éloquent, la couverture sublime. La construction de l’intrigue est implacable, le lecteur est embarqué dans ce monde de strass qu’est celui du big data, du digital et des réseaux sociaux, mais où les paillettes font place aux pires requins. Le parallèle entre la « vraie vie » et les réseaux sociaux fait froid dans le dos. A l’heure actuelle, il est facile de tout savoir de notre vie grâce à LinKedin ou Facebook. On le sait pourtant, et malgré tout, on publie ou on like à tour de clic. Cela nécessiterait de changer de stratégie et surtout de réfléchir à deux fois avant de publier nos photos ou nos posts…
Un thriller qui dépote, qui apporte un nouveau souffle et de l’originalité dans cette catégorie, je vous le conseille chaudement !
Je remercie les Éditions Fayard et NetGalley pour cette lecture.
#Persona #NetGalleyFrance #MaximeGirardeau
En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : le titre « Persona ». Cela m’a tout de suite fait penser au concept développé par Jung, et j’avais envie d’en savoir plus.
Auteur connu : premier roman, et un auteur qui tombe direct dans mon panier d’auteurs à suivre !
Émotions ressenties lors de la lecture : je suis passée par toutes les couleurs. Les scènes de découvertes des victimes et de description des sévices m’ont donné la nausée, j’étais dégoûtée. Je me suis sentie oppressée assez souvent (la passage dans les Catacombes, moi qui les avais visitées il y a 3 ans…). Quant à l’avidité de tourner les pages, d’avaler les chapitres, elle ne m’a pas quittée depuis le prologue.
Ce que j’ai moins aimé : rien
Les plus : les personnages, tourmentés, jonglant entre leurs secrets et ce qu’ils veulent bien dévoiler à leurs relations professionnelles, la tournure prise par l’enquête, entre problèmes de société et géopolitique, l’originalité des tortures infligées (si, c’est important, quand on lit des thrillers à tour de bras, on arrive à être lassé…), la plume.
Je suis dedans, effectivement ça glace !
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Et je pense que tu n’es pas arrivée à la victime la plus amochée selon moi. Rien que d’imaginer sa vie « après », j’en tremble. Bonne lecture, hâte de lire ta chronique !! Bisous
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