Informations :
Titre : fermer les yeux
Auteur : Antoine Renand
Éditeur : Robert Laffont
Nombre de pages : 464 pages
Format et prix : broché 19,90 € / numérique 12,99 €
Date de publication : 12 mars 2020
Genre : thriller
Résumé :
Un enquêteur à la retraite, hanté par une erreur qu’il estime avoir commise quinze ans plus tôt.
Un jeune auteur, considéré comme le plus grand spécialiste français des tueurs en série.
Une brillante avocate, dévouée à la défense d’un homme victime, selon elle, d’une effroyable injustice.
Ensemble, ils devront débusquer le plus insaisissable des prédateurs.
2005. Dans un village perché d’Ardèche, la petite Justine, sept ans, disparaît.
Rapidement, les habitants s’organisent et lancent des battues dans la nature environnante.
Les recherches se prolongent jusque tard dans la nuit mais ce n’est qu’au petit matin que le gendarme Tassi découvre quelque chose…
Mon avis :
Le prologue met mal à l’aise. Dominique Tassi, gendarme, s’endort au volant de sa voiture. Il est accompagné de sa fille, qui ne survivra pas. Tassi, rongé par la culpabilité, va perdre sa femme, s’éloigner de son fils, plonger dans l’alcool tout en essayant de garder le cap niveau boulot.
Lorsque la petite Justine, 7 ans, est enlevée et assassinée, Tassi, tel un héros, va découvrir et confondre le meurtrier. Sauf que….15 ans après, on retrouve Tassi, retraité et désormais sobre pour préserver sa santé (j’aime mieux ça). Un fait divers va lui glacer le sang : une fille est retrouvée morte, et son corps présente de troublantes similitudes avec les sévices retrouvés sur le corps de Justine…Un innocent croupirait-il en prison depuis tout ce temps ? Tassi (et ses grammes d’alcool dans le sang) avait-il tout son discernement et son esprit d’analyse à l’époque ? S’est-il trompé sur toute la ligne ?
Autour de cela, Antoine va développer la thématique de l’erreur judiciaire, avec beaucoup de réalisme et d’informations. On sent que l’auteur a du se documenter sur le sujet, il fait allusion à quelques enquêtes ayant marqué les esprits pour illustrer ses propos. Comment la justice reconnait-elle une erreur ? L’accepte-t-elle ? Et lorsque la machine est lancée, au départ, avec les aveux du suspect, comment peut-on l’arrêter ? D’ailleurs, est-il possible de l’arrêter ? Rien n’est moins sûr…Cela laisse à réfléchir…ou à fermer les yeux…
L’intrigue est rondement menée, malgré le fait que ce soit un thriller somme toute assez classique, en respectant à la lettre les codes du genre. La plume toujours très visuelle, efficace et fluide emporte le lecteur. Certaines scènes sont assez dures, méfiez-vous, on est loin de la promenade de santé, ça remue. Le rythme et les rebondissements nombreux rendent ce roman très addictif.
Par rapport à « L’empathie », je trouve que l’auteur a gagné en maturité et en maîtrise. Pourtant, « Fermer les yeux » a été écrit avant « L’empathie », comme quoi ! On reste dans le thème de départ, pas de mauvaises surprises, ou de revirement total du sujet. Seul bémol, le découpage très inégal du récit. Composé de 3 parties, la dernière, comportant le switch final, est trop courte à mon goût. Je me doutais de la fin depuis un petit moment déjà, il n’y a pas eu d’effet de surprise pour moi. Dommage.
Côté personnages, Tassi va se faire aider de Nathan Rey, un écrivain spécialisé en criminologie et d’Emma Marciano, avocate. Je les ai trouvés assez caricaturés, avec un passé assez lourd pour 2 d’entre eux, mais il n’empêche que c’est le trio parfait pour remuer le passé, creuser et mettre à jour les preuves nécessaires pour innocenter ou accuser un homme. D’une efficacité redoutable !
Un roman qui permet de passer de belles heures de lecture, que je vous conseille. Il vous apportera l’évasion dont on a besoin en ce moment !
Je remercie les Éditions Robert Laffont et NetGalley pour cette lecture.
#FermerLesYeux #AntoineRenand #LaBeteNoire #RobertLaffont #NetGalleyFrance
En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteur et la maison d’édition. Le résumé était alléchant également, je dois bien l’avouer.
Auteur connu : j’ai eu la chance de rencontrer Antoine à deux reprises l’an dernier, aux Quais du Polar et à Sang d’Encre. J’ai lu son premier roman, « L’empathie » , bon ok, mon avis était mitigé, je n’aime pas rester sur une note négative, en général je retente toujours…
Émotions ressenties lors de la lecture : le doute, l’incertitude face à la culpabilité de ce mec emprisonné pour le meurtre de Justine, je suis restée sur la défensive, échafaudant des plans, des suggestions. Beaucoup d’effroi face à la justice, tellement sûre d’elle…L’envie d’en savoir plus, de découvrir le vrai meurtrier.
Ce que j’ai moins aimé : j’aurai aimé être surprise par la fin. C’est dommage car elle est bien menée.
Les plus : le respect des codes du thriller, le rythme, le déroulé de l’intrigue.
L’intrigue a l’air intéressante malgré l’effet de surprise de la fin qui n’est pas au rendez-vous, ou du moins, pas pour tous les lecteurs…
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