Informations :
Titre : toucher l’instant
Auteur : Lou Vernet
Éditeur : ED Liseuse
Nombre de pages : 224 pages
Format et prix : broché 15,90 €
Date de publication : 19 septembre 2018
Genre : littérature générale
Résumé :
Si long est le chemin, si brève est la vie.
Éphémère intervalle ponctué d’une seconde d’éternité, celle où tout bascule. La reconnaître, s’en saisir, croire qu’elle nous appartient, oser se l’approprier, s’en libérer, s’émanciper, c’est ce que racontent ces trois romans courts.
Trois destins, trois possibles. Entre incertitude et audace, peur et confiance, douceur et violence, les protagonistes ont l’illusion d’un choix : agir, plutôt que subir.
Avec pour origine et but, la même griffe, le même serment, le seul sentiment persistant : l’amour.
Au terme d’une lente maturation, parviendront-ils à Toucher l’instant ?
Mon avis :
« Toucher l’instant » ou la trilogie du choix. Trois récits sur le thème de la vie, de l’amour.
« En t’attendant » : Lou décortique le sentiment amoureux frustré, non réciproque. Celui qui fait mal. Je n’ai pas vraiment adhéré à ce récit, ne le trouvant pas assez concret, n’ayant pas suffisamment d’informations concernant les personnages, ce qui m’a empêché d’y entrer totalement. Par contre, la plume de Lou, quelle claque ! Pleine de poésie, légère comme une plume. Son analyse de l’amour est bluffante car tellement juste. De mots qui claquent, qui bouleversent, qui bousculent. J’ai été épatée et charmée par son style.
« La femme-enfant » : Lisa, notre narratrice, abandonnée à la naissance, n’a pas vécu entourée d’amour, loin de là. Elle est hospitalisée au Centre thérapeutique Jeanne d’Arc. Elle est entourée de Tibo, Luc, et César, dont les pathologies diffèrent. Une micro-société où chacun essaye de panser ses plaies et combler ses manques. Lisa se confie à nous par le biais de l’écriture, qui est un exutoire pour elle, une sorte de béquille, car parler est bien trop dur.
C’est l’histoire que j’ai préféré, la chute est terrible, Lou joue avec les mots et le lecteur.
La recette de « La colère à la française » vaut son pesant d’or !
« Ne m’oublie pas » : que c’est dur d’aimer. Jean en fait les frais, avec Mathilde. Sa passion pour la photo lui permet de se cacher derrière son appareil, mais également se créer des souvenirs. Le fractionnement de l’existence en différents espaces imagé sur une semaine par rapport au temps qui passe permet de relativiser et de se rendre compte qu’il faut profiter de la vie au maximum. Dans la semaine de ma vie, on est vendredi, attention, faut pas que je me plante et que je loupe le virage de mon week end !
La couverture est magnifique, au toucher velouté, d’une blancheur virginale, avec ce funambule sur le fil de la vie, sur lequel on peut tanguer, mais ne pas tomber…si possible.
Trois récit totalement différents mais à la fois si proches. Une plume enchanteresse comme il est rare d’en trouver. Je me suis régalée, j’ai passé une journée de lecture apaisante, dans un cocon, comme entourée d’ouate, en sécurité. Une pause bienfaitrice que je recommande à tous !
#ToucherLInstant #LouVernet
En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : offert par une amie aux dernières Boënnales, j’étais curieuse de découvrir Lou.
Auteur connu : via FB, je suis Lou de loin. Elle est appréciée de beaucoup de mes ami(e)s lecteurs, mais il est vrai que je n’ai jamais pris le temps de me plonger dans son univers. Quelle lacune !
Émotions ressenties lors de la lecture : que du bonheur !! Je me suis sentie aussi vulnérable que les personnages, mais aussi pleine d’espoir, d’impatience de me retrouver de nouveau entre les pages, j’ai adoré la chute de « Femme-enfant », c’est mon petit côté thriller qui est ressorti !
Ce que j’ai moins aimé : je regrette de ne pas avoir réussi à me fondre totalement dans « En t’attendant », j’ai un peu de mal à en trouver l’explication. Mais j’ai pu malgré cela savourer la plume de Lou, donc, ce n’est pas que du négatif !
Les plus : la forme sous trois récits différents, cela change, impose un rythme, une certaine addiction. La plume de l’auteure est vraiment LE plus qui change tout. Je suis tombée amoureuse de sa façon d’écrire je crois !