« La vie rêvée des chaussettes orphelines » de Marie VAREILLE

 

sonia boulimique des livres

Titre : la vie rêvée des chaussettes orphelines

Auteur : Marie Vareille

Éditeur : Charleston Poche

Nombre de pages : 484 pages pour la version poche

Formats et prix : broché 11.09 € / poche 8.90 € / numérique 5.99 €

Date de publication : 12 juin 2019 en broché, 20 octobre 2020 en poche

Genre : feel good

 

blog littéraire

En apparence, Alice va très bien (ou presque). En réalité, elle ne dort plus sans somnifères, souffre de troubles obsessionnels compulsifs et collectionne les crises d’angoisse à l’idée que le drame qu’elle a si profondément enfoui quelques années plus tôt refasse surface.
Américaine fraîchement débarquée à Paris, elle n’a qu’un objectif : repartir à zéro et se reconstruire. Elle accepte alors de travailler dans une start-up dirigée par un jeune PDG fantasque dont le projet se révèle pour le moins… étonnant : il veut réunir les chaussettes dépareillées de par le monde. La jeune femme ne s’en doute pas encore, mais les rencontres qu’elle va faire dans cette ville inconnue vont bouleverser sa vie.
Devenue experte dans l’art de mettre des barrières entre elle et les autres, jusqu’à quand Alice arrivera-t-elle à dissimuler son passé ?

chroniques littéraires

Alice vient juste de s’installer à Paris avec son chat, David. Elle cherche un travail et se fait embaucher contre toute attente, dans une start up dirigée par Chris Lemoine. L’entreprise travaille au développement d’une application visant à….réunir les chaussettes orphelines. Chris y croit dur comme fer, persuadé de la viabilité du concept. Alice n’ayant aucune expérience dans ce domaine, reste toutefois assez sceptique, mais bon, il faut bien qu’elle paye ses factures et toutes ses candidatures se sont soldées par un refus. Donc, elle accepte le poste.

Alice est un personnage vraiment mystérieux. Les chapitres alternent entre présent et passé, dans lequel nous découvrons des passages du journal intime d’Alice, dont l’écriture lui a été conseillée par son psy. L’Alice d’aujourd’hui donne le change, a l’air d’aller bien, malgré les nombreux TOC rythmant son quotidien et les crises d’angoisse la menaçant à chaque instant. Peu à peu, grâce à son journal, le lecteur découvre des morceaux de sa vie et trouve un début d’explication.

« Je ne crois pas au hasard, ni à la chance. Je crois à l’enchaînement des événements tel que l’univers l’a prévu, à l’ordre implacable du monde où chaque mini-engrenage a sa place et son rôle à jouer et où la moindre poussière peut dérégler le mécanisme. Le battement d’ailes d’un papillon à Tokyo qui déclenche un cataclysme à l’autre bout du monde. »

J’ai beaucoup apprécié Alice. On peut facilement se reconnaître (plus ou moins) en elle. On traine tous nos casseroles, on tente tous de vivre avec, de bien faire, de s’en sortir.

Les personnages secondaires sont totalement excentriques, ou déjantés, ou dingues, c’est au choix. Jeremy est antipathique à souhait, Chris m’a gonflée avec son optimisme à tout épreuve, c’est vrai quoi, même lorsque tout est plié, il y croit encore, c’est agaçant lol ! Scarlett, quant à elle, décide d’aller au bout de ses rêves, quoi qu’il lui en coûte. Sa détermination laisse admiratif, mais il est vrai que les conséquences seront lourdes.

La plume de Marie est très légère et fluide. Elle ajoute une touche d’humour au récit, le rendant agréable. Mais néanmoins, pas suffisant pour contrebalancer la morosité d’Alice. La construction est linéaire, chronologique, autant sur le présent que sur le passé. L’emploi du « Je » nous rapproche d’Alice, permettant de savoir précisément ce qu’elle ressent.

Les thèmes abordés sont intéressants et développés avec beaucoup d’émotion. Maire s’empare de la maternité, du désir d’enfant, des relations fraternelles et creuse ces sujets avec beaucoup d’empathie. « La vie rêvée des chaussettes orphelines » est bien loin d’être aussi léger qu’on puisse le croire. Car derrière ce qu’Alice souhaite absolument effacer de sa vie, se cache un drame humain qui prend aux tripes. 

J’avouerai que je me suis essoufflée à un moment, la cause peut-être justement à cette construction trop plate à mon goût. Et aussi au personnage d’Alice, vraiment au fond du trou, elle a failli m’y emmener avec elle….J’ai manqué lâcher l’affaire et abandonner ces chaussettes orphelines en pleine crise pour aller plier mon linge…Et puis, un rebondissement incroyable est survenu au dernier quart. Arrivé à point nommé, il a relancé ma lecture, que je n’ai pas pu lâcher jusqu’à la toute fin. Même si cette fin paraît quand même alambiquée et improbable, elle joue son rôle.

Une lecture très émouvante, un brin philosophique, mais aussi rafraîchissante. Une lecture qui change, que je vous conseille, si vous avez besoin d’une petite pause au milieu du tumulte de la vie. Attention toutefois si vous avez le moral dans les chaussettes (notez le jeu de mots lol).

« La vie est courte, on devrait toujours commencer par le dessert. »

#MarieVareille    #lavierêvéedeschaussettesorphelines     #CharlestonPoche

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Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : j’ai rencontré Marie à la Fête du Livre de Saint-Étienne cette année. J’avais beaucoup entendu parler d’elle sur les réseaux et c’était l’occasion pour moi de découvrir son univers.

Auteur connu : Marie est l’auteure d’une vingtaine de livres, littérature adulte et jeunesse confondus.

Marie Vareille

Émotions ressenties lors de la lecture : enthousiasme, envie, amusement, tristesse,  puis une touche d’ennui, qui a laissé la place à beaucoup de curiosité et d’avidité. 

Ce que j’ai moins aimé : un peu trop de longueurs, un peu trop sombre et la fin peu réaliste.

Les plus : Alice, la plume de Marie, le rebondissement des 3/4. 

Si je suis une âme sensible : on peut y aller tranquille, mais je dirai tout de même qu’il ne faut pas avoir le moral plombé en commençant ce roman, car ça ne s’arrangera pas lors de la lecture !

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2 réflexions sur “« La vie rêvée des chaussettes orphelines » de Marie VAREILLE

  1. J’ai ressenti un peu comme toi. Mon intérêt pour ce livre commençait à diminuer jusqu’à ce rebondissement incroyable.
    De Marie Vareille, j’ai beaucoup aimé « Ainsi gèlent les bulles de savon ».

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