« L’héritière de Tambora » d’Elisabeth HARAN

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Titre : L’héritière de Tambora

Auteur : Elizabeth Haran

Éditeur : L’Archipel

Nombre de pages : 484 pages

Formats et prix : broché 24 € / numérique 16.99 €

Date de publication : 6 juillet 2023

Genre : littérature australienne

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Irlande, 1920. Quand le mari de Tara est condamné à la pendaison pour l’avoir vengée, la jeune femme n’a d’autre choix que de quitter son pays pour prendre nouveau départ. Elle décide alors de partir pour l’Australie, où sa tante Victoria possède une ferme.
Au cours de la traversée vers l’île-continent, le bateau sur lequel elle a embarqué prend feu, une tragédie qui coûte la vie à de nombreux passagers. Tara, qui parvient à en réchapper, prend sous son aile un frère et une sœur désormais orphelins, Hannah et Jack.
Quand la jeune femme parvient enfin à rejoindre la ferme, elle trouve le domaine de Tambora en déshérence. Mais Tara est prête à tout pour relever le défi et le sauver de la faillite. Aidée par Ethan, un homme aussi mystérieux que solitaire venu de l’outback, elle va tout faire pour lui redonner son lustre d’antan… et qui sait trouver par la même occasion le bonheur !

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Une virée romanesque en Australie, ça vous tente ?

Tout commence en Irlande, en 1920. Tara Killain est mariée à un gitan, Garvie. Pièce rapportée, Tara n’a jamais réussi à se faire accepter par le clan des gitans. Depuis que Garvie est en prison, avec la corde comme issue de plus en plus probable, Tara se voit rejetée et priée de déguerpir. Ne sachant où aller, elle décide de tout quitter pour se rendre chez sa tante Victoria, en Australie, au domaine de Tambora.

J’avoue avoir eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman. Le début, toute la partie irlandaise, ne m’a pas convaincue, c’était plat, un brin longuet, et Tara n’était pas vraiment l’héroïne que j’attendais. Elle s’est avérée plutôt passive. Et puis, tout a évolué dans le bon sens dès qu’elle a posé les pieds sur le bateau l’emmenant vers une autre vie. A bord, elle se lie d’amitié avec Maureen et Michael, un couple voyageant avec leurs deux enfants, Hannah, trois ans, et Jack, dix ans. Lorsque le bateau fait naufrage, et que seuls Tara et les enfants s’en sortent, la jeune femme prend une grande décision : se faire passer pour Maureen aux yeux des autorités afin de pouvoir partir à Tambora avec les enfants. Voilà l’héroïne que j’attendais !! N’hésitant pas à prendre des risques pour faire ce qu’il lui semble juste. Et son installation à Tambora lui permettra d’aller au bout de ses limites et d’évoluer. Car s’adapter à ce nouvel environnement ne sera pas facile pour Tara, qui, un peu naïve, n’avait pas imaginé l’hostilité de cette région d’Australie.

« Quand on vit dans un tel environnement, on se découvre des qualités qu’on ne pensait pas posséder. Si vous tenez suffisamment longtemps, vous comprendrez ce que je veux dire. »

Le dépaysement a été total, et c’est ce que je recherchais. La plume descriptive et immersive de l’auteure permet de s’évader et de découvrir l’outback australien, son climat chaud et sec, sa faune pas toujours très pacifique….sa ligne de chemin de fer (« The Ghan ») et ses mines d’opale. Sont abordés les problématiques entre les colons et les Aborigènes, notamment les tribus nomades, leur rapports à la terre, ou encore leur structure sociale et tout cela nous permet de mieux comprendre leur l’assujettissement. Le côté historique explique également au lecteur pourquoi beaucoup d’irlandais sont partis s’installer en Australie, fuyant la famine.

Les rebondissements sont nombreux, rien n’est épargné à Tara. Elle sera confrontée à une multitude de problèmes, qu’ils soient relationnels avec les enfants, financiers ou encore climatiques. Les manipulations sont nombreuses, les secrets apparaissent aussi subitement qu’une couleuvre dissimulée dans le sol, apportant du piment au récit. Pourquoi l’exploitation est si déficitaire ? La sécheresse, la Grande dépression, ok, mais cela n’explique pas tout. Quelqu’un voudrait-il nuire à Victoria ? Dans quel but ?

Les personnages gravitant autour de Tara sont nombreux. Outre Victoria, nous faisons connaissance avec Ethan Hunter, l’éleveur de chameaux, Tadd Sweeney, le régisseur, Nerida, la domestique, Sanja Naidoo, le cuisinier. J’ai beaucoup apprécié ce dernier, son caractère bien trempé et sa cuisine au curry. J’ai souris à plusieurs reprises grâce à lui. D’autres protagonistes font leur apparition au fur et à mesure du récit, brossant un portrait assez hétéroclite des habitants de l’outback, chacun ayant des origines et des vécus différents. Un melting-pot à l’australienne, intéressant de voir comment tout ce petit monde pouvait s’entendre…ou pas.

Plusieurs intrigues s’entremêlent, la panoplie de personnages évolue et se dévoile au fil du temps, tout cela tient le lecteur en haleine. Enormément de thématiques sont soulevées, certaines plus détaillées que d’autre, rendant la lecture riche. J’ai posé mon livre à plusieurs reprises pour aller à la pêche aux informations sur internet pour approfondir certaines idées.

« L’héritière de Tambora » est une lecture parfaite pour les vacances, permettant de s’évader dans des contrées lointaines, avec des personnages consistants et plein de vie, dans une saga pleine de rebondissements. Avec un brin d’amour au milieu de l’ensemble, le combo est parfait ! Je vous conseille cette lecture.

Je remercie NetGalley et les Éditions L’Archipel pour cette lecture.

« Elle aurait volontiers vendue son âme au diable pour sentir la pluie sur son visage. Fermant les yeux, elle essaya d’imaginer la sensation des gouttes fraîches et de l’air vif du matin sur ses joues. Peine perdue par cette chaleur étouffante qui lui brûlait la peau. »

#LhéritièredeTambora    #ElizabethHaran   #LArchipel   #NetGalleyFrance

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Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteure et la couverture. Le résumé a fini de me convaincre.

Auteur connu : j’ai lu « Au pays des eucalyptus » en 2020 et j’avais beaucoup aimé l’évasion procurée par cette lecture. « L’héritière de Tambora » est le quatrième roman d’Elizabeth traduit en français.

Émotions ressenties lors de la lecture : curiosité, envie, passion, peur, dégoût (les sauterelles, berk !), admiration, révolte, espoir.

Ce que j’ai moins aimé : le début, moins intéressant que le reste.

Les plus : le dépaysement, le côté romanesque, les rebondissements, les personnages, la plume, la fin.

Si je suis une âme sensible : pas de soucis, vous ne craignez absolument rien.

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2 réflexions sur “« L’héritière de Tambora » d’Elisabeth HARAN

  1. Bonjour Sonia, je vais le noter aussi avec au pays de l’eucalyptus. Je vais me les commander pour mes vacances de septembre. En plus je reçois ma soeur d’Australie début juillet, ça tombe bien, elle connaît peut-être l’auteur. Bon week-end et à bientôt. Bises à toute la famille😘🥰💕

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