« Au pays des eucalyptus » d’Elizabeth HARAN

Informations :

Titre : au pays des eucalyptus

Auteur : Elizabeth Haran

Éditeur : L’Archipel

Nombre de pages : 500 pages

Format  et prix : broché 22 € / numérique 15.99 €

Date de publication : 4 février 2020

Genre : littérature australienne

Résumé :

Nola Grayson est une jeune préceptrice en avance sur son temps. Mais, en 1910, la bonne société londonienne ne veut pas d’une enseignante aux méthodes pédagogiques jugées subversives. Ne prône-t-elle pas, entre autres, l’émancipation de la femme ?

Aussi, quand Nola se voit proposer un poste à des milliers de kilomètres de chez elle, en Australie, décide-t-elle de tenter l’aventure. Pleine d’optimisme.

Mais, une fois arrivée sur l’île continent, elle déchante. Les habitants de cette partie reculée du bush attendaient un instituteur. Quelle n’est donc pas leur surprise de voir débarquer une femme… Nola parviendra-t-elle à s’imposer dans cette terre dure et inhospitalière ? Et à trouver le bonheur ?

Mon avis :

Londres 1910. Nola Grayson est préceptrice. Elle est convoquée chez son patron, Tilden Shelby, responsable d’une agence de placement. Nola vient de se faire renvoyer pour la énième fois. Il faut dire que Nola est un sacré phénomène ! Elle est en avance sur son temps, désinvolte, totalement féministe, effrontée. Sa conception révolutionnaire de l’éducation a choqué plus d’une famille londonienne et sa réputation n’est plus à faire. Shelby, qui souhaite plus que tout se débarrasser de Nola avant qu’elle ne réussisse à faire couler son entreprise, lui propose un poste en Australie. Bon, ok, il a omis de lui préciser que l’offre d’emploi concernait plus UN instituteur, mais après tout, Nola souhaite l’égalité des sexes, non ?

Dès le prologue, je me suis dit que cette lecture allait me ravir et je ne me suis pas trompée. Nola débarque en Australie, dans un endroit totalement isolé, où elle est la seule femme à des centaines de kilomètres à la ronde. Le bush n’est pas une terre féminine loin de là. Et son patron, Langford Reinhart, s’avère être intransigeant et bourré de principes. Nola va s’occuper des enfants du contremaître du domaine, Galen Hartford, qui ne voit pas d’un très bon œil l’arrivée de cette femme.

L’écriture est raffinée, très délicate, les descriptions sont nombreuses, rendant le rythme calme et apaisant. L’humour est présent et le caractère des personnages est bien approfondi. Le lecteur est embarqué dans ce récit romanesque, criant de vérité, sur les difficultés que rencontrent ces grandes exploitations d’élevage de bétail perdues au beau milieu de l’outback australien, et tributaires des périodes de sécheresses de plus en plus longues et fréquentes. J’ai adoré Nola, son caractère bien trempé, elle ne se laisse jamais abattre, et n’est pas avare lorsqu’il s’agit de se démener pour trouver des solutions.  Quant à Langford et Galen, ces deux hommes ont été abîmés par la vie et ils cachent de lourdes blessures. Ils sont attachants, et même si au début, je ne les appréciaient pas spécialement, j’ai appris à les connaître et à les comprendre.

J’ai aimé les contrastes mis en avant dans ce roman : les hommes et les femmes, les Blancs et les Aborigènes, l’Homme et la Nature. L’homme reste tributaire de la nature, il doit apprendre à rester humble et à la respecter. Galen en fera les frais, lorsque l’avenir de l’exploitation sera compromis par la sécheresse.

J’ai noté quelques petits bémols : certains passages manquaient de réalisme et quelques étapes primordiales dans le récit ont été passées trop rapidement, je trouve. Je ne veux pas spoiler, mais la démarche de Nola pour trouver de l’eau a été, à mon sens, bâclée.  D’autant que si le roman s’était alourdi d’une cinquantaine de pages supplémentaires, cela n’aurait pas impacté le lecteur, puisque cet ouvrage se dévore. Mais rassures-vous, cela ne gâche en rien le plaisir de lecture !

Une lecture dépaysante qui fait un bien fou ! Amateurs de grands espaces, allez-y !

Je remercie les Éditions L’Archipel et spécialement Mylène pour cette lecture.

#aupaysdeseucalyptus   #ElizabethHaran    #LArchipel

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En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’envie d’évasion !!

Auteur connu : pas du tout, pourtant elle est l’auteure d’une quinzaine de romans !

Émotions ressenties lors de la lecture : de l’apaisement, de la joie, de la peur également, j’étais dans une bulle bienfaitrice.

Ce que j’ai moins aimé : quelques incohérences et un passage trop hâtif.

Les plus : la cadre, les paysages, les descriptions, l’humour, les personnages, le dépaysement.

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