« Ces orages-là » de Sandrine COLLETTE

Informations :

Titre : ces orages-là

Auteur : Sandrine Collette

Éditeur : J-C Lattes

Nombre de pages : 282 pages

Format  et prix : broché 20 € / numérique 9,99 €

Date de publication : 6 janvier 2021

Genre : roman psychologique

Résumé :

Clémence a trente ans lorsque, mue par l’énergie du désespoir, elle parvient à s’extraire d’une relation toxique. Trois ans pendant lesquels elle a couru après l’amour vrai, trois ans pendant lesquels elle n’a cessé de s’éteindre.
Aujourd’hui, elle vit recluse, sans amis, sans famille, sans travail, dans une petite maison fissurée dont le jardin s’apparente à une jungle.
Comment faire pour ne pas tomber et résister minute après minute à la tentation de faire marche arrière  ?

Sandrine Collette nous offre un roman viscéral sur l’obsession, servi par l’écriture brute et tendue qui la distingue.

Mon avis :

Une lecture mi-figue, mi-raisin…

J’avais remarqué ce livre à la couverture magnifique sur les réseaux. Mais bien évidemment, je suis passée à autre chose, jusqu’à ce que ma collègue me dise qu’elle allait l’attaquer. Voilà l’occasion parfaite de faire une lecture commune et de découvrir (enfin) la plume de Sandrine.

Le prologue glace le sang. J’ai eu une pensée pour ma collègue, pas spécialement adepte des romans qui cabossent ; je me suis dit que si le reste du récit était du même acabit, la lecture commune allait bien vite péricliter. Et puis non. Ouf !

Clémence, la trentaine, repart de zéro. Elle s’est enfuie de la relation toxique qu’elle vivait avec Thomas, son ex. Installée depuis trois ans avec lui elle l’a quittée du jour au lendemain, en secret, démissionnant de son emploi, emménageant dans une petite maison aussi cabossée qu’elle. Car Clémence a vécu ces années avec Thomas comme une guerre, de laquelle il faut sortir, se reconstruire. Sans oublier que Thomas l’a isolée de sa famille, de ses amis.

Comme dans toute relation toxique où l’autre a une emprise forte, Clémence est percluse de remords d’être partie. Et surtout, elle se retrouve seule. Elle doute, elle se questionne, la solitude est-elle mieux ? Clémence a une estime de soi proche de zéro, une tendance à la négativité, un manque d’énergie, des problèmes de sommeil, une anxiété décuplée. L’impact de cette relation sur sa vie est dévastateur.

J’ai vécu moi aussi une relation toxique par le passé. Du coup, au début, je me suis sentie proche de Clémence. Et plus j’avançais dans ma lecture, et moins je me suis identifiée à elle. Car mon ressenti sur le personnage de Clémence est double : autant je l’ai admiré d’avoir réussi à partir, j’ai compatis sur les traumatismes de son enfance, ce qui n’arrangeait rien, autant j’ai eu envie de la secouer comme un prunier à certains moments, là où elle était sur le point de craquer. Je ne comprenais pas où l’auteure voulait nous emmener. Le côté psychologique de Clémence aurait pu être un peu plus détaillé, afin que le lecteur saisisse bien le fait qu’il soit tout à fait normal de ne pas maîtriser ses comportements, suite au traumatisme subit. Le lecteur n’a pas forcément quelques bases en psycho…La thématique avait pourtant de quoi séduire.

Le rythme s’est avéré trop lent pour moi, avec le recul, on ne peut que constater qu’il ne se passe pas grand chose. Pourtant, la plume de Sandrine est vive, ciselée, elle claque, les phrases sont courtes, tout ces ingrédients auraient du imposer un rythme plus rapide.

Et puis, à la fin, les pièces du puzzle se sont imbriquées les unes dans les autres, et j’ai refermé ce livre en comprenant (enfin, et un peu tard) où l’auteure voulait nous emmener.

Une lecture en demi-teinte, pas hyper convaincue, mais cela n’est que mon avis personnel. Si vous avez envie de lire « Ces orages-là » allez-y ! Pour ma part, je lirai d’autres romans de Sandrine, pour vérifier si c’est sa manière d’écrire qui ne me convient pas où si c’était juste cette histoire.

« Sauve-toi, tu sais que c’est la seule issue. Avant qu’il ne soit trop tard. Et il était déjà trop tard. »

#cesorageslà   #SandrineCollette   #JCLattès

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En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : la couverture ! Et le résumé.

Auteur connu :  je n’ai jamais eu l’occasion de lire un roman de Sandrine. C’est chose faite, grâce à une lecture commune avec ma collègue ! Pourtant, j’ai rencontré l’auteur à la fête du livre de Saint-Étienne il y a quelques années.

Émotions ressenties lors de la lecture : j’ai été révoltée durant toute la lecture. Comment peut-on influencer quelqu’un de la sorte ? J’ai ressenti de l’angoisse, un peu de peur, mais aussi de l’ennui, malheureusement….

Ce que j’ai moins aimé : la lenteur du récit, le côté psychologique ne m’a pas convaincue, certaines réactions de Clémence.

Les plus : la thématique, la fin.

4 réflexions sur “« Ces orages-là » de Sandrine COLLETTE

  1. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié « les larmes noires de la terre » C’est un roman noir mais tellement bien écrit et cette « Casse » où l’on parque des individus sans aucun espoirs est poignant. » l’équipe féminine » qui se soude peu à peu est très bien amenée et la finesse de l’écriture nous fait pénétrer dans un monde « inconnu »
    Agnès

    Aimé par 1 personne

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