Informations :
Titre : le voleur d’amour
Auteur : Richard Malka
Éditeur : Grasset
Nombre de pages : 224 pages
Format et prix : broché 19 € / numérique 13.99 €
Date de publication : 3 février 2021
Genre : littérature générale
Résumé :
« J’ai assisté à ton réveil ce matin, Anna. Je dis « assisté » car il ne me reste que trois matins à vivre et lorsque la fin est imminente, chaque réveil de l’être aimé est un événement. Nous avons échangé un baiser que j’ai écourté pour ne pas te tuer. Il est chaque jour plus difficile de résister… »
Ainsi se confesse Adrian van Gott, le collectionneur d’art sans âge dont nul ne connaît la fortune : dans sa maison, sa forteresse des beaux quartiers de Manhattan, il a amassé des livres, des tableaux, des souvenirs de siècles passés… Adrian est une énigme. Mystérieux, douloureux, épuisé par les siècles déjà vécus, torturé de ne pouvoir toucher la femme qu’il aime…
Qui est-il, et quel drame a-t-il connu dans la Venise des années 1780 avant de découvrir son étrange et monstrueux pouvoir ?
Pour Adrian, l’amour se vole et ne se gagne jamais. Et si aimer une femme à travers les siècles est une malédiction, c’est aussi le plus beau des destins. De Constantinople aux bas-quartiers de la Londres pré-victorienne, du Paris de la Révolution au New-York numérique, un grand roman noir et vampirique.
Mon avis :
ALERTE AU COUP DE CŒUR
New York, dans les années 2000. Nous suivons Adrien, qui prépare son suicide. Il décide d’écrire une sorte de journal intime, destiné à l’amour de sa vie, Anna. Il tente de se confier à elle, lui révéler tous les secrets qu’il lui cache depuis toujours. Car Adrien n’est pas un homme ordinaire. Je ne veux pas trop vous dévoiler l’intrigue, donc je ne vous en dirai pas plus.
La construction de ce roman est intéressante, dans le premier volume, Adrien revient aux origines de sa naissance et de sa vie. Dans ce récit s’imbrique à la fois un développement totalement surnaturel, mais pourtant assez conventionnel dans le style, où le lecteur oublie tout le reste de l’histoire pour se plonger dans les aventures d’Adrien, et également des passages contemporains, très actuels, remettant les pieds du lecteur sur Terre.
Dans la seconde partie, c’est Anna qui nous fait des confidences. Cette fille de pasteur trouve que l’homme de sa vie est bien mystérieux, elle souhaite découvrir qui il est et d’où il vient. Adrien prend bien soin de garder des pans de son existence opaques, ce qui attise encore plus la curiosité d’Anna, qui va tout tenter pour reconstituer son parcours. Elle va ouvrir une boîte de Pandore, et ce qu’elle va découvrir devrait lui donner la force de partir. Mais l’amour est plus fort que tout.
Ce roman est une puissante histoire d’amour, la plume est passionnante, vive, travaillée. Le rythme est maintenu sous tension, on est vampirisé (oui, j’ose le dire !) par l’histoire. Il a été impossible pour moi de lâcher ce bouquin. Les personnages sont attachants, bien fouillés. L’auteur nous transporte à travers le monde et les époques, on voyage entre Venise, New York, des années révolutionnaires du 18ème siècle à aujourd’hui. Une réflexion sur l’amour, certes dévastateur, mais oh combien émouvant et en définitive universel.
« Je crois que « le grand amour » est celui qui change le cours de nos vies intérieures, celui dont on sait qu’il nous habitera jusqu’à la fin, celui que l’on ne maîtrisera jamais, celui qui nous fait jouir différemment. »
Le fond de l’histoire, totalement fantastique (il faut le savoir avant d’attaquer), a déjà été traité à maintes reprises, mais l’auteur réussi à en faire quelque chose d’original et d’inédit. Pas de redite, pourtant, j’en ai lu des romans sur ce sujet quand j’étais jeune adulte !
La fin m’a laissée les larmes aux yeux. Elle m’a bouleversée, enfonçant encore un peu plus le clou. Une fois le livre refermé, je me suis sentie vidée, sans substance. Il m’a fallu un petit temps pour m’en remettre et j’avoue que, une semaine après, Adrien et Anna me hantent encore.
Pour être un bon avocat, il faut être doté d’une belle prestance et d’un solide talent d’orateur. Ce talent se retrouve dans la plume de l’auteur, j’ai été totalement bluffée !
Je remercie NetGalley et les Éditions Grasset pour cette lecture.
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En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : la couverture. Les yeux de ce personnage, son regard qui m’a happée. Le titre m’a donné envie de lire le résumé, et ce dernier a fini de me convaincre.
Auteur connu : je connais Richard via sa carrière d’avocat (il est l’avocat du journal Charlie Hebdo depuis 1992), mais « Le voleur d’amour » est le premier roman que je découvre.
Émotions ressenties lors de la lecture : un nuancier d’émotions, allant de la peur à l’angoisse, en passant par l’admiration et la joie.
Ce que j’ai moins aimé : RAS, tout est parfait.
Les plus : la plume, la construction, les personnages, l’amour, la fin.
je n’en avais pas du tout entendu parler, alors merci de le présenter. je file l’ajouter à ma liste d’envie
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Je suis tombée dessus tout à fait par hasard. Il est vrai que la communication sur cette sortie est assez light et c’est dommage !
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J’ai été moins sensible à ce roman que toi, sans doute pour son côté volontairement très daté, mais je trouve que c’est un pastiche gothique très réussi 🙂
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je n’ai encore jamais lu Malka;je l’ai simplement écouté et j’ai compris que c’etait un homme « BON »!
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Je te conseille fortement ce roman. Cela te permettra de decouvrir une autre facette de Malka !
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