
Titre : Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé
Auteur : Marc Alexandre Oho Bambe
Éditeur : Calmann-Lévy
Nombre de pages : 280 pages
Formats et prix : broché 19.50 € / numérique 13.99 €
Date de publication : 23 août 2023
Genre : littérature générale

Jaromil a le Jazz à l’âme.
Un jour, il reçoit dans sa boîte aux lettres un colis contenant un courrier, des cassettes audio, un disque, Mo’ Better Blues, et la photo d’un homme qui lui ressemble trait pour trait, seul héritage du père qu’il n’a pas connu. Bouleversé, il part en quête de réponses, et écrit à sa fille, pour lui dire. Tout lui dire.
Conçu comme un récital de jazz, cet objet littéraire hors-norme efface les frontières entre poésie et roman, et offre un regard poignant sur la paternité, l’absence, la solitude et l’amour.

RENTRÉE LITTÉRAIRE 2023
❤️ Alerte au coup de cœur !❤️
Un livre hors norme entre roman et poésie.
Jaromil, notre narrateur, n’a pas connu son père. Métis, il se cherche dans ce monde. Le jazz est toute sa vie. Jusqu’à sa rencontre avec Maisha, et la naissance de sa fille, Indira. Il recevra un étrange paquet après la mort de son père. Et il se mettra a écrire des lettres à sa fille.
« Oui j’ai erré un peu partout sur la terre, mais New York et Harlem sont à part en mon âme et en mon cœur. New York et Harlem m’ont enseigné qui j’étais, un nègre, donc un homme. Juste un homme. Et pas un « nègre à moitié ». »
« Souviens-toi de pas mourir sans avoir aimé » est un petit bijou littéraire. A la fois hommage au jazz, bourré de poésie, les mots qui chantent nous racontent l’amour d’un père à sa fille, la douleur d’un homme n’ayant jamais connu son père, les railleries lorsque la couleur de peau est différente, les secrets de famille.

Un roman riche donc. Et apaisant. On se laisse glisser par les mots. Le jazz est omniprésent, d’ailleurs, j’ai dévoré ce livre en écoutant Chet Baker, Billie Holiday ou encore Langston Hughes. Car la musique est partout dans ce livre. Dans les références aux grands musiciens de jazz, et également dans la construction, où le récit est parsemé de poèmes et extraits de chansons.
« Est-ce l’enfance qui remonte, et toutes les fois où j’ai rêvé qu’il revienne à la maison, rêvé d’avoir une famille comme les autres, une maman et un papa, même séparés, comme les autres. Les autres, ces gamins de l’école qui me traitaient de bâtard métis, café au lait sans famille. »
La plume est douce, envoutante, obsédante, la mise en page aérée colle parfaitement à l’ensemble. Les chapitres sont de longueurs inégales, mais qu’importe. Nous sommes face à une partition de mots. Quelques phrases suffisent quand d’autres sujets méritent plusieurs pages. Aux côtés de Jaromil, nous revivons les grands moments de l’histoire, le 11 septembre, l’assassinat de George Floyd, autant de sujets qui étoffent le roman. L’auteur alterne entre les tranches de vie de Jaromil, les lettres et les cassettes audio de son père, et les lettres écrites à sa fille. Les émotions sont présentes à chaque page.
La rencontre entre Jaromil et Al, musicien tanzanien sera indispensable à la construction de Jaromil. Il deviendra son père spirituel, l’occasion de poser le doigt sur l’influence de certaines rencontres sur nos vies. L’importance de la transmission transpire de chaque page. Un leitmotiv. Mais il ne s’agit pas de transmettre n’importe quoi. Confiance en soi, amour, amitié, le positivisme comme mantra.
La fin m’a laissée sans voix. J’espère l’avoir mal interprétée, l’ai relue plusieurs fois, mais non, c’est bien ça. Et j’ai ramassé mon petit cœur en miettes.
Dans ce roman, j’ai retrouvé la magie de la rencontre à Saint-Étienne, lors des conférences de Marc-Alexandre : une énergie positive incroyable. Et ça, dans une lecture, ça n’a pas de prix !
Ne passez pas à côté de « Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé ». Et d’ailleurs, vous, dans votre vie, vous avez déjà aimé ?
« Avant Indira et Maisha, la musique était toute ma vie, le sens donné à mon existence, et à ma solitude aussi. Je n’avais pas, ou plutôt pensais ne pas avoir de place dans le cœur, de place pour un autre amour que le jazz, le jazz qui me remplissait. »
#Souvienstoidenepasmourirsansavoiraimé #MarcAlexandreOhoBambe #CalmannLévy


Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : J’avais vu passer ce roman lors de la rentrée littéraire, et je m’étais dit « Pourquoi pas ? ». La rencontre avec Marc-Alexandre à Saint-Étienne m’a convaincue.
Auteur connu : je connaissais de nom « Capitaine Alexandre », le slameur. J’ai découvert l’auteur et l’orateur à la Fête du Livre de Saint-Étienne, et ça a été LA rencontre de ce salon.

Émotions ressenties lors de la lecture : motivation, légèreté, envie, joie, triste à certain moment, mais le roman est comme Marc-Alexandre : une bulle d’énergie positive.
Ce que j’ai moins aimé : RAS
Les plus : le format, la plume, les sujets, la poésie et la musique, la fin.
Si je suis une âme sensible : RAS


Le titre est si beau, l’histoire aussi !
Merci pour cette découverte 🙏🏻
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Oui le titre attire. C’est une très belle découverte.
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J’avais eu le même enthousiasme que toi pour son précédent roman « Les lumières d’Oujda ». Un livre que je vais mettre dans ma pile à lire, surtout que je me vois bien illustrer ma chronique avec ce jazz que j’adore. Merci et bonne journée Sonia. Alain
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Je vais me pencher sur ses précédents romans c’est clair ! Bonne lecture à toi. Et belle fin d’après-midi.
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