« L’ombre du prédateur » de Gérard SARYAN

Informations 

Titre : L’ombre du prédateur

Auteur : Gérard Saryan

Éditeur : Taurnada

Nombre de pages : 378 pages

Formats et prix : broché format poche 10.95 € / numérique 7.99 €

Date de publication : 14 mars 2024

Genre : thriller

Résumé

Lorsqu’un adolescent est découvert crucifié sur une plateforme au milieu du lac de Lambecq, les villageois sont consternés. Qui a pu commettre un acte aussi odieux ?
La même nuit, la sœur de la victime disparaît.
A-t-elle été enlevée par l’assassin de son frère ?
La capitaine de police Agnès Demare est envoyée sur place afin de prêter main-forte aux gendarmes. Ses faits et gestes sont relayés sur les réseaux sociaux par Jade, une célèbre influenceuse lilloise.
Pour ces deux femmes que tout oppose, une enquête tentaculaire commence.
La soif de vérité emporte Agnès et Jade dans un tourbillon où la proie n’est pas toujours celle que l’on croit.
Méfiez-vous, la toile diabolique de Gérard Saryan va encore vous prendre au piège !

Mon avis

La suite de « Sur un arbre perché » va vous donner des sueurs froides.

Ce roman peut se lire indépendamment, mais je pense qu’il est utile d’avoir lu le premier, ne serait-ce que pour la bonne compréhension de tous les tenants et aboutissants de l’enquête et des personnages. Mais aussi et surtout pour que l’expérience de lecture soit la plus intense possible !

Le prologue a de quoi faire frissonner. La petite Maëva, 6 ans, est en colonie de vacances. En pleine nuit, la fillette quitte sa tente et s’éloigne un peu pour satisfaire un besoin naturel. Maëva ne reviendra jamais. Elle disparait sans laisser de traces….

Huit ans plus tard, la famille Vairelles campe au bord du lac de Lambecq, petit village d’Indre. Les vacances tournent au drame, lorsque Guillaume, le fils, 19 ans, est retrouvé mort au petit matin, crucifié au milieu du lac, et lorsque Betty, sa sœur, s’est volatilisée du camping-car.

« Transi de froid, il posa enfin une main sur le plancher. Une forte odeur métallique lui donna envie de vomir. Des dizaines d’oiseaux affamés étaient agglutinés sur…un cadavre. Il parvint à se hisser sur la plateforme instable, dérangeant les charognards dans leur festin. Ils prirent leur envol dans un concert de croassements épouvantables. »

Dans « L’ombre du prédateur », nous retrouvons le capitaine Agnès Demare, dont nous avions fait connaissance dans « Sur un arbre perché ». C’est elle qui avait réussi à retrouver le petit Dimitri et fait arrêter Alain Bernet, dit « La demoiselle », transformiste serial killer. Agnès se verra confier l’enquête de Lambecq. Elle sera accompagnée d’une influenceuse de 29 ans, Jade, dont le rôle est de partager le quotidien des enquêteurs sur les réseaux dans le but de promouvoir les métiers de la police et de la gendarmerie.

Ce roman est touffu, riche, l’intrigue est complexe, ses ramifications profondes et ténues. Les personnages, nombreux, sont tous très bien dépeint. J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Agnès. Elle mène de front vie professionnelle et vie perso, aucune des deux n’est simple. Si Jade m’a un peu agacée au début (je la trouvais puérile et accro aux réseaux), j’ai appris à la connaître et j’ai fini par l’apprécier.

Les thématiques sont intéressantes. Le comparatif entre la police et la gendarmerie est pointu. On découvre leurs compétences et missions à la fois différentes et complémentaires. La désertification des territoires ruraux est malheureusement une triste réalité. Avec Jade, on découvre également l’influence des réseaux sociaux et comment les images peuvent être interprétées. Du côté d’Agnès, c’est le rôle d’une mère d’adolescents qui est fouillé, mais aussi la maladie, puisqu’elle est une survivante du cancer. Cela lui donne une belle force de caractère. La perte d’un enfant est également au centre du récit, avec les conséquences désastreuses qu’elle peut avoir pour les parents.

Plusieurs prédateurs sont présentés : le loup, qui tue pour se nourrir, et le prédateur sexuel, qui cible délibérément sa proie, manipule et représente une menace pour la société. La Demoiselle revient presque sur le devant de la scène. Mais chut, je vous laisse le soin de découvrir comment.

La plume de Gérard est nette, réfléchie et maîtrisée. C’est cette maîtrise que j’avais déjà apprécié lors du premier tome. Chaque mot, chaque indice, chaque action n’est pas inutile, tout a sa place, tout est réfléchi, pensé, contrôlé. Et le résultat est un roman hyper bien ficelé, passionnant et angoissant.

Je vous recommande cette lecture. Les amateurs de thrillers vont se régaler !

Je remercie Joël et les Éditions Taurnada pour cette lecture.

« Le temps s’était arrêté à l’instant où sa fille unique avait disparu. Depuis ce jour, sa vie était devenue un cauchemar, faisant de lui un fantôme errant dans un monde qui n’était plus le sien. Le deuil laisse s’épaissir un brouillard dont on sait qu’il ne s’estompera jamais. »

#LOmbreduprédateur   #GérardSaryan   #Taurnada

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En bref…

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteur tout simplement. Bon, après le résumé était alléchant, il faut bien l’avouer !

Auteur connu : retrouvez ma chronique de « Sur un arbre perché ». J’ai bon espoir de rencontrer Gérard prochainement.

Émotions ressenties lors de la lecture : terreur, angoisse, oppression, révolte, colère, découragement, les émotions étaient au rendez-vous !

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : la richesse de l’intrigue, les personnages, la plume, les thématiques soulevées, la fin.

Si je suis une âme sensible : méfiez-vous, certaines scènes sont difficiles. Les découvertes des corps peuvent être compliquées à lire, après, vous pouvez passer les paragraphes, en tout cela doit faire 3 pages max.

3 réflexions sur “« L’ombre du prédateur » de Gérard SARYAN

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