« L’ange de la vengeance » de PRESTON & CHILD

Informations 

Titre : L’ange de la vengeance

Auteur : Preston & Child

Éditeur : L’Archipel

Nombre de pages : 416 pages

Formats et prix : broché 23 € / numérique 16.99 €

Date de publication : 7 mai 2025

Genre : thriller

Résumé

Dans le New York des années 1880, Constance Greene n’a pas pu tirer sa sœur Mary des griffes du Dr Leng, le premier serial killer de l’histoire de Manhattan. Pas plus qu’elle, l’inspecteur Aloysius Pendergast et son fidèle acolyte D’Agosta n’ont su empêcher le savant diabolique de commettre un second forfait.
Leng semble avoir gagné la partie, mais il ignore que Diogène Pendergast, le frère psychopathe de l’inspecteur, a suivi son aîné et qu’il rôde désormais dans les rues du quartier de Five Points en tenue de prêtre.
Scellant une alliance contre nature, Pendergast et son cadet vont mettre au point un plan complexe pour sauver Constance et empêcher Leng de rejoindre le XXIe siècle…
Dans ce nouvel épisode, prolongement du Cabinet du Dr Leng, Preston & Child renouent avec l’univers et les personnages qui ont fait le succès de leur best-seller La Chambre des curiosités.

Mon avis

Tome 22 des enquêtes de l’inspecteur Pendergast et suite directe de « Le Cabinet du Dr Leng »

Une plongée envoûtante dans les brumes du passé new-yorkais

Avec « L’Ange de la vengeance », Preston & Child poursuivent brillamment l’intrigue entamée dans « Le Cabinet du Dr Leng », en poussant encore plus loin les curseurs du mystère, de l’émotion et de la tension dramatique. J’avais déjà adoré le précédent volume, mais celui-ci m’a définitivement embarquée grâce à une atmosphère encore plus dense, une mécanique narrative redoutablement efficace, et surtout, cette fascinante exploration du New York de la fin du XIXe siècle, une époque certes sombre et cruelle, mais incroyablement vivante.

Une ambiance victorienne captivante

L’un des grands points forts de ce roman, c’est sans conteste l’ambiance. Le New York des années 1880 est recréé avec une précision qui frôle la reconstitution historique : les ruelles sordides de Five Points, les brumes épaisses, les fiacres bringuebalants, les laboratoires secrets. Tout cela donne un cadre incroyablement immersif à l’intrigue.

On retrouve ici le goût de Preston & Child pour les décors gothiques et les atmosphères surannées.

« La traversée en vapeur depuis Boston avait été tourmentée, il avait été malade comme un chien sur le bateau balloté par une mer démontée, et il avait ensuite fallu prendre place à bord d’un traineau tiré par des chevaux dont le trot faisait tinter les clochettes. Sans doute aurait-il apprécié la balade s’il n’avait pas été frigorifié. »

Le voyage dans le temps, entre vertige et tragédie

Ce qui m’a passionné dans ce roman, c’est le traitement du voyage temporel. Depuis que j’ai découvert « La Machine à explorer le temps » de H.G. Wells, ce thème me fascine et j’ai adoré voir comment Preston & Child s’en emparent ici : ni gadgets clignotants ni délires pseudo-scientifiques, mais une approche quasi naturaliste, inquiétante et imprégnée de fatalité.

Constance Greene, figure tragique et lumineuse, est au cœur de ce paradoxe temporel. Piégée dans une époque qu’elle connaît trop bien, elle tente désespérément de sauver sa sœur tout en luttant contre le sentiment d’impuissance qui l’étreint. Son évolution est poignante : sa force, son intelligence et sa douleur font d’elle un personnage inoubliable.

Duel psychologique au sommet

L’affrontement entre Pendergast et le docteur Leng est ici encore plus pernicieux, car il prend des dimensions temporelles et stratégiques vertigineuses. Mais la grande surprise du roman réside dans le retour de Diogène Pendergast. En tenue de prêtre dans les rues boueuses de Manhattan, le frère maudit devient un allié improbable. La dynamique entre les deux frères, faite de méfiance, de rivalité et d’intelligence commune, apporte une belle profondeur psychologique à ce thriller.

Le plan qu’ils échafaudent ensemble pour sauver Constance et déjouer les ambitions de Leng est aussi sinueux que brillant. On se laisse porter par les rebondissements et les révélations jusqu’à une fin haletante, sombre et élégante.

Une plume cinématographique, un suspense maîtrisé de bout en bout

La plume de Preston & Child, fluide et précise, est d’une redoutable efficacité : chaque chapitre se termine sur une tension, chaque scène est visuelle, presque cinématographique. On tourne les pages sans s’en rendre compte, pris dans un tourbillon d’événements et de révélations. Les rebondissements sont nombreux, souvent imprévisibles, mais jamais gratuits. Le duo maîtrise parfaitement l’art du suspense, jouant sur les silences, les non-dits, les fausses pistes et maintenant une tension constante qui ne faiblit jamais. Le rythme est soutenu mais équilibré : l’action alterne avec des moments de réflexion plus introspectifs, les dialogues sont ciselés, empreints d’un humour noir subtil et d’une intelligence toujours stimulante.

« L’Ange de la vengeance » est une suite digne de ce nom : sombre, brillante, envoûtante. Preston & Child réussissent à mêler les genres avec une maîtrise rare et nous livrent un roman aussi palpitant qu’intelligent. Une lecture qui reste longtemps en tête, comme un écho venu du passé.

« La ville respirait d’un souffle paisible…à des années-lumières de la cacophonie du New-York du XXIème siècle. Diogène avait devant lui un océan de lumières vacillantes, de becs de gaz illuminant de leur minuscules exhalaison de feu les rues et les abords de la partie inférieure de Manhattan, sans oublier la myriade de flammes qui brillaient dans les intérieurs, de l’autre côté des vitres, comme dans les petits passages entre les immeubles, conférant à l’ensemble un rougeoiement chatoyant qui donnait à Diogène le sentiment d’observer une matière vivante. »

Je remercie les Éditions L’Archipel et NetGalley pour cette lecture.

#Preston&Child   #Langedelavengeance     #L’Archipel  #NetGalleyFrance

En bref…

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : je me suis plongée dans ce roman parce que j’avais adoré « Le Cabinet du Dr Leng », son ambiance sombre et son intrigue mêlant science, psychologie et époque victorienne.

Auteur connu : je connais ce duo de nom, bien entendu. J’ai lu « Le cabinet du Dr Leng » et « La montagne de la mort ».

J’ai pu rencontrer Douglas Preston à deux reprises aux Quais du Polar, en 2018 et cette année.

   

Émotions ressenties lors de la lecture : fascination, tension, empathie, admiration, angoisse, émerveillement.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : l’ambiance historique, le New York des années 1880, les personnages, le voyage dans le temps, la plume, le rythme, les rebondissements, la fin. 

Si je suis une âme sensible : quelques scènes peuvent heurter.

 

2 réflexions sur “« L’ange de la vengeance » de PRESTON & CHILD

  1. Bonsoir. Pas pour moi, les thrillers, vu ma sensibilité, me laisse angoissée et de ce fait je fais des cauchemars plusieurs jours durant.

    Merci quand même pour ce résumé

    passe un bon week-end.

    Bises

    Domi

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