Sigmund FREUD (1856 – 1939)

Coucou les bibliophiles ! Aujourd’hui, je vous parle d’un philosophe que j’apprécie beaucoup : Sigmund Freud. Vous me suivez ?

Sigmund-Freud

 

Ah, Freud ! Il a inventé la psychanalyse. Théorisé les notions de conscient, d’inconscient, de rêve, de refoulement, de transfert ou encore de complexe d’Œdipe. Mais surtout, il m’a fait adorer la philo ! Grâce à lui, je l’ai vue comme une matière hyper intéressante et passionnante !

Sigismund Schlomo Freud est né le 6 mai 1856 à Freiberg, en Moravie, en actuelle République Tchèque, dans une famille juive. Alors qu’il n’a que trois ans, son père, Jacob, fait faillite. En 1860, la famille part tenter sa chance à Vienne, fuyant par là-même une ville rongée par l’antisémitisme.

Freud, qui lit Shakespeare, Homère, Schiller et Goethe dès l’âge de 8 ans, y fait de brillantes études scientifiques. En 1881, il devient docteur en médecine et se tourne d’abord vers la neurologie.

Quatre ans plus tard, bénéficiant d’une bourse d’études, le jeune médecin part en France et suit, à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris, les cours du professeur Jean-Martin Charcot, l’un des neurologues les plus renommés de l’époque, notamment pour ses travaux sur l’hystérie et l’hypnose.

De retour à Vienne où il s’établit comme médecin, Freud s’attaque au traitement des maladies nerveuses. Défenseur des théories du professeur Charcot, il prononce un discours décrivant l’hystérie masculine, en 1886, devant la Société des Médecins de Vienne. Battant en brèche l’idée, répandue à l’époque, qu’il s’agissait d’une maladie typiquement féminine. Tollé de ses confrères qui le mettent au ban de leur société.

La même année, Freud épouse Martha Bernays, à qui il est fiancé depuis longtemps. Le couple aura six enfants, dont Anna Freud, qui deviendra psychanalyste.

En 1895, il publie, avec son ami, Joseph Breuer, médecin et physiologiste autrichien, « Études sur l’hystérie ». L’ouvrage rassemble les cas traités par les deux médecins depuis 1893, dont celui d’Anna O. Une femme supposée hystérique, patiente de Joseph Breuer, qui la considère comme l’exemple type d’un nouveau type de cure, qu’il nomme cathartique. Le principe : faire raconter au patient, placé sous hypnose, des événements traumatiques et enfouis de son passé et l’en libérer par l’expression de cette parole. Mais Freud abandonne rapidement cette voie, aux résultats certes spectaculaires mais peu durables.

Et à partir de là, il développe une nouvelle approche basée sur une exploration de la vie psychique consciente et inconsciente. Sur une étude de la part visible de la conscience humaine, et de celle, cachée, qui affleure par les lapsus, les rêves, les mots d’esprit et les actes manqués.
En 1896, il lui donne le nom de « psychanalyse ». Son objectif : dénouer des troubles psychiques médicalement inexplicables.

Dès lors, Freud développe sa théorie du conscient, du pré-conscient et de l’inconscient. Une première révolution dans la représentation du psychisme.

Quelque temps après, son père meurt, et Freud entreprend de « s’auto-analyser » grâce à la correspondance soutenue qu’il entretient avec son ami, le docteur Fliess. Il met alors progressivement en évidence, à partir de ses propres souvenirs et de ses propres rêves, le principe de refoulement, le complexe d’Œdipe, la théorie du transfert, puis, celle de l’interprétation des rêves avec un ouvrage éponyme, qui paraît en 1900.

Il y décrit pour la première fois le concept d’association libre, l’un des principes fondamentaux de la psychanalyse. L’idée : le patient doit exprimer spontanément tout ce qui lui passe par l’esprit.

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En 1902, Freud est nommé professeur titulaire à l’université de Vienne. Trois ans plus tard, il publie « le Cas Dora », la première narration d’une analyse, ainsi que « Trois essais sur la théorie sexuelle », dans lesquels il expose sa théorie sur la place de la sexualité dans le développement de la personnalité.

Autour de lui, se forme un groupe de sympathisants, dont Carl Gustav Jung, psychiatre et essayiste suisse, fondateur de la psychologie analytique. Les deux hommes se rencontrent en 1907 et entretiennent une correspondance. Mais très vite, des divergences apparaissent entre eux. Jung remet en cause l’approche analytique et l’élaboration freudienne de la structure de l’inconscient. Dans les années 1910, ils se séparent.

A la même époque, la psychanalyse s’exporte outre-Atlantique, quand Freud est invité par le professeur Stanley Hall, philosophe et psychologue à la Clarck University, aux Etats-Unis. Et fait de nombreux adeptes.

En 1920, Freud écrit « Au-delà du principe de plaisir ». Un autre ouvrage majeur qui théorise les pulsions de mort (Thanatos) et de vie (Eros) qui cohabitent dans chaque être, défini par le Moi, le Ça, et le Surmoi.

Atteint dès 1923 d’un cancer de la mâchoire qui nécessitait un traitement continu et douloureux et quantité d’opérations chirurgicales, il réussit à continuer, malgré ses souffrances, de pratiquer, d’élargir et de diffuser la psychanalyse. Mais la montée du nazisme le guettait : ses œuvres furent brûlées à Berlin en 1934. Lorsque les Allemands occupèrent l’Autriche en 1938, Freud s’enfuit avec sa famille à Londres, où il mourut le 23 septembre 1939.

freud

 

Freud en chiffres

Freud avait un puissant besoin d’écrire. De nombreux écrits scientifiques, des notes de travail et d’autres annotations résultèrent de ce fait, ainsi qu’une immense quantité de lettres. Leur nombre a été estimé à environ 20 000.

Les principaux ouvrages psychanalytiques de Freud compte 23 volumes.

Il obtient l’équivalent de notre baccalauréat à 17 ans, avec la mention « excellent ».

Le 28 aout 1930, il accède à une reconnaissance officielle et prestigieuse : le Prix Goethe, distinction remise chaque année à un homme pour son apport culturel.

Chaque séance chez le Docteur Freud dure 55 minutes en moyenne.

Le péché mignon de Freud est le cigare. Il en fume 20 par jour, ce qui lui vaudra un cancer de la mâchoire. A côté de cela, il ne boit qu’une seule tasse de café quotidiennement,  vers les 17h00, afin de pouvoir terminer sa journée dans de bonnes conditions.

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Sigmund Freud a développé tout au long de sa carrière un ensemble de thèses qui suivent son cheminement personnel et aboutissent à une image nouvelle de l’homme. Vivement critiqué par de nombreux collègues, ce qui lui vaudra notamment l’interdiction d’exercer dans certains lieux, il parviendra toutefois à imposer ses théories. Et même si ces dernières restent controversées, elles sont aujourd’hui considérées comme fondamentales dans le cheminement vers la psychologie moderne.

 

C’est lui qui m’a fait aimer la philosophie. Je me suis beaucoup intéressée à son œuvre en terminale, et même après.

Et vous, que pensez-vous de Freud ? Pensez-vous qu’il a révolutionné la philo ?

 

 

 

 

2 réflexions sur “Sigmund FREUD (1856 – 1939)

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