« Je ne suis pas un monstre » de Carme CHAPARRO

Informations :

Titre : je ne suis pas un monstre

Auteur : Carme Chaparro

Éditeur : Plon

Nombre de pages : 320 pages

Format  et prix : broché 21 € / numérique 14.99 €

Date de publication : 26 septembre 2019

Genre : thriller espagnol

Résumé :

Il suffit de trente secondes pour qu’une vie tourne au cauchemar.

Un enfant disparaît dans un centre commercial de Madrid le 24 décembre.
Même lieu et même mode opératoire qu’une ancienne affaire, l’enlèvement de Nicolás Acosta deux ans plus tôt. Et si tout recommençait ?
L’inspectrice Ana Arén, qui a failli lors de cette précédente enquête, se lance à corps perdu pour retrouver ce petit garçon. Mais certains journalistes viennent contrarier son enquête, avides de scoops et d’audience.
Les fausses pistes s’enchaînent, les rumeurs enflent et les politiques s’en mêlent. La ville tremble devant la menace d’un tueur en série. La reporter Inés Grau, proche d’Ana, couvre l’affaire mais la pression est telle qu’elle est prête à tout pour une révélation, quitte à trahir son amie et mettre en danger sa famille.
Alors que la vérité est sur le point d’éclater, l’inspectrice se retrouve face à une effroyable réalité qui pourrait la consumer.

Mon avis :

Mise en garde : surtout, surtout, ne lisez PAS les notes de l’éditeur, qui se situent à la fin du roman, la première phrase vous donne le nom de l’assassin. Franchement, je trouve ça très très moyen de la part de l’éditeur. Je sais que beaucoup de lecteurs lisent les remerciements avant d’attaquer la lecture. Là, pour le coup, le plaisir de lire peut être gâché en une seconde.

Carme Chaparro est une célèbre journaliste espagnole, présentatrice de journaux télévisés, elle s’essaye à l’écriture, et je dois avouer qu’elle a très bien fait !

Tout commence avec le prologue, glaçant, qui renvoie le lecteur a énormément de questions, qui vous happe et ça y est, vous avez osé ouvrir la boîte de Pandore, vous êtes foutu. Dans le premier chapitre nous découvrons Inès, présentatrice télé et auteur d’un premier best seller, envoyée par son éditeur à une séance de thérapie de groupe pour trouver l’inspiration de son second roman. Sous cette pression, elle écoute le récit de Lucia, qui a perdu son enfant lors d’un accident. Deuxième séjour sur la banquise, mon cœur s’est glacé une seconde fois. Cela commence bien !

Ana Aren, quant à elle, est l’inspectrice en chef de la brigade des mineurs de Madrid. Chargée d’enquêter sur la disparition du petit Enrique, 4 ans, enlevé dans un centre commercial, elle doit quotidiennement faire ses preuves pour s’imposer dans un  milieu majoritairement masculin. Ce drame va faire remonter à la surface l’enlèvement toujours non résolu de Nicolas, deux ans auparavant. Existe-t-il  une corrélation entre ces deux affaires ?

Inès va couvrir l’évènement, à l’affut du scoop lui permettant de faire la une. Le tout en prenant soin de son fils, qu’elle élève seule.

Un roman dur et fascinant, qui ne peut pas laisser indifférent. Les chapitres sont courts, à deux voix le plus souvent, celles d’Ana et d’Inès, deux visions différentes pour un même combat, deux personnages forts et tourmentés. L’intrigue est solide et les protagonistes principaux et secondaires bien développés. Le rythme est fluctuant, variant entre des moments calmes où l’auteur nous brosse le portrait d’Ana et d’Inès, nous permettant de mieux comprendre leurs fonctionnements, et des moments plus rapides où l’action et les rebondissements sont légions. Cette cassure rythmique évite l’ennui et contribue à tenir le lecteur en haleine.

Au-delà de la partie criminelle, ce livre permet une réflexion plus générale sur la perte d’un enfant et du rôle d’une mère, ce lien indéfectible et viscéral qui les relie, mais également une critique sociale très pertinente sur le journalisme jaune, et  la lutte des forces de l’ordre face aux médias. Le volet traitant de la pression exercée par les hautes sphères administratives pour résoudre une enquête est également très intéressant.

Ce roman est un reflet fidèle de l’actualité et de la société dans laquelle nous vivons, et de l’angoisse de perdre un être cher.

Le sujet des enlèvements d’enfants est toujours très dur pour moi à lire. Étant maman, j’avoue que c’est difficile d’imaginer le pire. Ce roman a émietté mon âme au fil des pages. J’étais totalement terrorisée, j’avalais les chapitres toujours plus vite, avide de connaître la vérité, savoir quel monstre se cachait derrière Slender Man, priant pour que les enfants soient retrouvés sains et saufs.

Quant à la fin, quelle claque ! J’étais à mille lieues de me douter de cela ! Quel talent ! Je ne peux évidemment pas vous en dire plus, mais vous ne serez pas déçus ! Ce qui est sûr, c’est que vous n’aurez pas terminé de vous questionner une fois le livre refermé !

Je remercie les Éditions Plon et BePolar pour cette lecture.

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En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : c’est le titre ! Javais envie de m’introduire dans la tête d’un tueur (il y a des envies comme ça…). Bon après, j’avoue qu’il est trompeur, car on est pas vraiment dans sa tête.

Auteur connu : pas du tout. En plus, je crois bien que je n’ai jamais lu de roman espagnol. « Je ne suis pas un monstre » a reçu le prix du printemps en 2017. Carme a publié un second roman, salué lui aussi par la critique. J’espère qu’il sera traduit en français à son tour !

Émotions ressenties lors de la lecture : la peur, l’angoisse sourde qui vous prend aux tripes, l’espoir, et le choc sur la fin.

Ce que j’ai moins aimé : quelques maladresse dans l’écriture, ce qui est un peu normal pur un premier roman, mais rien de bien notable.

Les plus : l’intrigue et les personnages.

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