Informations :
Titre : le crépuscule des orques ou l’histoire vraie de Tilikum
Auteur : Christine Ringuet
Éditeur : auto-édition
Nombre de pages : 190 pages
Format et prix : broché 13.61 € / numérique 4.99 €
Date de publication : 17 avril 2020
Genre : témoignage
Résumé :
Tristement célèbre pour avoir provoqué la mort de trois personnes, la véritable histoire de Tilikum est pourtant méconnue, peu d’éléments étant accessibles au grand public. De sa capture au large de l’Islande, à sa mort dans des conditions suspectes, en passant par ses trente années de captivité, ce livre fait enfin la lumière sur la véritable vie de Tilikum et sur les éléments soigneusement cachés jusqu’à présent. Le crépuscule des orques nous offre la possibilité d’enfin comprendre comment un être doué d’une telle bienveillance naturelle à l’égard de l’Homme en vient à tuer trois d’entre eux tout en faisant la lumière sur les conditions de vie des cétacés.Yvon Godefroid « c’est très bien, très documenté », « beaucoup de force dans votre récit ».

Mon avis :
Lorsque Christine a frappé à la porte du blog pour me proposer cette lecture, je savais que j’allais y laisser des plumes, ou plutôt, des écailles. Ceux qui me connaissent plus personnellement savent à quel point je suis amoureuse des animaux, je les respecte et les protège. Moi qui lis des thrillers sanglants, qui menace de mettre des coups de pelle aux humains qui m’agacent, lol, tuer une simple mouche me rend malade….C’est donc avec pas mal d’appréhension que j’ai attaqué cette lecture.
Tilikum est un bébé orque de deux ans, et il sera notre narrateur. Il nous raconte sa vie dans les eaux d’Islande, où il vit, en pod (groupe de cétacés), avec sa famille. Les femelles dirigent le groupe, les mâles les protègent. Leurs journées se déroulent paisiblement, entre pêche, jeux et conversations. Les orques ont une grande faculté de communication entre eux et sont très sensibles aux liens qui les unissent les uns aux autres. C’est un animal sociable et intelligent.
Mon cœur a déjà commencé à se serrer. L’horreur n’allait pas tarder. Tilikum nous raconte sa capture, l’arrachement à sa mère, à son océan, à sa vie. Comment il s’est retrouvé apeuré dans un aquarium bien trop petit pour lui, en Islande tout d’abord, puis en Floride. Il participe avec ses congénères captifs aux spectacles du parc, gavés de poissons morts, d’anxiolytiques et d’antibiotiques.
« Je me demande bien quelle espèce est la plus intelligente, celle qui fait des tours dans l’eau ou celle qui regarde en s’émerveillant de la souffrance d’autrui »
Un roman hyper bien documenté, à l’écriture originale, puisque tout le récit est présenté sous le regard de Tilikum. Et je peux vous dire que se retrouver dans la tête de cet animal permet une violente prise de conscience. J’ai honte. Honte des hommes, où seul le profit existe, où le respect des espèces animales n’a pas lieu d’exister. L’homme a été confiné quelques semaines pour se protéger du corona virus. C’était dur, ok. Que dire des orques, confinées dans des bassins d’eau chlorée (cherchez l’erreur pour ces animaux marins) de leur capture ou naissance dans les parcs, jusqu’à leur mort ? Sans autre choix que cette vie sans but, sinistre et médicalisée ?
A la fin de la lecture, je suis allée voir des vidéos de Tilikum et de ses congénères. Je vais en choquer plus d’un, mais une orque qui tue sa soigneuse m’atteint beaucoup moins que l’emprisonnement de ces pauvres bêtes qui n’ont rien demandé à personne.
A la fin du récit, la liste des épaulards ayant vécu ou vivants encore dans des parcs est édifiante.
Un livre à lire, pour changer notre vision des choses. Je remercie Christine de tout mon cœur pour cette lecture poignante, horrible, mais nécessaire.
#ChristineRinguet #LeCrépusculeDesOrques


En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : le résumé. Je me souviens du film « Sauver Willy », ou encore « Le grand bleu ». Je rêvais à l’époque d’aller au Marineland d’Antibes. Pour moi, les animaux présents dans ces parcs étaient nés en captivité, jamais prélevés dans leur milieu naturel, et je pensais naïvement qu’ils étaient bien soignés et pas malheureux. J’avais envie de connaître la vérité !
Auteur connu : je ne connaissais pas Christine. Pourtant, « Le crépuscule des orques » n’est pas son premier roman.
Émotions ressenties lors de la lecture : j’ai été dégoûtée et désespérée, et j’ai également ressenti énormément de colère, d’indignation et de révolte, voire même de la rage.
Ce que j’ai moins aimé : rien du tout !
Les plus : l‘angle d’attaque ! Être dans la tête de Tilikum rajoute énormément d’émotions. Tout le travail de recherche, colossal, nous explique bien des choses du comportement des orques. C’est juste fabuleux et passionnant !!
Je finirai mon article avec ces quelques photos édifiantes…Vous trouvez cela normal ? Comment peut-on être assez méchants et débiles pour imposer cela à des animaux ?


