Informations :
Titre : et que ne durent que les moments doux
Auteur : Virginie Grimaldi
Éditeur : Fayard
Nombre de pages : 360 pages
Format et prix : broché 18.50 € / numérique 12.99 €
Date de publication : 17 juin 2020
Genre : littérature française
Résumé :
L’une vient de donner naissance à une petite fille arrivée trop tôt. Elle est minuscule, pourtant elle prend déjà tellement de place.
L’autre vient de voir ses grands enfants quitter le nid. Son fils laisse un vide immense, mais aussi son chien farfelu.
L’une doit apprendre à être mère à temps plein, l’autre doit apprendre à être mère à la retraite.
C’est l’histoire universelle de ces moments qui font basculer la vie, de ces vagues d’émotions qui balaient tout sur leur passage, et de ces rencontres indélébiles qui changent un destin.
Mon avis :
Dans ce nouveau roman, ce sont Élise et Lili que l’on va accompagner. Élise, la cinquantaine, voit son « petit » dernier, Thomas, quitter le nid familial et prendre son envol. Élise, divorcée, se retrouve donc seule. Enfin, pas tout à fait, puisqu’elle garde le chien de Tom, Édouard, qui sera aussi déboussolé qu’elle. Comment combler ce vide ? Comment apprendre à vivre juste pour soi et non plus pour ses enfants ?
Lili, quant à elle, vient de donner naissance à son premier enfant, une petite fille grande prématurée, née après tout juste 7 mois de grossesse. Va-t-elle s’en sortir ? Aura-t-elle des séquelles ?
Virginie nous fait partager les angoisses et les doutes de ces mères, Lili et Élise, avec des mots d’une portée inouïe. Ce roman se vit, tout simplement, le lecteur est impliqué dans ces destins hors du commun, où tout peut basculer.
Lili est poignante, émouvante. Sa vie bousculée, elle est désormais liée à ce bébé qui lutte pour vivre, où chaque respiration est une victoire. Lili a peur de s’attacher à sa fille, prise d’angoisse à l’idée de la perdre dans quelques heures, quelques jours. Lorsque la vie ne tient qu’à un fil, on se protège comme on peut.
Le lecteur n’a aucune protection, lui, il subit le récit, phrase après phrase. Mon cœur s’est serré, car les détails y étaient, allant des descriptions techniques des machines, à l’implication des personnels soignants, aux ressentis des autres familles se serrant les coudes dans la salle de convivialité. Et que dire des bénévoles donnant de leur temps et de leur personne pour câliner ces bébés venus au monde trop tôt et dont les parents ne peuvent pas être présents près d’eux ?
Vous l’aurez compris, j’ai eu énormément plus d’affinité avec Lili qu’avec Élise. Pourtant cette dernière a apporté de la légèreté à l’ensemble, j’ai souri devant son côté mère poule tentant de prendre sur soi pour couper le cordon.
La plume de Virginie est légère, passionnée, passionnante, délicate, elle permet une explosion d’émotions dans le cœur du lecteur. La fin m’a surprise, je ne l’avais pas vue venir. Elle m’a achevée, et les larmes qui étaient si près tout au long de la lecture se sont mises à couler sans que je puisse faire quelque chose pour les arrêter.
Et n’oubliez surtout pas de lire les remerciements, qui prennent tout leur sens. Il était clair que Virginie a mis ses tripes dans ce roman, nous en avons la confirmation !
Alors, oui, c’est un roman qui bouleverse et chavire, émotivement parlant, mais cela reste, malgré le sujet douloureux, une ode à l’espoir et à la vie. Une très belle lecture que je conseille à tous.
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En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : j’aime la plume de Virginie, et j’avais vu de belles critiques de ce nouveau roman.
Auteur connu : voici ma chronique de : « Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie » .
Et j’ai eu la chance de rencontrer Virginie à Vannes en 2018
Émotions ressenties lors de la lecture : je suis passée par toutes les couleurs durant cette lecture ! Du désespoir à l’angoisse, en passant par la colère, puis à l’admiration envers les soignants et les parents. L’espoir a pris le pas sur le reste, petit à petit. De l’amusement et de la joie lorsque je passais un chapitre avec Élise.
Ce que j’ai moins aimé : rien du tout.
Les plus : l’émotion qui transpire des pages, ces destins que Virginie a su rendre touchants grâce à sa plume, la fin, étonnante et magnifique.
Je vais l’embarquer pour mes vacances, très hâte de le découvrir !
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