« Les possibles » de Virginie GRIMALDI

Informations :

Titre : les possibles

Auteur : Virginie Grimaldi

Éditeur : Fayard

Nombre de pages : 378 pages

Format  et prix : broché 19,50 € / numérique 13,99 €

Date de publication : 12 mai 2021

Genre : feel-good

Résumé :

Juliane n’aime pas les surprises. Quand son père fantasque vient s’installer chez elle, à la suite de l’incendie de sa maison, son quotidien parfaitement huilé  connaît quelques turbulences.
Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute  du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d’Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin.
Juliane veut croire que l’originalité de son père s’est épanouie avec l’âge, mais elle doit se rendre à l’évidence  : il déraille.
Face aux lendemains qui s’évaporent, elle va apprendre à découvrir l’homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves.
Tant que la partie n’est pas finie, il est encore l’heure de tous les possibles.
Avec un humour jubilatoire et une infinie tendresse, Virginie Grimaldi nous conte une magnifique histoire de transmission et de résilience.

Mon avis :

Juliane, notre narratrice, a 39 ans et mène une vie débordante avec son mari, et Charlie, leur fils de 7 ans. Lorsque la maison de son père, Jean, 67 ans, flambe, elle l’accueille bien évidemment chez elle. Jean vit seul, en effet, le mariage avec la mère de Juliane s’est soldé par un divorce retentissant.

Seulement, héberger Jean ne sera pas de tout repos, loin de là ! Car Jean et Juliane ont deux personnalités totalement à l’opposée. Jean est excentrique, alors que Julianne aime l’ordre et l’organisation. Juliane a l’impression d’avoir un ado chez elle ! Fan de hard rock, qu’il écoute à plein volume et tellement passionné par les Indiens qu’il songe à installer un tipi géant dans le jardin, Jean est un phénomène ! Charlie va être le grand gagnant de cette situation inédite, en trouvant en son grand-père un compagnon de jeu. Juliane, quant à elle, devra ménager la chèvre et le chou, et faire preuve de beaucoup de maîtrise de soi pour éviter un incident diplomatique provoqué par son cher papa. Car ce dernier n’a pas sa langue dans sa poche, et il n’hésite pas à renvoyer dans ses pénates Monsieur Colin, le voisin mal bais…,heu, pardon, acariâtre.

Peu à peu, la jeune femme va se rendre compte que son père tient des propos peu cohérent, elle se pose des questions, le persuade de consulter des spécialistes, et le verdict tant redouté tombe : Jean est atteint de démence vasculaire.

J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, mais cela est du à la lecture trop récente du « Tourbillon de la vie » d’Aurélie Valognes, qui portait sensiblement sur le même sujet. J’ai donc fait une cure d’Alzheimer et compagnie ! Il y a des moments comme ça…

Virginie joue avec les sentiments du lecteur, en nous proposant un roman qui va, tour à tour, nous toucher profondément et nous émietter le cœur, et à d’autres moments, s’avérer délicieux où l’humour, les situations cocasses et les répliques acerbes de Jean m’ont fait éclater de rire. Je me suis bidonnée toute seule à plusieurs reprises. Virginie a ce talent-là, utiliser le bon dosage entre sensibilité et joie. Le thème extrêmement difficile de la vieillesse et de la perte de mémoire a été présenté avec beaucoup de délicatesse et d’humour, pourtant la situation ne prêtait pas vraiment à rire ! Voir un être cher perdre tous ses repères et ses souvenirs est terrifiant pour l’entourage.

La plume de Virginie est sensible, pudique, limpide. Elle nous embarque. J’ai été submergée par toutes ces émotions. A la fin, les larmes si longtemps retenues m’ont échappées. Une histoire touchante, avec des personnages d’une réalité telle que l’on peut s’identifier à eux. Une lecture qui donne à réfléchir, qui nous crie de profiter des nôtres tant que tout est encore possible.

Cette citation m’a ouvert les yeux :

« Il ne faut pas essayer de retenir l’autre dans ce monde, mais plutôt passer une tête dans le sien. »

En effet, à l’annonce du diagnostic, on a tous, je pense, la même réaction : tout faire pour freiner des quatre fers l’évolution de la maladie. Et on s’épuise car quoi qu’on fasse, la partie est déjà perdue. Virginie nous propose une autre solution, édulcorée, certes, mais finalement, bien plus satisfaisante, à la fois pour le malade, mais également pour la famille.

Les remerciements de l’auteure à la fin me conforte dans l’idée que j’ai eu tout le long de cette lecture : elle a écrit ce roman avec ses tripes. Et le résultat est majestueux !

« Il était là, à portée de main, depuis ma naissance. Disponible, comme un prolongement de moi, une présence permanente et éternelle. Maintenant que cette présence est fragilisée, je le vois. Ses qualités, ses failles, l’humain qu’il est. Je le rencontre enfin, au moment où il s’éclipse. »

Je remercie les Éditions Fayard et NetGalley pour cet envoi.

#LesPossibles  #VirginieGrimaldi  #Fayard  #NetGalleyFrance

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En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : encore un roman que je lis uniquement pour l’auteure ! A chaque fois, je sais que je vais passer un excellent moment avec la plume de Virginie.

Auteur connu : vous pouvez retrouver les critiques de « Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie » et « Et que ne durent que les moments doux » .

J’ai eu la chance de rencontrer Virginie au salon du livre de Vannes en 2018. Et j’ai pu assister à une conférence à laquelle elle a participé avec d’autres auteurs et dont le sujet portait sur les relations familiales.

Virginie Grimaldi

Émotions ressenties lors de la lecture : que d’émotions !! Bouleversée, touchée, j’ai été submergée par la tristesse et l’angoisse. Mais j’ai également ressenti beaucoup de bonheur, de joie et surtout, d’espoir.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : la manière de traiter le sujet, l’humour, la plume, les personnages.

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