« Seule la haine » de David RUIZ MARTIN

Informations :

Titre : seule la haine

Auteur : David Ruiz Martin

Éditeur : Taurnada

Nombre de pages : 253 pages

Format et prix : broché 9.90 € / numérique 5.99 €

Date de publication : 10 juin 2021

Genre : thriller psychologique

Résumé :

Persuadé que le psychanalyste Larry Barney est responsable du suicide de son frère, Elliot le prend en otage dans son cabinet.
Sous la menace d’une arme, Larry n’a pas d’autre choix que de laisser l’adolescent de 15 ans lui relater ses derniers mois.
Mais très vite, c’est l’escalade de l’horreur : Larry est jeté dans un monde qui le dépasse, aux frontières de l’abject et de l’inhumanité. Tandis que les détails scabreux se succèdent, une seule idée l’obsède : celle de s’en sortir, à tout prix…

Mon avis :

Une virée en enfer, ça vous tente ? Oui ? Préparez-vous, « Seule la haine » dépote ! Le premier chapitre fait cinq lignes et demi. Et il a suffit à me harponner. Un roman lu en quelques heures, je connais les titres proposés par Taurnada. En général, je les programme un week end, pour être sûre d’avaler le roman en une journée, voire deux grand maximum.

Nous sommes ici dans un huis-clos terrifiant. Elliot, le flingue et le narrateur. Point.

Neuchâtel, octobre. Elliot a quinze ans, c’est un adolescent brillant, surdoué, mais sensible et surtout fragile. Son frère, Simon, s’est suicidé il y a six mois sans laisser de lettre pour expliquer son geste. Pour Elliot, sa vie a basculé et vrillé complètement ce jour-là.

Larry Barnay est psychanalyste. Il sera notre narrateur. Simon était son patient. Et pour son malheur, Larry va accepter de recevoir Elliot en urgence. Nous sommes vendredi soir, Elliot arrive à sa séance. Mais il n’est pas seul…Il est accompagné d’un pistolet et de toutes ses rancœurs et interrogations. Le jeune homme est persuadé que Larry est responsable de la mort de Simon, qu’il n’a pas pu le sauver avec sa science à deux balles. Un dialogue s’engage alors, Larry va tenter, d’une part d’éviter qu’Elliot n’appuie sur la détente, et d’autre part, creuser le psychisme du jeune garçon. Peu à peu, Elliot se confie au psy, le rendant attachant pour le lecteur. A mesure que les heures défilent, la confrontation va devenir de plus en plus tendue et angoissante. Car le récit d’Elliot est terrifiant, les actes décrits sont d’une barbarie sans nom.

Le huis-clos est un exercice compliqué, et je tire mon chapeau à David car je me suis régalée de bout en bout. La construction alterne les passages retranscrivant les échanges entre Elliot et Larry, vraiment anxiogènes, et le récit de ce qu’à découvert Elliot au sujet de son frère depuis 6 mois, apportant un peu d’air au lecteur. Cela permet d’obtenir un bon rythme. La plume de David est dure, brillante, immersive et rigoureuse. J’ai découvert un auteur dont le talent de conteur est indéniable. Il réussit à retranscrire la souffrance d’Elliot, j’avoue l’avoir partagée tout le long de ma lecture.

Le twist final est grandiose, tout simplement machiavélique, parfaitement amené dans le récit. Il laisse le lecteur pantois. En tous cas, perso, je n’avais rien vu venir, et la machine à questions a turbiné ! La frontière entre le Bien et le Mal est extrêmement ténue, le pouvoir de notre subconscient sur notre libre-arbitre est immense, en étant bien manipulé, on peut fourvoyer notre perception des choses. Au fil des pages, ça et là, sont disséminées des vérités sur l’Homme, la Nature, notre façon de vivre, d’éduquer nos enfants, on ne peut qu’engager une réflexion très intéressante (mais flippante également !) sur nos actes et leurs conséquences.

Un roman qui ne vous laissera pas insensible, si vous avez envie de jouer avec l’auteur, voir s’il réussi à vous manipuler (ou pas), allez-y !! A lire fenêtre ouverte ou dehors, pour prendre un maximum d’air !!

« Cette lucidité extrême sur le monde ne peut qu’entrainer, à son age, un déluge de rancœur et d’aversion pour l’esprit humain. Un dégoût total des autres et une haine incontestable, car trop jeune et mal préparé à cette dure réalité qu’est la vie, aux mensonges, aux trahisons et aux actes irréversibles. »

Je remercie les Éditions Taurnada et Joël pour cette lecture.

#seulelahaine    #DavidRuizMartin  #Taurnada

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En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : la couverture, j’avais envie de savoir ce que ce lapin faisait là ! Bon, maintenant je flippe quand j’en vois un, mais bon….le résumé m’a attirée aussi et j’avais envie de découvrir un nouvel auteur.

Auteur connu : « Seule la haine » est le premier roman de David que je découvre. J’attends le prochain !

Émotions ressenties lors de la lecture : quelle angoisse ! Je suis passée par toutes les couleurs de la peur et de la frousse ! En manque d’oxygène et oppressée du début à la fin.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : la construction, le rythme, la plume, la psychologie développée, les personnages, la plume, la fin.

9 réflexions sur “« Seule la haine » de David RUIZ MARTIN

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