
Titre : Le berceau des impurs
Auteur : David Ruiz Martin
Éditeur : Auto-Edition
Nombre de pages : 412 pages
Formats et prix : broché 13.99 € / numérique 2.99 €
Date de publication : 2 mai 2023
Genre : thriller

Dévastée par le décès de sa sœur, Joana et son mari partent quelques jours dans leur maison de vacances, au pied du lac Léman.
Pour tenter de se ressourcer. Trouver un nouvel élan à leur vie. À leur couple.
Mais là-bas, bientôt, des secrets volent en éclats. Le climat devient instable et Cameron, écrivain au succès modeste, délaisse sa femme pour son roman.
Alors, seule dans ces grands espaces, Joana s’adonne à sa passion, la peinture, jusqu’à rencontrer un jeune homme énigmatique, attirant mais instable, avec qui elle entame un jeu de séduction dangereux…
… tandis que le mari sombre peu à peu dans ses délires littéraires.
Car Cameron est psychiquement fragile et bientôt…
… il commence à entendre des voix.

Un thriller psychologique à huis-clos qui va vous rendre dingue.
Je vous mets en garde tout de suite : n’attaquez pas ce roman en sortant de table, car le premier chapitre est une bombe. David ne fait pas dans la dentelle, nous sommes en présence d’un meurtre sordide. Sauf que nous ignorons qui est l’assassin et qui est la victime…Le chapitre deux nous emmène trois semaines avant cette scène atroce.
Nous sommes à Paris, Joana vient de perdre sa sœur, Camille, percutée violemment par un chauffard qui a pris la fuite. Pour tenter de tourner la page, elle part quelques jours avec son mari, Cameron, dans la maison de campagne familiale, au bord du lac Léman.
« Lorsque le destin frappe, de la pire des manières et que la peur profonde des lendemains s’installe, ne redevenons-nous pas tous des enfants ? »
Nous découvrons un couple ravagé par de nombreuses failles. Cameron est un auteur à succès, il ne vit que pour son métier, au détriment de sa femme. Le couple n’a pas d’enfants. Cameron et Joana se sont insidieusement éloignés. Cette mise au vert leur offrira-t-elle une chance de repartir du bon pied ? On en doute….Cameron entretient des relations conflictuelles avec Richard, son beau-père. Bref, une famille quasi normale, vous ne trouvez pas ?
A la villa, Joana reprend goût pour la peinture, passant des heures en extérieur à crapahuter dans la nature afin de découvrir un spot à coucher sur la toile. Une excuse pour fuir Cameron, également. Lors de ses escapades, Joana rencontre Solal, un joggeur, vivant non loin de la villa. Salomon Lacroix, le voisin qui garde la maison lors des absences de la famille, vient compléter ce tableau.
David nous propose un thriller psychologique à huis-clos oppressant et angoissant à souhait. Le lecteur devient le spectateur de choix des drames qui vont jalonner le récit. La thématique creusée est celle de la schizophrénie. Ayant côtoyée de près cette maladie dans mon ancienne vie, j’avoue avoir eu des sueurs froides. J’ai bien failli abandonner ma lecture à cause de cela. Et puis, le premier chapitre me chagrinait, je n’en démordais pas, il fallait que je sache de qui on parlait !! Je me suis accrochée et j’ai bien fait. David se joue de ses personnages et de ses lecteurs. On se rend vite compte que Cameron a un esprit plus que dérangé, ses actions, ses pensées, ses agissements nous emmènent à la frontière entre le réel et la psychose.
« Mais ses pensées pitoyables se turent presque instantanément lorsqu’il l’entendit à nouveau. Cette voix. En lui ou hors de lui, il n’aurait pu le garantir. »
Joana n’est pas bien claire non plus, usant et abusant de benzos. Quant à Solal, sa présence systématique dès que Joana met un pied en forêt est assez troublante. David joue au chat et à la souris avec chaque personnage, j’ai douté de tous, sans exception. La plume de David est vive, nette, immersive. Il maîtrise sa construction, pose chaque pierre une par une pour élaborer une intrigue diabolique. A chaque chapitre, il nous embrouille un peu plus. Et on fini par se demander qui est vraiment fou dans cette histoire…au point de croire que c’est peut-être nous, lecteurs, finalement.
« Le berceau des impurs » est une vision dure et franche du couple. Connaissons-nous réellement notre moitié ? La fidélité, l’amour, les relations avec la belle-famille, tout y passe, permettant au lecteur de faire le point sur sa vie, justement, et sur son couple en particulier. Et là aussi, imprégné de ce que l’on lit, on a de quoi douter de tout…
La fin m’a scotchée, même si j’avais des soupçons, mon inconscient ne voulait pas croire à cette version. Et pourtant…
Je vous conseille ce thriller psychologique qui mettra votre cerveau et votre cœur à rude épreuve.
« Toute blessure reste à jamais gravée dans l’âme et dans le cœur. Mais plus que tout, la mémoire, ne laisse aucun répit. Car elle ne pardonne rien. Jamais. »
Je remercie David pour sa confiance et cette lecture.
#Leberceaudesimpurs #DavidRuizMartin


Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : j’aime beaucoup les romans de David, à chaque fois c’est une addiction terrifiante.
Auteur connu : Retrouvez les autres romans de David, « Seule la haine » et « Requiem des ombres » .
Émotions ressenties lors de la lecture : elles ont été nombreuses, allant de l’angoisse à la peur, en passant par le doute, le déni. Une lecture totalement déconcertante pour moi.
Ce que j’ai moins aimé : RAS. J’ai été troublée parce que Cameron souffre d’une pathologie que j’ai bien connu dans mon entourage très proche, et cela a ravivé de mauvais souvenirs, mais cela ne concerne que moi, et cela ne m’a pas empêchée, en définitive, de passer un agréable moment de lecture.
Les plus : la plume, le côté psychologique très bien travaillé, les personnages, la construction en huis-clos, la fin.
Si je suis une âme sensible : attention, il y a pas mal de violence et de sexe. Je vous l’ai dit, David ne fait pas dans la dentelle !! C’est un roman qui bouscule.

Vu ce que tu as mis, c’est pas pour moi. Merci pour tes commentaires. Au moins cela m’évite de ne pas aller jusqu’au bout du bouquin car trop sensible. Bonne soirée.
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Retour en attente, j’ai adoré, toujours aussi fort 💘
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Ma prochaine lecture. J ai attaqué « Bigoudis et petites enquetes » , j avais besoin de legereté apres « La faille ».
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A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
Je n’ai lu que « Seule la haine » et j’avais beaucoup aimé 👍
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Tu devrais aimer celui ci alors 😉
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